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Moyen Orient et Monde - Primaires américaines

Le Parti républicain à fond contre Donald Trump

Le Grand Old Party semble prêt à tout pour contrer l'avancée du milliardaire, y compris violer la loi.

Donald Trump a engrangé cette semaine des victoires dans les États de l’Illinois, la Caroline du Nord et la Floride. Rhona Wise/AFP

Au fur et à mesure que les semaines passent, les campagnes électorales des différents candidats à la présidentielle américaine s'intensifient... jusqu'à la violence. Barack Obama a même qualifié cette campagne de « vulgaire » et estimé qu'elle « divise ». Bien entendu, il faisait référence aux républicains, la « vulgarité » en question provenant, non de Donald Trump mais d'autres candidats, notamment du sénateur Marco Rubio, qui aurait été selon les mauvaises langues payé par l'establishment pour se lâcher ainsi. Or, au-delà de son échec avant-hier, dans son propre État de la Floride et son retrait de la campagne électorale, ce déchaînement peut coûter à Rubio sa carrière politique.

En outre, après les violences sciemment provoquées, la semaine dernière à Chicago, lors du rallye de Donald Trump et qui avait été finalement annulé, le nombre des agents du Secret Service en charge de la protection des candidats et du déroulement de la campagne a été sensiblement augmenté. Malgré les milliers d'électeurs républicains et démocrates qui s'étaient déplacés pour voter en faveur de Donald Trump, il semblerait que le Grand Old Party (GOP) soit déterminé à aller jusqu'au bout pour éliminer le milliardaire candidat.

(Pour mémoire : Trump galvanisé après les heurts, Obama appelle à la fin des "insultes")



Les 22 départements de la sécurité américaine se préparent ainsi à protéger de manière stricte la convention républicaine (du 18 au 21 juillet à Cleveland), contre le plan fou et dangereux des républicains de passer outre les votes effectués par des milliers de citoyens US durant les primaires écoulées. Plus précisément, aveuglés par l'idée d'un Trump vainqueur, il apparaît de plus en plus que les républicains cherchent à faire en sorte que la convention désigne elle-même un nominé, éliminant par conséquent le choix démocratique. Cela va sans doute provoquer des confrontations entre les 30 000 participants à la convention républicaine, certains voulant faire tomber Trump, d'autres ayant déjà voté pour lui. Le milliardaire lui-même a prédit hier des « émeutes » si ce scénario devient réel. Jetant de l'huile sur le feu, le candidat Ted Cruz, le président de la Chambre des représentants, Paul Ryan, et même l'ancien rival de Barack Obama aux présidentielles, Mitt Romney, n'auront pas de scrupules, semble-t-il, à accepter cette nomination pour remplacer Trump, au cas où elle serait proposée. À noter qu'à l'origine, la convention avait pour fonction d'élire un président, aujourd'hui son rôle est d'approuver les résultats des urnes des primaires. Le retournement du processus serait le résultat d'une politique de haine pratiquée par les républicains depuis des années.


(Pour mémoire : Trump rejette les accusations sur les violences liées à sa campagne)


En outre, les votes massifs, avant-hier lors du « Super Tuesday 2 », marquant la victoire de Donald Trump dans les États de l'Illinois, la Caroline du Nord ou encore la Floride, doivent figurer tels quels à la convention. Bien qu'il mène le jeu, médiatique notamment, Trump reste sur le qui-vive, ayant engrangé moins de délégués que John McCain et Mitt Romney (tous deux éliminés) en 2008 pour le premier et en 2012 pour le second. Pour sécuriser sa nomination avant Cleveland, il doit encore gagner la majorité des 28 primaires restantes.
Ce qui ne joue pas en faveur du GOP, divisé et impopulaire, est qu'il avait conclu après les élections de 1968 un accord avec les démocrates selon lequel seuls les résultats des primaires sont à prendre en compte. Mais le parti républicain persiste et signe : l'un de ses plus éminents représentants, Curly Haugland, a ainsi déclaré, tout de go, à la CNN : « Ce sont les partis politiques et non les électeurs qui désignent le nominé. »

Face à cette hostilité à peine déguisée, Donald Trump joue le sage et solide ancrage. Il a ainsi téléphoné au leader de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, et au président de la Chambre des représentants, Paul Ryan, pour les inviter à unifier le parti.

 

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commentaires (1)

C'est qu'alors l'aipac n'en veut pas ! les lobyistes sont à fond derrière hyllarie qui a dû signer une soumission à quelque chose . Trump serait donc plus honnête qu'elle , vu que Sanders un juif, a été écarté par l'aipac ..

FRIK-A-FRAK

11 h 25, le 17 mars 2016

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Commentaires (1)

  • C'est qu'alors l'aipac n'en veut pas ! les lobyistes sont à fond derrière hyllarie qui a dû signer une soumission à quelque chose . Trump serait donc plus honnête qu'elle , vu que Sanders un juif, a été écarté par l'aipac ..

    FRIK-A-FRAK

    11 h 25, le 17 mars 2016

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