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Liban - Crise régionale

Pour l’anniversaire du 14 Mars, Hariri à Yarzé en soutien à l’armée

Jean Kahwagi, Samir Mokbel et Saad Hariri, hier, à Yarzé (photo Ani).

À l'occasion de l'anniversaire du 14 Mars, le chef du courant du Futur, le député et ancien Premier ministre Saad Hariri, s'est rendu hier à Yarzé pour exprimer son soutien à l'armée libanaise et rappeler comment elle avait protégé, en 2005, les manifestants de la place des Martyrs qui réclamaient le retour du périmètre de la souveraineté.
M. Hariri s'est d'abord entretenu avec le commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi. Les deux hommes ont ensuite été rejoints par le ministre de la Défense, Samir Mokbel.
L'entretien a été l'occasion pour M. Hariri de présenter ses condoléances au général Kahwagi pour les martyrs de l'institution militaire tombés dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, d'exprimer son soutien à la troupe et aux forces de sécurité, et de souligner que les pays arabes n'abandonneront pas leur soutien au Liban.
MM. Hariri, Mokbel et Kahwagi ont ensuite visité la chambre d'opérations du commandement de l'armée, où le général Ziad Homsi leur a fait un exposé de la situation des troupes à la frontière est, nord et sud. M. Hariri a ensuite écouté l'exposé du commandant en chef de l'armée sur les différents besoins de l'armée à la lumière des missions militaires et sécuritaires qu'elle mène.
Dans une conférence de presse à l'issue de sa visite, Saad Hariri a tenu à rappeler qu'« il y a onze ans, le 14 mars, l'ordre a été donné à l'armée d'ouvrir le feu sur les Libanais, mais la troupe les a protégés, ainsi que la place de la Liberté ».
« L'armée a protégé la révolution du Cèdre, le Liban et les citoyens libanais à toutes les étapes, et a rempli sa mission comme il le faut. Nous sommes toujours avec l'armée, les forces de sécurité légales et l'État et ses institutions face à tout danger qui menace le Liban. Nous ne voulons que l'armée au Liban ; tel est notre slogan », a poursuivi le chef du courant du Futur.
M. Hariri a ensuite rendu hommage à la mémoire des soldats tombés au front contre le terrorisme.
« Nous traversons actuellement une étape délicate, surtout au plan régional. J'ai tenu à venir ici pour dire à l'armée, au ministre de la Défense et au commandant en chef de la troupe que nous soutenons toujours l'institution militaire, et nous en sommes fiers, dans la mesure où elle a pu réunir tous les Libanais et rester à l'écart des tempêtes politiques. Nous voulons qu'elle préserve cet esprit », a-t-il noté.
« Je suis confiant que nos frères arabes n'abandonneront pas le Liban. Ils ont toujours été à ses côtés et l'ont aidé dans les moments les plus difficiles. J'espère que les choses iront mieux à l'avenir. C'est un effort que nous, politiques, nous devons mener, surtout face à la tempête à laquelle nous faisons face », a ajouté M. Hariri, en allusion à la crise actuelle entre l'Arabie et l'Iran.

Que reste-t-il du
14 Mars ? Les gens !
Interrogé sur les menaces proférées par Daech contre le Liban, Saad Hariri a répondu : « Ceux-là ne représentent pas l'islam. Nous sommes avec l'armée et les forces de sécurité. À ceux qui tentent de menacer le Liban, nous affirmons que notre armée et nos forces de sécurité sont fortes et que les Libanais, chrétiens et musulmans, sont unis face à tous, Daech ou n'importe quel extrémiste. »
Et le député de Beyrouth d'ajouter : « L'armée libanaise et nous ferons face à ceux qui tentent de mener des actions destructrices. Ceux-là ne sont ni sunnites ni chiites. Ils n'ont pas de religion. La religion est leur fonds de commerce et ils en usent selon leur bon vouloir. Ils inventent des religions et les histoires qui servent leurs desseins, comme cela s'est produit dans de nombreux pays arabes. Mais nous sommes unis dans cette bataille et nous tiendrons bon. Nous savons que l'armée et les forces de l'ordre leur feront face avec ténacité. Nous serons aux côtés de l'armée et derrière elle. Nous ne formons qu'un avec elle. »
Saad Hariri a par ailleurs éludé une question sur l'hégémonie du Hezbollah sur l'institution militaire, affirmant qu'il ne voulait pas « créer de divisions de là où il se trouve ». Symboliquement, il a voulu rappeler, à l'occasion de l'anniversaire du 14 mars, que l'armée avait défendu le mouvement souverainiste en 2005, a-t-il souligné.
Mais que reste-t-il du 14 Mars 2005, lui a-t-on demandé ? « Les gens ! Le 14 Mars, ce n'est pas moi ou un parti politique, quel qu'il soit. Ce sont les gens qui sont descendus à la place des Martyrs », a-t-il répondu.
Signalons par ailleurs que M. Hariri a reçu hier à la Maison du Centre l'ambassadeur du Maroc, Ali Oumlil, et une délégation du Renouveau démocratique, présidée par l'ancien député Camille Ziadé.
En soirée, il a pris l'avion pour Paris, dans le cadre d'une visite privée.
De son côté, le commandant en chef de l'armée, Jean Kahwagi, accompagné du chef des services de renseignements de l'armée, le général Camille Daher, ont été reçus hier à Aïn el-Tiné par le président de la Chambre, Nabih Berry.

À l'occasion de l'anniversaire du 14 Mars, le chef du courant du Futur, le député et ancien Premier ministre Saad Hariri, s'est rendu hier à Yarzé pour exprimer son soutien à l'armée libanaise et rappeler comment elle avait protégé, en 2005, les manifestants de la place des Martyrs qui réclamaient le retour du périmètre de la souveraineté.M. Hariri s'est d'abord entretenu avec le...

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