Rechercher
Rechercher

À La Une - France

François Hollande insulté au Salon de l'Agriculture

"Bon à rien", "on n'est pas des migrants", "connard", fumier" et autres injures ont fusé tandis que le président français progressait au milieu d'une haie hostile d'éleveurs.

Le président français François Hollande a été hué et insulté par des éleveurs en inaugurant samedi matin le Salon de l'Agriculture, dans un climat de très haute tension dû à la crise que traverse le milieu agricole. REUTERS/Benoit Tessier

Un président hué et insulté, le stand du gouvernement démonté et des éleveurs qui crient leur détresse: le salon de l'Agriculture, grand-messe des campagnes françaises, s'est ouvert samedi à Paris dans un climat tendu, pour cause de crise profonde du secteur.

"Il s'en fout complètement de nous", "bon à rien", "connard", "fumier": une haie d'éleveurs en colère a accueilli avec des bordées d'injures le président François Hollande, arrivé à l'aube sur le site du Salon, dans le sud de la capitale française.
Un peu plus tard, des dizaines de manifestants de la FNSEA, le principal syndicat d'agriculteurs, ont démonté le stand du ministère de l'Agriculture et protesté bruyamment, poussant les forces de l'ordre à intervenir. Deux agriculteurs ont été interpellés puis relâchés.
"Je suis éleveur, je meurs": le désespoir d'une profession s'affichait en lettres blanches sur fond noir imprimées sur des T-shirts ou des bannières accrochées aux stalles des vaches.

"Les cris de détresse, je les entends", a réagi le chef de l'Etat, ajoutant: "Si je suis là aujourd'hui, c'est pour montrer qu il y a une solidarité nationale". "On va tout faire" pour aider l'agriculture, a insisté François Hollande, reparti à la mi-journée sans autre incident.
Ce n'est pas la première fois que le salon donne lieu à des débordements, même si le cru 2016 est particulièrement agité.

Les nuages se sont accumulés sur les fermes françaises tout au long de 2015, en premier lieu pour l'élevage. Les prix des viandes bovine et porcine et du lait se sont effondrés au fil des mois, sous l'effet de la fin des quotas laitiers européens, de l'embargo russe et du recul de la demande chinoise.
"On ne veut pas vivre décemment, on veut vivre tout court. Pour l'instant c'est l'agonie", assène Marion Quartier, éleveuse de vaches laitières dans l'Aube (nord-est), en déplorant que les consommateurs n'aient "plus la réalité du prix des choses".

Après les éleveurs, la surproduction mondiale de blé a ensuite entraîné les céréaliers dans la tourmente, suivis par les producteurs de légumes, plombés par la douceur de l'hiver.
Les épizooties sont venues achever le tableau: fièvre catarrhale ovine et grippe aviaire ont poussé nombre de pays importateurs à fermer leurs portes à la viande bovine française ainsi qu'à la volaille et au foie gras.

 

(Lire aussi : Trois mois après, l’horizon de Hollande s’assombrit)

 

'Pressions sur la distribution'
En outre, le Salon s'ouvre à deux jours de la fin des négociations commerciales annuelles entre les grandes surfaces et leurs fournisseurs, qui se déroulent dans un climat exécrable.
La distribution, engagée depuis plusieurs années dans une guerre des prix, impose des baisses de plus en plus importantes aux industriels dont elle achète les produits, ce qui pousse les fabricants à répercuter ces baisses sur les agriculteurs.
"Il y a des pressions qu'il faut exercer ici en France sur la grande distribution", a estimé le président Hollande en promettant de revoir la loi qui organise les relations entre distributeurs et fournisseurs.

Selon le gouvernement, plus de 40.000 exploitations sont en situation d'extrême urgence, et les actions de protestation, qui ont rythmé l'été, ont repris de plus belle depuis un mois. Le gouvernement n'a rien ménagé ces derniers jours pour calmer les esprits à l'approche du Salon de l'agriculture.

Malgré le désespoir ambiant, les professionnels n'ont pas boudé ce salon, foire-exposition de l'excellence des terroirs français. "Ce serait dommage de boycotter car ces visiteurs sont aussi nos consommateurs. On vient pour discuter", commente Philippe Vasseur, éleveur de cochons dans la Sarthe (centre-ouest).

A 14 mois de l'élection présidentielle et en vue des primaires de l'opposition de droite, le rendez-vous du Salon sera aussi celui des politiques qui vont fouler en rangs serrés les allées parmi les près de 700.000 visiteurs attendus jusqu'au 6 mars.

La France reste la première puissance agricole en Europe, même si la part de l'agriculture et des industries alimentaires dans l'économie française a chuté de près de la moitié depuis 1980 (à 3,5% du PIB aujourd'hui contre 6% en 1980).

 

 

 

Lire aussi
À un an de la présidentielle, Hollande menacé par une implosion de la gauche

 

Pour mémoire
Le gouvernement remanié, mais le cap politique reste le même

Un président hué et insulté, le stand du gouvernement démonté et des éleveurs qui crient leur détresse: le salon de l'Agriculture, grand-messe des campagnes françaises, s'est ouvert samedi à Paris dans un climat tendu, pour cause de crise profonde du secteur."Il s'en fout complètement de nous", "bon à rien", "connard", "fumier": une haie d'éleveurs en colère a accueilli avec des...

commentaires (6)

C,EST HONTEUX QUAND MEME ! TRES HONTEUX !!!

LA LIBRE EXPRESSION

14 h 18, le 29 février 2016

Tous les commentaires

Commentaires (6)

  • C,EST HONTEUX QUAND MEME ! TRES HONTEUX !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 18, le 29 février 2016

  • Rien d'étonnant! Je vais me faire agriculteur pour l'an prochain. On sait jamais, des fois qu'il sera encore président. Cet homme a tout détruit, meme le socialisme en france... Petit homme!

    Ali Farhat

    04 h 01, le 28 février 2016

  • FRANCE "Bon à rien", "on n'est pas des migrants", "connard", fumier" et autres injures ont fusé tandis que le président français progressait au milieu d'une haie hostile d'éleveurs. A PROPOS POURQUOI CES FOURNISSEURS IMPOLIS NE SE FEDERENT ILS PAS DANS LE CADRE DE COOPERATIONS DE .....DISTRIBUTION DU MOMENT QUE LE PSEUDO SOCIALISTE "CONNARD" NE VEUT PAS NATIONALISER PUREMENT ET SIMPLEMENT CE SECTEUR DE LA DISTRIBUTION.

    Henrik Yowakim

    16 h 15, le 27 février 2016

  • "Il y a des pressions qu'il faut exercer ici en France sur la grande distribution", a estimé le président Hollande, en promettant de revoir la loi qui organise les relations entre distributeurs et fournisseurs. SIRE HOLLANDE VOUS ETES OU BIEN SOCIALISTE OU BIEN CAPITALISTE VOUS NE POUVEZ COMBATTREZ LA CUPIDITE MARCHANDE DES DES DISTRIBUTEURS EN REVISANT/REVOYANT LA LOI QUI ORGANISE LES RELATIONS ENTRE DISTRIBUTEURS/PROFITEURS ET FOURNISSEURS/TRAVAILLEURS. VOUS NE POUVEZ BUTER LES DISTRIBUTEURS QU'EN NATIONALISANT PUREMENT ET SIMPLEMENET CE SECTEUR PARASITAIRE QUI SE NOURRIT DU SANG ET DE LA SUEUR DES PAYSANS/AGRICULTEURS . DE L'AUDACE :ALLEZ DE L'AVANT ET NATIONALISEZ ET ESSAYEZ DE RENDRE LA FRANCE AUTANT QUE POSSIBLE AUTOSUFFISANTE, MEME SI VOTRE HOMONYME FUKUYAMA POUSSERAIT DES CRIS D'ORFRAIE ET VOUS ACCABLERAIT D'ETRE UN DINOSAURE RESCAPEE DE L'ERE DE GLACIATION DU SOCIALISME. OU BIEN CHANGEZ TOUT SIMPLEMENT L'APPELLATION DE VOTRE PARTI ET CESSEZ D'ARNAQUER LES OUVRIERS/PAYSANS ET LES TRAVAILLEURS

    Henrik Yowakim

    14 h 15, le 27 février 2016

  • Info ..filtrées par l'AFP ...c'était pire que cela en termes d' insultes...Normal 1er devrait démissionner ...mais...! la question angoissante pour les français en 2016.., c'est de savoir le montant de l'ardoise que les socialistes de la dernière nomenklatura en UE, ...vont laissé au français...?! actuellement la dette exponentielle de l'état sous pouvoir socialiste de F.Hollande est à ce jour ... de 2 145 Milliards d'EUR...! je dis ,(deux mille cent quarante cinq Milliards, voir les sites officiels en FR et en UE)...c'es tous simplement dantesque...!

    M.V.

    13 h 03, le 27 février 2016

  • Les agriculteurs, au lieu de l'injurier, feraient de prendre des dispositions de sauvegarde de leur secteur. Il faut que ces agriculteurs se rappellent comment Normal 1er a détruit l'économie de la Correze, son agriculture pour aller se réfugier rue Solferino avec Ségolène Royal en éclatant le parti socialiste Et maintenant, ce couple, en profitant de la manne républicaine, achève leurs carrières en ruinant la France Les français ont beaucoup de problèmes et F.Hollande se promène pendant une semaine entière dans des pays exotiques. Vivement qu'il démissionne Comme cet homme manque de courage, il ne démissionnera jamais Il a le culot d'entrevoir qu'il est sensible à se représenter !!!!! du bluff toujours du bluff

    FAKHOURI

    12 h 38, le 27 février 2016

Retour en haut