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À La Une - polémique

Quand une députée israélienne prend le conflit au pied de la lettre

"La lettre P n'existe pas en arabe, on peut donc débattre du nom d'emprunt de Palestine", a dit Anat Berko, membre du parti de droite du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Une députée israélienne s'est attirée jeudi les protestations et la dérision en donnant l'impression de remettre en question l'existence du peuple palestinien parce que la lettre P n'existerait pas en arabe. AFP / MOHAMMED ABED

Une députée israélienne s'est attirée les protestations et la dérision en donnant l'impression de remettre en question l'existence du peuple palestinien parce que la lettre P n'existerait pas en arabe et que la Palestine serait un nom d'emprunt.

"Je voudrais en revenir à l'histoire, à la place qui est la nôtre ici, à propos de Jérusalem, de la Palestine (...) La lettre P n'existe pas en arabe, on peut donc débattre du nom d'emprunt de Palestine", a dit Anat Berko, membre du parti de droite du Premier ministre Benjamin Netanyahu, lors d'un débat parlementaire mercredi.
"Le son +pe+ n'existe pas" en arabe, a-t-elle dit à plusieurs reprises.
Le nom de la Palestine s'écrit avec un F en arabe et se prononce "Falestine".

"Vous n'avez pas de cerveau ou quoi ?", lui a aussitôt lancé la députée de gauche Tamar Zandberg.
Les propos d'Anat Berko continuaient à la poursuivre jeudi. Les Palestiniens y ont vu une nouvelle confirmation des vues de la droite israélienne dont une bonne partie non seulement refuse la création d'un Etat palestinien et soutient la colonisation, mais imagine l'annexion de la Cisjordanie occupée.
"C'est l'argument le plus savoureux que j'ai entendu de la part d'un membre de la coalition de Netanyahu pour justifier l'apartheid", a tweeté un porte-parole des autorités palestiniennes, Xavier Abou Eid.
De tels propos "haineux et racistes" visent à "déshumaniser les Palestiniens et à détourner l'attention des crimes commis quotidiennement contre notre peuple", a dit dans un communiqué Jamal Dajani, un porte-parole au bureau du Premier ministre palestinien.

Anat Berko, citée dans les médias jeudi, tentait de se justifier. "Les Romains appelaient cet endroit Palaestina. Les Palestiniens ont emprunté le nom sans arriver à le prononcer convenablement. Ils l'ont déformé. Personne n'a dit que le peuple palestinien n'existait pas".

 

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