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Moyen Orient et Monde

Dans le reste du monde arabe...

Un convoi de l’armée saoudienne se dirigeant vers Bahreïn pour soutenir le roi Hamad face aux contestations de la population chiite, le 14 mars 2011. Reuters/Bahrain state TV via Reuters TV

Jordanie
Dès le début du mois de janvier 2011, des milliers de Jordaniens sont dans la rue, demandant la démission du gouvernement du premier ministre Samir Rifaï. Durant les premiers mois, le roi Abdallah II n'est pas directement mis en cause. Personnalité respectée, c'est surtout la classe dirigeante qui est pointée du doigt. Le contexte régional de contestation, conjugué à la hausse des prix des denrées alimentaires, nourrit un mouvement très hétéroclite, allant de l'extrême gauche laïque aux Frères musulmans.
Depuis octobre 2012, avec l'arrivée d'Abdallah Ensour, le régime semble avoir retrouvé de la stabilité politique. L'économiste, passé par l'Université américaine de Beyrouth, est toujours en place aujourd'hui, alors que trois Premiers ministres s'étaient succédé après Samir Rifaï. Le roi Abdallah a pour sa part concédé le partage de certains pouvoirs avec le Parlement, comme celui du choix du Premier ministre et du gouvernement.

Bahreïn
Le roi Hamad, à la tête de l'archipel depuis 2002, prend rapidement la mesure de l'ampleur de la vague contestataire qui déferle sur les pays arabes. Dès les premières grèves, il fait distribuer 1 000 dinars par famille (2 600 USD), et promet davantage d'emplois. Les inquiétudes du roi sont légitimes : depuis près de deux ans, son oncle et Premier ministre, le cheikh Khalifa, qui occupe le poste depuis 40 ans, est largement contesté par l'opposition. Dans un État peuplé majoritairement de chiites, mais gouverné par les sunnites, l'opposition se réclame non confessionnelle et refuse le soutien de l'Iran, mettant en avant sa dimension « sociale ». Le soulèvement bahreïni est marqué par de violentes répressions. Du 14 au 18 février, 7 manifestants sont tués, l'opposition chiite se retire du Parlement, et la place de la Perle devient le symbole de la révolte. Ce n'est que le début d'un mouvement qui durera toute l'année et qui fera au moins 80 morts. L'Arabie saoudite soutient la répression. De peur de voir le royaume aux mains des chiites, elle intervient militairement, renforçant ainsi son hégémonie dans le Golfe. Durant ces cinq dernières années, le mécontentement n'a cessé de grandir. À l'origine social, il est aujourd'hui confessionnel. La population chiite se sent marginalisée, et le gouvernement, appuyé par Riyad, continue la répression, avec la même fermeté.

Algérie, Maroc, Oman, Arabie saoudite...
Peu de régimes politiques ont été épargnés par les printemps arabes. Le Maroc a pu voir jusqu'à 40 000 personnes défiler dans la rue ; 80 % des fonctionnaires algériens ont été en grève simultanément ; en Arabie saoudite, des manifestations ont été durement réprimées, et même Oman a affronté des mouvements sociaux de grande ampleur.
Tandis que Rabat s'est doté d'une nouvelle Constitution, démocratique et parlementaire, à Mascate, on promet des réformes constitutionnelles allant vers un transfert de pouvoir de l'exécutif au législatif, et Riyad concède quelques mesures sociales. Sauf que les violents affrontements entre la police et les manifestants suite à l'exécution du cheikh Nimr Baqer al-Nimr début janvier traduisent le niveau de tension qui persiste...
Enfin, cinq ans après, l'actualité algérienne rappelle que l'histoire des printemps arabes n'a pas fini de s'écrire. Promise le 15 avril 2011, la réforme constitutionnelle n'a été présentée que le 5 janvier dernier, et nourrit déjà les critiques de l'opposition.

 

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