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Liban - Intempéries

Routes coupées, vagues géantes et manteau blanc sur les montagnes

Un panneau publicitaire renversé par le vent sur une voiture au Akkar. Photo Ani

La tempête que les services météorologiques libanais tiennent à prénommer Ursula (bien qu'étant d'une ampleur tout à fait ordinaire pour un mois de janvier) a balayé le Liban de ses vents forts et de ses chutes de neige au cours des dernières trente-six heures. Les cimes du Mont-Liban et de l'Anti-Liban étaient recouvertes d'une neige immaculée. On nous promet des éclaircies aujourd'hui malgré quelques pluies éparses, sans que cela n'empêche la formation de gel sur les routes de montagne, la nuit et à l'aube.
La plupart des routes de montagne ont été coupées entre lundi et mardi en raison des fortes chutes de neige. Le Nord a été particulièrement frappé. Dans le jurd de Denniyé, la majorité des routes étaient coupées, notamment dans les régions de plus de 1 300 mètres d'altitude. Dans les villages qui se trouvent autour de 1 000 mètres d'altitude, les températures ont avoisiné le zéro durant la nuit.
Idem à Tannourine, dans les hauteurs de Batroun. Les routes sont cependant restées praticables, à part celle qui relie Tannourine à Hadath el-Jebbé. À Bécharré, les chasse-neige du ministère des Travaux publics ont ouvert les routes, celles-ci étant globalement praticables pour les 4x4 et les véhicules équipés de chaînes, jusqu'aux pistes des Cèdres, malgré une mauvaise visibilité. Les écoles et les institutions officielles ont cependant fermé leurs portes dans le caza en raison de la tempête.
À Ehden, comme à Bécharré, la neige a donné lieu à des panoramas stupéfiants de beauté. L'épaisseur de la neige était de non moins de quinze centimètres à Ehden, faisant la joie des amateurs de ski-doo. Même les cafés de la place centrale de la localité (le « Midane ») ont ouvert leurs portes devant des clients qui sont restés rares en ce milieu de semaine.
Au Sud, les routes de Chebaa ont été brièvement coupées par les neiges, dont l'épaisseur a atteint les cinq centimètres. La route Chebaa-Kfarchouba, bien plus haut, a été bloquée par plus de vingt centimètres de neige, alors que la route Chebaa-Hasbaya est restée ouverte.
Dans la Békaa, et grâce à l'action continue des chasse-neige, l'axe principal de Dahr el-Baïdar est resté ouvert pour les 4x4 et les véhicules équipés de chaînes. La plaine de la Békaa n'a pas connu de chutes de neige malgré les températures très basses. Toutefois, des mares de boue ont inondé les routes, obligeant les automobilistes à modifier leur itinéraire pour éviter de s'embourber. Les routes inondées, ce n'était pas seulement dans la Békaa mais aussi à Beyrouth, dans des quartiers comme Hay el-Sellom et Bourj el-Brajné (banlieue sud).

Les dégâts
Mais La tempête, c'est aussi des dégâts. Au Chouf, la puissance des vents a causé des dommages au réseau électrique, la foudre a endommagé des appareils électriques dans les maisons. Des chutes de neige se sont produites à partir de 1 200 mètres, ce qui a entravé la circulation des voitures et des cars scolaires.
La vitesse des vents a rendu la mer démontée. Sur le littoral, rares sont les régions qui ont échappé à l'assaut de vagues géantes. La tempête a obligé les pêcheurs du port de Saïda à suspendre leur activité, en raison de la vitesse des vents qui a atteint les 90 km/h, et des vagues. Le vent a causé des dégâts à l'intérieur de la ville aussi, abattant de grands palmiers.
Dans le port de Abdé, au Akkar, les pêcheurs n'ont eux aussi pas sorti leurs barques hier. La tempête a causé des dégâts comme la chute d'un panneau publicitaire sur une voiture, ou encore la destruction de certaines récoltes.

La tempête que les services météorologiques libanais tiennent à prénommer Ursula (bien qu'étant d'une ampleur tout à fait ordinaire pour un mois de janvier) a balayé le Liban de ses vents forts et de ses chutes de neige au cours des dernières trente-six heures. Les cimes du Mont-Liban et de l'Anti-Liban étaient recouvertes d'une neige immaculée. On nous promet des éclaircies...

commentaires (1)

Routes coupées, vagues géantes, canalisations qui débordent, coulées de boue...Cela ne dure que depuis l'indépendance et continuera quelques décennies encore...Le temps que nos élus, l'Etat et les municipalités réalisent que l'hiver revient chaque année!

otayek rene

12 h 33, le 20 janvier 2016

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Commentaires (1)

  • Routes coupées, vagues géantes, canalisations qui débordent, coulées de boue...Cela ne dure que depuis l'indépendance et continuera quelques décennies encore...Le temps que nos élus, l'Etat et les municipalités réalisent que l'hiver revient chaque année!

    otayek rene

    12 h 33, le 20 janvier 2016

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