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Moyen Orient et Monde - Conflit

Échange de prisonniers au second jour d’une trêve fragile au Yémen

Des Yéménites des Comités de résistance populaire alliés aux forces loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi tiennent leur position dans la ville de Taëz. Ahmad al-Basha/AFP

Les belligérants au Yémen ont débuté hier un échange de centaines de prisonniers dans le sud du pays, alors que se poursuivent en Suisse des pourparlers de paix pour tenter de mettre un terme à plus de huit mois de conflit.
« Nous avons débuté l'échange par petits groupes », a déclaré cheikh Mokhtar al-Rabbach, un membre de la commission chargée des prisonniers proche du gouvernement reconnu par la communauté internationale. « Pour des raisons de sécurité, nous avons dû diviser les prisonniers en groupes de 20 », a-t-il ajouté. L'échange, qui doit concerner 375 prisonniers rebelles et 285 combattants progouvernementaux, a débuté dans la province de Lahej, selon des témoins. Interrogée par l'AFP, la mission du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Sanaa a affirmé « ne pas être au courant d'un tel échange ». Il s'agit de l'un des rares échanges de prisonniers annoncés au Yémen depuis l'intervention fin mars dans ce pays d'une coalition militaire arabe, conduite par l'Arabie saoudite, en soutien au pouvoir du président Abd Rabbo Mansour Hadi contre les rebelles chiites houthis et leurs alliés qui se sont emparés de vastes régions depuis 2014.

Calme précaire
Par ailleurs, un calme précaire, ponctué d'incidents isolés, régnait hier dans le pays. Les forces loyalistes et les rebelles gardaient leurs positions dans la province de Taëz et dans la région de Bab el-Mandeb (Sud-Ouest), où des affrontements sporadiques étaient signalés, selon des sources militaires progouvernementales. « Les rebelles ont bombardé des quartiers résidentiels à Taëz, blessant des civils », a déclaré l'une de ces sources, les accusant de « violer la trêve ». Le cessez-le-feu de sept jours, décrété mardi à 09h00 GMT à la demande du président Hadi, a été « violé par les miliciens houthis (...) dès les premières heures de son entrée en vigueur », a accusé mardi soir le général de brigade Ahmad Assiri, porte-parole de la coalition arabe. « Ces violations » ont fait l'objet d'un rapport transmis à l'Onu et aux États parrains des pourparlers de paix en Suisse, a indiqué le général Assiri. La règle, c'est qu' « en cas de violation (de la trêve), la coalition riposte », a-t-il prévenu. En retour, des positions rebelles à Taëz ont été visées par des tirs de combattants progouvernementaux, a indiqué une autre source militaire. « Des avions de la coalition ont survolé ces secteurs, sans procéder à des bombardements », a déclaré une source militaire. Des accrochages sporadiques ont également eu lieu sur le front de Ma'rib, à l'est de Sanaa, selon les mêmes sources.
La coalition a annoncé hier la mort d'un soldat saoudien dans la région de Najrane où il « défendait la frontière du royaume contre les rebelles ».
(Source : AFP )

Les belligérants au Yémen ont débuté hier un échange de centaines de prisonniers dans le sud du pays, alors que se poursuivent en Suisse des pourparlers de paix pour tenter de mettre un terme à plus de huit mois de conflit.« Nous avons débuté l'échange par petits groupes », a déclaré cheikh Mokhtar al-Rabbach, un membre de la commission chargée des prisonniers proche du...

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