Rechercher
Rechercher

À La Une - Portrait

Le preneur d'otage français, un délinquant de droit commun radicalisé

Né à Courcouronnes, dans l'Essonne, il n'est connu que pour des petits délits.

Des ambulanciers évacuant des corps du Bataclan, cible d'une attaque vendredi 13 novembre 2015, à Paris. KENZO TRIBOUILLARD/AFP

Un doigt sectionné a suffi à l'identifier : le preneur d'otage français, qui a fait exploser vendredi soir sa ceinture d'explosif après avoir tiré sur le public d'un concert au Bataclan à Paris, est un petit délinquant de droit commun, originaire de l'Essonne (sud de Paris), radicalisé depuis 2010.


L'identité de cet homme né le 21 novembre 1985 et donc âgé de 29 ans, a été formellement authentifiée par le "relevé de ses empreintes papillaires", à partir d'un doigt retrouvé dans les décombres de la salle de spectacle parisienne, a affirmé samedi soir le procureur de paris François Molins.


Né à Courcouronnes, dans l'Essonne, il n'est connu que pour des petits délits: son casier judiciaire fait mention de huit condamnations entre 2004 et 2010, sans aucun incarcération. Il "a fait l'objet en 2010 d'une fiche S pour radicalisation", mais "n'a par contre jamais été impliqué dans un dossier de filière ou d'association de malfaiteurs terroriste", a souligné le procureur.

(Voir aussi : Attentats à Paris : les photos et vidéos d'une nuit cauchemardesque)

 

'Il est parti au bled'

Dans une ville proche de Courcouronnes, un homme se présentant comme son frère est tombé des nues en apprenant que ce dernier était impliqué dans les attentats de vendredi soir, notamment dans la prise d'otage du Bataclan, où il a causé la mort, avec deux complices, d'au moins 89 personnes.

"Moi hier j'y étais sur Paris et j'ai vu comment c'était la merde !", a déclaré cet homme à l'AFP d'une voix chevrotante. Il dit avoir coupé les ponts avec son frère pour "des histoires de famille" et n'avoir plus aucun contact avec lui. Il a également deux autres frères, qu'il ne voit plus, et deux soeurs.
"Il est parti au bled", en Algérie, avec sa famille et "sa petite fille", affirme ce père de famille aux yeux clairs, qui vit dans un petit pavillon moderne. "Ça fait un moment que je n'ai plus de nouvelles (...) Je n'ai pas son numéro au bled, moi..."

(Reportage : « Ils ont tiré en plein dans la foule en criant "Allah Akbar" »)


Cet homme confirme que son frère est né à Courcouronnes et qu'il "a eu des affaires avec la justice" dans le passé pour "des gardes à vues, des trucs comme ça..."
Bien qu'il ne l'ait pas vu depuis des années, il refuse de croire que son frère ait pu se radicaliser.
La mère des deux hommes n'était, selon lui, encore au courant de rien samedi soir.

Par ailleurs, un passeport syrien a également été retrouvé près d'un autre auteur des attaques. Le passeport appartenait à un migrant enregistré sur une île grecque en octobre, a affirmé Athènes. Un homme inconnu des services français, selon le procureur de Paris, François Molins.

Interrogée par l'AFP sur le profil des kamikazes, une source policière a évoqué "des types aguerris à première vue et parfaitement entraînés, que les témoins décrivent comme assez jeunes et sûrs d'eux". Ont-ils pour partie combattu en Syrie? Les assaillants du Bataclan ont en tout cas évoqué la Syrie et l'Irak lors d'une brève tentative de médiation avec les forces de l'ordre.

 

Lire aussi

Pour la presse, c'était "la guerre en plein Paris"

Eclairage

Le scénario-cauchemar des services antiterroristes s'est confirmé

Pour mémoire

Quand le terrorisme change de méthode et de visage
Questions sur l'organisation d'un "islam de France" déboussolé par la radicalisation

« Il y a une peur certaine en France que l'islam se répande »

« Plutôt que de s'adapter au monde, certaines autorités musulmanes veulent imposer leur vision » 

Un doigt sectionné a suffi à l'identifier : le preneur d'otage français, qui a fait exploser vendredi soir sa ceinture d'explosif après avoir tiré sur le public d'un concert au Bataclan à Paris, est un petit délinquant de droit commun, originaire de l'Essonne (sud de Paris), radicalisé depuis 2010.
L'identité de cet homme né le 21 novembre 1985 et donc âgé de 29 ans, a...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut