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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Netanyahu appelle les Israéliens à ne pas se faire justice

Un Érythréen, pris pour un assaillant, tué.

Des Palestiniens à la frontière entre Israël et la bande de Gaza. Ibraheem Abu Mustafa/Reuters

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a appelé hier les Israéliens à ne pas se faire justice face à l'escalade des violences. « Nous sommes un pays respectueux de la loi, personne n'a le droit d'appliquer ses propres lois », a-t-il déclaré, alors que Jérusalem-Est, partie palestinienne de Jérusalem annexée et occupée par Israël, et la Cisjordanie occupée sont en proie depuis le 1er octobre à une spirale qui fait craindre un nouveau soulèvement de grande ampleur. Les affrontements entre lanceurs de pierres et soldats sont quotidiens, les agressions entre Palestiniens et colons permanentes. L'un des traits distinctifs de ces violences est la succession d'attentats commis le plus souvent à l'arme blanche par des Palestiniens isolés contre des soldats israéliens, des policiers ou des civils juifs jusqu'en Israël même.
Dimanche soir, un homme a de nouveau semé la panique en entrant armé d'un pistolet et d'un couteau dans la gare routière de Beersheba (sud d'Israël). Cet Arabe israélien de 21 ans a tué un soldat de 19 ans, s'est emparé de son fusil M-16 et a tiré sans discrimination, blessant une dizaine de personnes avant d'être abattu. Dans la confusion, un agent de sécurité a ouvert le feu sur un Érythréen de 29 ans, Habtom Zarhum, qui essayait de se mettre à l'abri et qu'il a pris pour un assaillant. Des vidéos montrent ensuite celui qui semble être Habtom Zarhum allongé dans son sang et des témoins lui mettre un banc sur le corps et lui asséner des coups de pied dans la tête. L'Érythréen a succombé plus tard à ses blessures. L'hôpital, interrogé par l'AFP, a répondu ne pas être en mesure de dire si Habtom Zarhum aurait survécu s'il n'avait pas été battu.

« Tragique mais prévisible »
Sari Bashi, directeur local de l'organisation Human Rights Watch, a qualifié sa mort « de conséquence tragique mais prévisible dans un climat où certains politiciens israéliens encouragent les citoyens à se faire justice eux-mêmes ».
La police israélienne a pour sa part dit considérer comme « extrêmement grave » l'agression de cet homme et rechercher ceux qui l'ont frappé.
Habtom Zarhum, présenté par la presse comme un des milliers de demandeurs d'asile érythréens, est le premier abattu dans de telles circonstances en Israël depuis le début de la flambée de violences. À plusieurs reprises, des situations dans lesquelles des foules en colère cherchaient à se faire justice ont été rapportées. Les appels à la haine réciproque se multiplient.
Des Palestiniens, essentiellement de Jérusalem-Est, sont dans la très grande majorité les auteurs des attaques qui éprouvent les nerfs des Israéliens. Un petit nombre a été le fait d'Arabes israéliens, qui possèdent la nationalité israélienne mais se considèrent généralement comme Palestiniens.
Les autorités peinent à contenir un mouvement essentiellement mené par des jeunes exaspérés de l'occupation israélienne et échappant à tout contrôle. Dernière en date d'une série de mesures prises pour stopper les attaques, Israël a commencé à ériger un mur de béton entre un quartier palestinien et un quartier de colonisation juif à Jérusalem-Est.

« Opposition résolue »
Ce mur, qui devrait faire 300 mètres de long, sera temporaire, amovible et uniquement destiné à parer les jets de pierres et d'engins incendiaires sur les juifs dans un secteur tendu, affirment les autorités israéliennes. Mais il a immédiatement suscité les comparaisons avec la barrière de séparation dont Israël a entrepris la construction pendant la seconde intifada pour se protéger des attaques venues de la Cisjordanie occupée et qui est devenue pour les Palestiniens l'un des symboles détestés de l'occupation.
La communauté internationale, inquiète, cherche elle aussi à grand-peine les moyens de peser sur les événements. Le secrétaire d'État américain John Kerry doit rencontrer cette semaine le Premier ministre israélien en Allemagne, puis le président palestinien Mahmoud Abbas, peut-être en Jordanie. Le Conseil de sécurité de l'Onu a, lui, commencé à examiner un projet français de déclaration, non contraignante, appelant à un retour au calme et au maintien des règles régissant l'ultrasensible esplanade des Mosquées à Jérusalem. L'une des idées avancées et attribuée par Israël à Paris est celle d'une présence internationale sur l'esplanade. Israël a convoqué l'ambassadeur de France en Israël, Patrick Maisonnave, et lui a dit l' « opposition résolue » de son pays à cette suggestion, ont rapporté les Affaires étrangères israéliennes. Cette idée semble cependant compromise : M. Kerry a dit hier que les États-Unis n'y étaient pas favorables.
(Source : AFP)

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a appelé hier les Israéliens à ne pas se faire justice face à l'escalade des violences. « Nous sommes un pays respectueux de la loi, personne n'a le droit d'appliquer ses propres lois », a-t-il déclaré, alors que Jérusalem-Est, partie palestinienne de Jérusalem annexée et occupée par Israël, et la Cisjordanie occupée sont en...

commentaires (2)

LES SOLDATS SONT LÀ POUR LES EXÉCUTIONS SOMMAIRES !

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 31, le 20 octobre 2015

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Commentaires (2)

  • LES SOLDATS SONT LÀ POUR LES EXÉCUTIONS SOMMAIRES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 31, le 20 octobre 2015

  • Mais c'est etonnant que personne ne s'interesse a ce massacre de sunnites et de chretiens par des juifs???!!!!!! natibaba et ses 40 voleurs veulent se garder ce droit de justice par soi meme que pour eux memes ....

    FRIK-A-FRAK

    14 h 37, le 20 octobre 2015

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