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Sport - Football - Interview

David Nakhid : Je veux donner à tous l’égalité des chances

David Nakhid, ancien international trinidadien d'origine libanaise, a annoncé le 12 août depuis son île natale (Trinité-et-Tobago) sa candidature à la présidence de la Fifa. Le lundi 28 septembre, il a confirmé cette candidature lors d'une conférence de presse à l'hôtel Mövenpick de Beyrouth. Sollicité, l'ex-footballeur a répondu aux questions de « L'Orient-Le Jour ».

David Nakhid (né le 15 mai 1964 à Port-d’Espagne à Trinité-et-Tobago, d’origine libanaise de Zghorta) est un ancien joueur de football international, qui évoluait au poste de milieu de terrain. Il fut notamment titulaire aux clubs Grasshopper Zurich (Suisse), Malmö FF (Suède), KSV Waregem (Belgique), ainsi qu’au club al-Ansar (Liban). Il a terminé sa carrière professionnelle au New England Revolution (États-Unis). Depuis, il a entraîné plusieurs clubs, et non des moins prestigieux. Il est également fondateur, ainsi que président, d’une Académie de football au Liban, où il réside depuis quelques années. Photo AFP

Sachant que tous les candidats déclarés veulent lutter contre la corruption au sein de la Fifa et œuvrer à des réformes de fond, en quoi votre programme est-il différent et quel « plus » apportera-t-il à l'instance ?
La corruption est systématique dans la Fifa. Pour lutter efficacement contre ce fléau, il faut décentraliser la direction, déléguer les pouvoirs et les charges. Nous avons besoin d'un nouveau genre de leadership. Si je suis élu, je serai un dirigeant démocratique, un « catalytic leader ». Je ne me contenterai pas de diriger l'instance de façon dictatoriale comme les précédents présidents. Je consulterai mes collègues au sein des instances du foot mondial, toutes fédérations comprises.

Vous aviez déjà annoncé votre candidature à partir de votre pays natal. Pourquoi de nouveau depuis Beyrouth? Le choix de la capitale libanaise a-t-il un sens symbolique pour vous ?
Mon annonce initiale, à Trinité-et-Tobago, était une première étape dans ma campagne électorale. Le Liban représentait la deuxième phase de cette campagne. Et oui, Beyrouth a pour moi un sens symbolique : le Liban est mon second pays, celui de mes origines, mon pays d'adoption puisque j'y réside maintenant. Il était donc tout à fait naturel que je confirme ma candidature à la présidence de la Fifa depuis Beyrouth. Sans oublier que, dans ma recherche d'appuis à cette candidature, le Liban est une « porte » vers l'Asie et ses fédérations.

Pourquoi avoir attendu pour vous déclarer ? Pourquoi ne vous êtes-vous pas porté candidat lors de la première élection, fin mai dernier ?
Comme vous devez le savoir, dans la vie, tout est question de « timing ». Fin mai, le temps et les circonstances n'étaient pas opportuns. Maintenant, ils le sont. Les autres candidats déclarés sont tous issus de l'ancien système et en voyant ce qui se passe actuellement avec Blatter et Platini (sous le coup d'une possible sanction de la commission d'éthique de la Fifa), j'ai réalisé qu'il était grand temps pour une nouvelle classe de leaders de faire ses preuves. Le foot mondial a besoin de « sang neuf » ! De gens qui représentent le futur du sport et non son passé...

Si vous n'êtes pas élu, que feriez-vous ? Avez-vous l'intention de vous présenter à d'autres élections dans d'autres fédérations (la Concacaf par exemple) ?
Non ! Je me focalise sur la Fifa uniquement. Si je ne suis pas élu président de cette instance, je ne me présenterai nulle part ailleurs. La Fifa a un besoin urgent de « changement global », et c'est là mon seul et unique but : montrer que Platini – et les autres – n'est pas un candidat viable pour la présidence. Pour cela, j'ai déjà le support de plusieurs fédérations aux Caraïbes.
Il faut savoir aussi que les richesses et les moyens (techniques, encadrement, joueurs, etc.) sont injustement répartis. L'Europe et ses Ligues monopolisent la majorité de ces richesses et de ces moyens, ce qui laisse peu de place aux fédérations mondiales de se développer. Si je suis élu, et je l'espère, mon objectif premier sera de redistribuer de manière équitable les richesses et les moyens. De permettre aux diverses fédérations (asiatiques, africaines, sud-américaines, etc.) de grandir et de devenir aussi importantes que les Ligues européennes.
En bref, je cherche à donner à tous l'égalité des chances. Pour ce faire, lors de ma première année de mandat – si je suis élu, encore une fois – je voyagerai dans tous les pays ; je rendrai visite à chacune des 209 fédérations mondiales afin de mieux les connaître et de mieux cerner leurs problèmes et leurs besoins, et d'y remédier. J'insiste, je ferais tout cela lors de ma première année de mandat...

 

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