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Liban - Présidentielle

Ibrahim Amine Sayyed depuis Bkerké : « Aoun est le plus apte »

Le Hezbollah est conscient « des conséquences négatives de la vacance », affirme le chef de son bureau politique.

Le patriarche Raï recevant le chef du bureau politique du Hezbollah. Photo Émile Eid

Alors même qu'un premier round de la conférence de dialogue se tenait place de l'Étoile, une délégation du Hezbollah conduite par Ibrahim Amine Sayyed, le chef du bureau politique du Hezbollah, s'est rendue hier à Bkerké pour y plaider en faveur de la candidature de Michel Aoun à la présidence.
« Michel Aoun est le plus apte à occuper cette fonction », a affirmé sans détours le dignitaire chiite, à l'issue d'une réunion à laquelle, côté chrétien, assistaient Mgr Samir Mazloum et Harès Chéhab.
Selon une source proche de la réunion, le Hezbollah est convaincu que « les chances de Michel Aoun ont augmenté », au vu de ce qui se passe dans la région et de la formidable accélération des événements sur le terrain.
Le Liban, a-t-elle affirmé en substance, doit saisir l'occasion des compromis qui se présentent en ce moment, et qui pourraient ne plus se présenter.
Pour sa part, le patriarche Raï aurait souligné, selon la source citée, « le caractère destructeur de la vacance présidentielle ». « Le blocage de l'élection présidentielle finira par détruire le pays. Nous ne pouvons pas y assister passivement », aurait-il fait valoir.
Le chef de l'Église maronite aurait par ailleurs affirmé qu'il s'attend à ce que la conférence de dialogue qui s'est engagée donne des fruits, au-delà de ses maigres résultats apparents, et sans qu'ils ne soient nécessairement immédiats.
Le Hezbollah veut-il d'une élection présidentielle ? « Oui », répond la source citée. Veut-il d'un autre candidat que Michel Aoun ? « Non, répond la source, pas tant que la candidature de Michel Aoun est posée. » Mais, confronté au blocage parlementaire qui empêche Michel Aoun d'être élu aux deux tiers des voix du Parlement et de sa volonté de faire élire une nouvelle Assemblée, la source affirme que le Hezbollah « ne va pas lui demander de changer d'avis ».

Nécessité d'une volonté nationale
À l'issue de la rencontre, qui a duré près d'une heure, Ibrahim Amine Sayyed a déclaré qu'au regard des « défis locaux et régionaux, de l'évolution des choses et des foyers de violence qui se manifestent, ainsi que de leurs répercussions sur le Liban », il devient urgent qu'une « volonté nationale se dégage » et que les Libanais « soient à la hauteur des circonstances difficiles » qui se manifestent.
Le Hezbollah, a ajouté le chef de son bureau politique, est conscient « de l'importance de l'élection présidentielle, de la fonction présidentielle elle-même, ainsi que des conséquences négatives de la vacance ».
« Personnalité, parcours politique, crédibilité et courage, pour faire face à la phase que vit la région, nul n'est mieux équipé que Michel Aoun », a encore fait valoir Sayyed, qui voit dans le chef du CPL « un homme capable d'assumer ce moment historique et d'y jouer un rôle essentiel ».
« Au vu de ce qui est tracé pour la région, le Liban ne doit pas rester passif et exécuter les ordres qui lui sont dictés », a dit le responsable. « Nous souhaitons que les autres composantes nationales voient les choses sous le même angle, a ajouté Ibrahim Amine Sayyed, et qu'elles s'élèvent au-dessus des calculs politiques étroits. »
« Nous avons appuyé la candidature de Michel Aoun, nous n'avons pas avancé sa candidature », a répondu le responsable du bureau politique du Hezbollah en réponse à une question. « Il est faux de dire qu'il ne veut pas de la présidence et que c'est nous qui l'en avons convaincu », a-t-il ajouté.
Si son élection s'avère impossible, le Hezbollah appuierait-il un autre candidat ? « Nous n'en sommes pas là ! »

Accélération des événements
Pour le Hezbollah, le Liban doit « faire vite » en réponse à « une accélération des événements, ainsi qu'aux efforts internationaux sérieux pour trouver des règlements ». « L'analyse des événements régionaux, a-t-il dit, ne se mesure plus désormais en jours, mais en heures. La région est arrivée au point où chaque heure compte, ou ce qui est possible à un moment ne l'est plus une heure plus tard, où il est difficile pour un observateur de prévoir ce qui va se passer à l'étape suivante. »
Pour lui, l'Occident tente aujourd'hui d'éteindre des foyers de violence qu'il a lui-même contribué à allumer, après avoir constaté que ses propres sociétés en sont affectées. Il a affirmé notamment que le président Hollande envisage d'intervenir contre l'État islamique pour limiter l'afflux des réfugiés qui envahit l'Europe et la France.
« Quels que soient les mobiles des frappes, nous les appuyons ; nous sommes en faveur des compromis et de l'arrêt de l'effusion de sang », a-t-il insisté.

Alors même qu'un premier round de la conférence de dialogue se tenait place de l'Étoile, une délégation du Hezbollah conduite par Ibrahim Amine Sayyed, le chef du bureau politique du Hezbollah, s'est rendue hier à Bkerké pour y plaider en faveur de la candidature de Michel Aoun à la présidence.« Michel Aoun est le plus apte à occuper cette fonction », a affirmé sans...

commentaires (9)

L,AYATOLLAH AOUN... GENERALISSIME PARAVENTISSIME... NOMME PAR LES PERSES... DEVRAIT PORTER LE TURBAN ET IMPOSER CHEZ LUI LE TCHADOR !

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 00, le 11 septembre 2015

Tous les commentaires

Commentaires (9)

  • L,AYATOLLAH AOUN... GENERALISSIME PARAVENTISSIME... NOMME PAR LES PERSES... DEVRAIT PORTER LE TURBAN ET IMPOSER CHEZ LUI LE TCHADOR !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 00, le 11 septembre 2015

  • ....A moins que le hezb veuille le déposer à Baabda sans passer par le parlement... C est triste deux hommes religieux qui se réunisse pour parler des candidats et oubliant la saleté qui nous entoure... J espère que cette tempête de poussières est une malédiction du ciel qui sera suivie d autres...peut être que les hommes religieux se tourneront alors vers le peuple et vers le créateur....

    CBG

    13 h 26, le 10 septembre 2015

  • Si le Hezbollah a bien analysé la personnalité de Aoun et considère qu'il a tous les bagages pour être President c'est qu'il cherche, en toute honnêteté, la fin de l’état Libanais. Au moins il est clair sur ces intentions. De plus, il reconnait officiellement, ce que nous soupçonnons déjà, la situation change drastiquement a l'encontre de ses intérêts et il lui faut régler sa situation avant qu'il ne soit trop tard pour lui. Un conseil a ces Messieurs, présenter vous au devant du 14 Mars avec des propositions concrètes et intelligentes prenant compte les intérêts du pays et surtout en oubliant Fakih, les armes et la resistance qui n'existe d'ailleurs presque plus. Seulement ainsi vous arriverez a sauver ce qui vous reste de crédibilité et avoir l'espoir de voir votre parti survivre les changements qui viennent. Le Hezbollah a été prévenu. La balle est dans son camps cette fois.

    Pierre Hadjigeorgiou

    12 h 50, le 10 septembre 2015

  • Évidemment que selon le Hezbollah syro-iranien Aoun est le plus apte à être president. Car il est plus apte à être l'esclave du Hezbollah. Car il est plus apte à profiter des coups d'état , parfois militaire et parfois constitutionnels du Hezbollah. Ce n'est pas un siyyed ou un représentant de siyyed qui décide qui est apte. C'est le Parlement. Mais les armes du Hezbollah sont extra parlementaires et ces utopistes enturbannés rêvent d'installer par la force et le mensonge et l'intox de l'information un Aoun à genoux devant l'islam chiite armé et hors la loi. Aoun et Bassile, c'est la fin programmée des chrétiens. Mais qu'importe ! Du moment qu'il voudrait goûter à la présidence. Pleurera qui pleurera ensuite.

    Saleh Issal

    09 h 57, le 10 septembre 2015

  • "Quels que soient les mobiles des frappes, nous les appuyons ; nous sommes en faveur des compromis et de l'arrêt de l'effusion de sang », a-t-il insisté." ! Comment peut-il être favorable aux "frappes", tout en étant en même temps en faveur de l'arrêt de "l'effusion de sang" ? "Divin" noirci, va !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    05 h 58, le 10 septembre 2015

  • "La région est arrivée au point où chaque heure compte, ou ce qui est possible à un moment ne l'est plus une heure plus tard, où il est difficile pour un observateur de prévoir ce qui va se passer à l'étape suivante." ! Même pour un "fin" et lourdingue "observateur" à l’œil Pers(c)ée comme lui ? Yâ hassirtîhhh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    05 h 54, le 10 septembre 2015

  • "Le héZébbb, a ajouté ce chef de bureau, est conScient ; pour ce qui est de la personnalité!, du parcours politique!, de la crédibilité! et du courage!!, pour faire face à la phaaase ; que nul n'est mieux (équipé!) que ce Michééél, a encore fait valoir le Sé(yy)ide, qui voit même en lui un homme capable d'assumer ce moment historique ! Puis dit souhaiter que les autres voient les choses sous le même angle." ! Lequel ? Inepte, strabique ou étroit ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    05 h 49, le 10 septembre 2015

  • "Selon une source, ce héZébbb est conVaincu que les chances de Äâoûn ont augmenté, au vu de la formidable accélération des événements sur le terrain." ! Bête et surréaliste ! Il sort d'où, tout ça ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    05 h 33, le 10 septembre 2015

  • Et l'autre, avec ce rouge écarlate à côté, est-il lui aussi "chef du bureau politique" mais du CPL cette fois-ci ? !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    05 h 29, le 10 septembre 2015

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