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À La Une - Conflit

Les deux Corées négocient au plus haut niveau pour désamorcer les tensions

Le chef d'état-major interarmées américain "réitère l'engagement inébranlable des Etats-Unis" auprès de la Corée du Sud et "la force de l'alliance" qui unit les deux pays.

Un soldat sud-coréen, au niveau d'un barrage sur un pont menant vers la Corée du Nord, le 22 août 2015. AFP PHOTO / Ed Jones

Séoul et Pyongyang ont entamé samedi des discussions au plus haut niveau dans l'espoir de trouver une issue à la crise qui a précipité les deux pays au bord d'un conflit armé.

La rencontre, organisée dans le village frontalier de Panmunjom, a démarré peu de temps après l'expiration d'un ultimatum de la Corée du Nord, qui avait menacé son rival d'une "guerre totale" s'il ne cessait pas sur-le-champ ses opérations de propagande.

Les tensions ont redoublé ces dernières heures dans la péninsule, qui n'avait pas connu pareille escalade depuis des années, même si les experts avaient appelé à relativiser les annonces belliqueuses de Pyongyang. En prévision de l'échéance fixée (08H30 GMT), l'armée du peuple coréen (KPA) avait assuré que ses unités déployées à la frontière s'étaient placées "en état de guerre", prêtes à riposter si Séoul n'obtempérait pas. "Nous sommes arrivés à l'aube d'une guerre et la situation est irréversible", avait même lancé, menaçant, le ministère nord-coréen des Affaires étrangères.

L'agence sud-coréenne Yonhap, citant des sources militaires, avait fait état de mouvements d'unités d'artillerie au Nord, tandis que des avions de chasse américains et sud-coréens avaient effectué des exercices de simulation de bombardement à la mi-journée dans une claire démonstration de force. Des milliers de civils sud-coréens avaient également rejoint des abris souterrains par mesure de précaution.

 

(Lire aussi : La Corée du Nord a exécuté son ministre de la Défense... au canon antiaérien)

 

'Ne pas perdre la face'

Au lendemain d'une déclaration ferme de la présidente Park Geun-Hye, les autorités à Séoul ont fait savoir qu'elles n'avaient pas l'intention de céder aux injonctions de leur voisin et de faire taire les haut-parleurs qui diffusent à plein volume leurs messages à la frontière.

La Corée du Sud a décidé de reprendre sa guerre de propagande - une pratique que les deux pays avaient cessée en 2004 d'un commun accord - en représailles à une attaque à la mine antipersonnel imputée à la Corée du Nord, dans laquelle deux de ses soldats avaient été mutilés début août. Elle réclame des excuses de Pyongyang, lequel dément toute responsabilité dans ces explosions. La situation s'est envenimée jusqu'à déboucher jeudi sur un exceptionnel échange de tirs d'artillerie entre les deux ennemis.

Les négociations de Panmunjom, village où fut signé l'armistice de 1953, offrent la possibilité aux deux pays de calmer le jeu, mais l'issue s'annonce très incertaine, de l'avis des observateurs. "Ce ne sera pas facile de trouver une solution dans laquelle aucune des deux parties ne perd la face", a commenté Dan Pinkston, expert à l'International Crisis Group à Séoul. "Il sera intéressant de voir si le Nord peut apporter quelque chose - peut-être une reprise des réunions des familles séparées par la guerre - afin de permettre au Sud d'éteindre ses mégaphones", a-t-il ajouté.

Quatre dirigeants ont pris place autour de la table dont, pour le Sud, le conseiller à la Sécurité nationale Kim Kwan-Jim, et pour le Nord, le vice-président de la Commission nationale de défense, Hwang Pyong-So, considéré comme le numéro deux du régime.

 

(Lire aussi : La clarté stratégique sur la Corée du Nord)

 

Appels au calme

Techniquement, les deux pays sont en conflit depuis 65 ans car la guerre de Corée (1950-53) a pris fin avec un simple cessez-le-feu qui n'a jamais été formalisé par un traité de paix en bonne et due forme. 

La dernière attaque directe contre le Sud date de décembre 2010, lorsque la Corée du Nord avait bombardé l'île sud-coréenne de Yeonpyeong, causant la mort de deux soldats et deux civils sud-coréens.
La situation est surveillée de près par la communauté internationale. L'Onu a exhorté les deux Corées à mettre fin à l'escalade de la tension, tandis que les Etats-Unis, qui disposent de quelque 30.000 militaires en Corée du Sud, ont invité Pyongyang à la retenue.

Le chef d'état-major interarmées américain, le général Martin Dempsey, a "réitéré l'engagement inébranlable des Etats-Unis" auprès de la Corée du Sud et "la force de l'alliance" qui unit les deux pays, dans un communiqué publié samedi par le Pentagone. La Chine, principal soutien de la Corée du Nord, a également lancé des appels au calme, désireuse d'éviter tout esclandre au moment où elle tente d'attirer des dirigeants du monde entier à Pékin début septembre, pour assister aux commémorations de la défaite japonaise de 1945.

 

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Séoul et Pyongyang ont entamé samedi des discussions au plus haut niveau dans l'espoir de trouver une issue à la crise qui a précipité les deux pays au bord d'un conflit armé.
La rencontre, organisée dans le village frontalier de Panmunjom, a démarré peu de temps après l'expiration d'un ultimatum de la Corée du Nord, qui avait menacé son rival d'une "guerre totale" s'il ne cessait...

commentaires (3)

Si ces Nord-Coréens osent ne fut-ce que moufter, grâce des simili-"appuis" style chinetoquerie, ils seront derechef "vitrifiés" ; idem en ce qui concernerait les autres mollâhs Per(s)cés ; de la même façon que les Japonais.... à Hiroshima et Nagasaki !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

11 h 25, le 23 août 2015

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Commentaires (3)

  • Si ces Nord-Coréens osent ne fut-ce que moufter, grâce des simili-"appuis" style chinetoquerie, ils seront derechef "vitrifiés" ; idem en ce qui concernerait les autres mollâhs Per(s)cés ; de la même façon que les Japonais.... à Hiroshima et Nagasaki !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 25, le 23 août 2015

  • C'est mieux ainsi. Les mafieux des services occidentaux, flanqués de leurs laquais japonais et sud-coréens, doivent comme avec l'Iran, cessez d'utiliser la menace et le chantage avec les autres peuples et leurs dirigeants et se mettre à négocier pour trouver des solutions et/ou des dénominateurs communs. Car un jour, à force de les provoquer et augmenter leur désespoir, nerveux, le coup pourrait partir tout seul et la situation pourrait devenir incontrollable. Les Nord-Coréens ne plaisantent pas et semblent etre déterminés et sont émotifs. Rappelons-nous que le bateau Sud-coréen qui se pavanais par là, était allé, en moins de 2, faire compagnie aux homars et aux baudroies

    Ali Farhat

    03 h 24, le 23 août 2015

  • Mais pourquoi sachant que ce pays possède la bombe A l'occicon courageux n'y va pas la chercher et préfère négocier ? ???? Serait ce que cet occicon ne comprend que le langage de la dissuasion du coup de poing à celui du couche toi là que je te. .......trucide. .?

    FRIK-A-FRAK

    14 h 49, le 22 août 2015

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