L'Assistance publique-Hôpitaux de Paris a confirmé au Parisien que l'Arabie Saoudite est bel et bien débitrice de 3,7 millions d'euros. Photo d'archives/AFP.
Les vacances du roi Salmane ben Abdelaziz dans le sud de la France continuent de faire des remous alors même que le monarque saoudien a quitté Vallauris dimanche.
Lundi matin, l'urgentiste Patrick Pelloux, également chroniqueur à Charlie Hebdo, a accusé Riyad d'avoir laissé une ardoise dans les hôpitaux de Paris. " Avant de partir le roi d'Arabie saoudite pourrait payer ses factures de 3,7 millions d'euros aux hôpitaux de Paris. Un geste de politesse!" a twitté Patrick Pelloux.
Avant de partir le roi d Arabie saoudite pourrait payer ses factures de 3,7 millions d euros Aux hôpitaux de Paris Un geste de politesse!
— Patrick Pelloux (@PatrickPelloux) August 3, 2015
Retwitté plus de 900 fois, le message a attiré l'attention des médias français qui ont repris l'information. L'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a même confirmé au Parisien que l'Arabie Saoudite est bel et bien débitrice de 3,7 millions d'euros. L'AP-HP précise toutefois que cette dette ne concerne pas uniquement le roi Salmane mais des particuliers et des organismes saoudiens ainsi que l'ambassade à Paris.
Le quotidien français indique en outre que l'Arabie Saoudite n'est pas le seul pays à devoir de l'argent à l'AP-HP : l'Algérie doit 31,6 millions d'euros, le Maroc 11 millions d'euros, les États-Unis 5,7 millions d'euros. Avec son ardoise de 3,7 millions d'euros, l'Arabie saoudite n'arrive qu'en septième position.
Il s'agit là du énième épisode de la saga des vacances royales sur la Côte d'Azur. Le séjour du roi avait suscité une première polémique avec la privatisation de la plage en contrebas de sa villa à Vallauris, près de Cannes (sud-est). L'affaire avait rebondi quand les services du roi avaient tenté de faire construire un escalier pour relier directement sa villa à la plage et que les travaux, engagés sans autorisation, avaient été très mal perçus dans la région. Les vacances du roi avaient enfin de nouveau fait parler quand il avait ét rapporté que le souverain avait refusé de se baigner sous le regard d'une policière.
"Le souci n'est pas celui de la privatisation d'une petite plage, affirme Patrick Pelloux au Parisien. Si Barack Obama était venu, on aurait privatisé la Méditerranée... Le vrai problème, c'est que de richissimes chefs d’État, des personnels d'ambassade viennent se faire soigner en France puis laissent leur ardoise derrière eux."
Un document interne de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), révélé en juillet, avait chiffré à près de 120 millions d'euros les sommes non recouvrées par les hôpitaux publics parisiens auprès de patients, français ou non, résidant à l'étranger, ou de leurs assureurs.
Vendredi dernier, les ministres français Marisol Touraine (Santé) et Laurent Fabius (Affaires étrangères) ont annoncé des mesures visant à développer l'accueil de patients étrangers en France, un marché prometteur en termes de retombées économiques et de créations d'emploi. Un rapport de l'économiste Jean de Kervasdoué, rendu public en février, avait en effet évalué à deux milliards d'euros le chiffre d'affaires qui pourrait être généré en cinq ans par le développement de ce marché, avec la création de 25.000 à 30.000 emplois à la clé.
Lundi matin, l'urgentiste Patrick Pelloux, également chroniqueur à Charlie Hebdo, a accusé Riyad d'avoir laissé une ardoise dans les hôpitaux de Paris. " Avant de partir le roi d'Arabie saoudite pourrait payer ses...
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LA LIBRE EXPRESSION
18 h 24, le 04 août 2015