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Lifestyle - Papilles

Samia et Camille Raï, le bonheur face à la mer

Samia Akiki et Camille Raï collaborent depuis dix ans. Mariés depuis 35 ans, ils s'étaient connus alors qu'ils travaillaient dans le même établissement, mais à l'époque ils faisaient tout à fait un autre métier.
À Okaïbé, un village au bord de la mer dans le Kesrouan, le dernier avant le caza de Jbeil, le couple tient un restaurant saisonnier, La Playa, ouvert depuis 2005. Ici, on s'assoit en maillot à la bonne franquette pour déguster des plats frais qui sentent bon la mer.
Le couple incarne parfaitement l'adage qui dit que «les contraires s'attirent». Elle a la voix haut perchée, aborde plus qu'elle n'accoste les clients, surtout les nouveaux. Pleine de vie et débordante d'énergie, elle court de la cuisine aux tables et donne sans s'arrêter ses directives au personnel. Camille est plus calme. Le matin, il achète les produits nécessaires à la cuisine, en journée, il est derrière le comptoir et, l'après-midi, il fait ses mots fléchés face à la mer. Il faut vraiment que vous soyez un habitué des lieux pour qu'il vous parle !
C'est à deux voix que Samia et Camille partagent leur histoire et celle de La Playa, leur petit restaurant de poissons fréquenté par une fidèle clientèle et à majorité francophone. «Quand nous étions fiancés, Camille voulait vendre le terrain. Il avait même reçu un premier versement du client. J'étais contre. Et puis la vente n'a pas eu lieu. Nous sommes restés des années dans les tribunaux et avons récupéré le terrain il y a dix ans», raconte (évidemment) Samia.
Quand ils se sont connus, ils enseignaient tous les deux dans une école du Kesrouan. Il était professeur d'arabe, elle de français. Quelques années plus tard, Samia trouve un emploi à l'Université Saint-Joseph et devient secrétaire du père Sélim Abou, alors doyen de la faculté des lettres et des sciences humaines. «C'était à la fin des années soixante-dix. J'y suis restée jusqu'en 1985. Après, je me suis entièrement consacrée à mes enfants», dit-elle, ajoutant, un brin de fierté dans la voix: «Je suis grand-mère et j'ai trois fils, l'un est ingénieur, le second médecin – il se spécialise en génétique en France – et le dernier est avocat.»
«J'ai toujours aimé la communication, le contact humain. C'est pour cette raison que j'appréciais l'enseignement et que j'aime le travail au restaurant, même s'il est très fatigant», note Samia Raï. «Le travail est saisonnier, ce qui nous permet de nous reposer en hiver. Nous pouvons désormais nous permettre de voyager et nous offrir des petits plaisirs», ajoute-t-elle. « Nous avons commencé avec un kiosque à sandwiches et la location de chaises longues et de parasols. Puis mes amis m'ont encouragée en me disant que je faisais de la bonne cuisine. Je me suis donc lancée, confie-t-elle. Mon frère possède une poissonnerie non loin de là, le poisson et les fruits de mer viennent donc de chez lui.»
«Samia est épatante. Elle peut même se charger seule d'une commande de trente personnes», affirme de son côté Camille, qui avoue avoir une préférence pour les ragoûts!
Même s'il se trouve des moments privilégiés de solitude pour peupler ses après-midi face à la mer, Camille Raï avoue qu'il aurait aimé se consacrer à l'écriture. Il a déjà édité un livre de poèmes qu'il offre uniquement aux personnes qui peuvent apprécier ses vers. En attendant l'inspiration, monsieur se laisse bercer par le bruit des vagues, pendant que madame puise son énergie dans ce lieu qui lui ressemble. Simple et franc.

Samia Akiki et Camille Raï collaborent depuis dix ans. Mariés depuis 35 ans, ils s'étaient connus alors qu'ils travaillaient dans le même établissement, mais à l'époque ils faisaient tout à fait un autre métier.À Okaïbé, un village au bord de la mer dans le Kesrouan, le dernier avant le caza de Jbeil, le couple tient un restaurant saisonnier, La Playa, ouvert depuis 2005. Ici, on...
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