Subventions : les agriculteurs pressent le gouvernement

Le syndicat des exportateurs de produits agricoles a appelé hier le gouvernement à déterminer rapidement le montant des subventions censées compenser tout ou partie du surcoût lié aux exportations de leurs marchandises par voie maritime. Cette réorientation de leur circuit commercial résulte de la fermeture, début avril, du poste-frontière syro-jordanien de Nassib par lequel transitaient 50 % des exportations libanaises.
« Les agriculteurs avaient été soulagés par la décision de principe du gouvernement de subventionner les exportations par voie maritime en raison de leur coût élevé. Sans ces subventions, le coup de grâce sera porté à tout le secteur agricole », affirment les représentants des agriculteurs dans un communiqué. « Le retard du gouvernement dans la détermination du montant de cette subvention suscite désormais la crainte des agriculteurs car il met en péril toute la récolte et fera perdre au Liban ses principaux marchés d'exportation que sont les pays arabes », ajoute le texte.
Le président de l'Autorité de promotion des investissements au Liban (Idal), Nabil Itani, chargé de mettre au point une étude sur les coûts et les modalités de ces nouvelles voies d'exportation, avait fait état le 20 mai dernier d'une avancée dans la finalisation de l'étude. M. Itani avait alors répertorié un peu moins de 14 000 camions ayant transité par Nassib en quelques mois.