L'Arabie saoudite, un des principaux parrains des ennemis du régime syrien, veut réunir à la mi-juin les différentes tendances de l'opposition politique et militaire syrienne pour préparer l'après-Bachar el-Assad, ont affirmé à l'AFP plusieurs opposants.
« Les dirigeants saoudiens entendent réunir à la mi-juin, juste avant le début du ramadan, la totalité ou en tout cas la très grande majorité des opposants politiques et militaires afin de préparer l'après-Assad », a affirmé Haytham Manna, un vétéran de l'opposition. Cette réunion « n'inclura pas les jihadistes du Front al-Nosra (branche syrienne d'el-Qaëda) et ceux du groupe État islamique (EI) », a ajouté M. Manna, un responsable de la « Conférence du Caire », une coalition regroupant des opposants de l'intérieur et de l'extérieur. Joint par téléphone, il a précisé que les Saoudiens avaient tenté d'organiser cette réunion à la hâte le 3 mai, mais avaient dû abandonner l'idée en raison des difficultés liées aux divergences entre les différents groupes. Il a confirmé le rapprochement entre l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie, auparavant en compétition pour le contrôle de l'opposition, ce qui a permis aux rebelles d'engranger récemment une série de victoires contre les forces du régime.
Un responsable de la Coalition de l'opposition, principal courant de l'opposition en exil, a confirmé aussi la tenue prochaine de cette réunion. « La date n'est pas encore confirmée, mais incontestablement elle aura lieu. C'était prévu en mai, mais les Saoudiens ont repoussé la date », a-t-il dit sous le couvert de l'anonymat.
« C'est parti »
Parallèlement, les États-Unis ont commencé l'entraînement de rebelles syriens modérés en Jordanie pour lutter contre le groupe État islamique (EI), a indiqué hier à Washington un responsable américain. « C'est parti », a indiqué ce responsable sous couvert d'anonymat, précisant que cette formation aux compétences militaires de base serait étendue ensuite en Turquie, en Arabie saoudite et au Qatar. En Jordanie, le porte-parole du gouvernement Mohammad al-Momani a confirmé que l'entraînement des rebelles syriens « a bien commencé depuis plusieurs jours » dans le cadre des « efforts de la Jordanie en complémentarité avec les pays frères et amis, membres de la coalition ». En annonçant ce programme de formation, les États-Unis avaient évoqué l'objectif de former 5 000 combattants par an. Mais les militaires américains se heurtent notamment aux difficultés de sélection des candidats, les États-Unis voulant limiter les risques que ces combattants ne se retournent contre eux.
Nouvel assaut pour prendre la raffinerie de Baïji
En Irak, l'EI a lancé une nouvelle offensive hier pour s'emparer de la raffinerie de Baïji, la plus importante du pays, où les forces armées livrent une de leurs plus dures batailles. Les jihadistes « ont lancé un assaut à l'aube et les combats continuent » avec les soldats assiégés à l'intérieur de la raffinerie et les forces progouvernementales déployées à l'extérieur du complexe, a déclaré un général irakien à l'AFP, sous le couvert de l'anonymat. « La bataille pour la raffinerie de Baïji est un vrai test pour les forces irakiennes et l'une des batailles les plus compliquées », selon le général.
Enfin, un journaliste irakien, notoirement laïque, a été abattu chez lui à Bagdad, ont indiqué hier son père et une organisation luttant pour la liberté des médias. Raed al-Joubouri a été tué mardi « d'une balle en plein cœur à son domicile, dans le quartier de Qadissiyah. Une autre balle a touché son oreiller », a déclaré à l'AFP Ziad al-Ajili, de l'Observatoire irakien pour la liberté de la presse.
commentaires (3)
COMME çA LA CHOSE VA DEVENIR UNE TABLE DE POCKER Où À LA FIN DU COMPTE S'ASSOIERONT SAOUDIENS ET IRANIENS ET S'ÉCHANGERONT LES CARTES !!!
LA LIBRE EXPRESSION
20 h 37, le 08 mai 2015