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Liban

Siniora : Nous refusons la mainmise iranienne sur le Liban

Mgr Raï, entouré hier, à Bkerké, de MM. Siniora et Hobeiche. Photo Émile Eid

Le chef du bloc du Futur, le député et ancien Premier ministre Fouad Siniora, a accusé hier sans détour l'Iran d'empêcher le processus de l'élection d'un nouveau président au Liban. L'ancien Premier ministre, qui s'est exprimé à l'issue de sa visite au patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a ainsi rejeté la responsabilité de la vacance présidentielle sur l'Iran « qui prend en otage notre République en la soumettant à sa volonté de choisir un président favorable à son régime ». Dénonçant cette obstruction au choix de tout président qui ne relèverait pas de l'autorité de l'État iranien, il a appelé cependant celui-ci à entretenir des relations saines avec le Liban, bâties sur le respect mutuel. « L'Iran est un pays voisin avec lequel nous partageons une histoire et des intérêts communs, mais nous refusons ses agissements qui tendent à asseoir sa mainmise sur le Liban, ainsi d'ailleurs que sur la Syrie, l'Irak, le Yémen et la région entière. »
L'ancien Premier ministre, qui s'est également élevé contre le Hezbollah, « associé dans le kidnapping de l'institution présidentielle », a appelé à mettre fin à cette situation de vacance en optant « pour un président fort capable de réunir tous les Libanais grâce à son commandement et à sa raison ». Selon lui, un président potentiellement fort est également celui qui peut assurer la majorité des deux tiers des membres du Parlement nécessaire à son élection.
La question de la vacance, a-t-il en outre poursuivi, « concerne non seulement les chrétiens du Liban, mais tous les Libanais, voire tous les Arabes, car le Liban étant le seul des pays arabes à être dirigé par un président chrétien, il constitue l'exemple même du vivre ensemble ». Sur ce point, Fouad Siniora a fait part de la prochaine visite officielle du patriarche Raï en France « pour s'entretenir avec le président François Hollande et des responsables français des moyens de trouver des solutions qui conduiraient à l'élection d'un président de la République, symbole de l'union des Libanais ».
Se pliant ensuite aux questions des journalistes, M. Siniora a répondu en faisant part de ses inquiétudes à l'égard du danger que représente le « rapt de la présidence de la République » pour les Libanais au Liban et dans les pays d'émigration, ainsi que pour la stabilité et la sécurité du pays. En ce sens, Fouad Siniora a souligné que le Liban « risque d'être entraîné dans la spirale des violences et des tensions au lieu d'être un acteur de l'apaisement ».
Rappelant que l'extrémisme attire un extrémisme adverse, Fouad Siniora a enfin mis l'accent sur l'importance de la poursuite du dialogue, et appelé à œuvrer pour instaurer la modération au Liban et dans la région arabe.

Le chef du bloc du Futur, le député et ancien Premier ministre Fouad Siniora, a accusé hier sans détour l'Iran d'empêcher le processus de l'élection d'un nouveau président au Liban. L'ancien Premier ministre, qui s'est exprimé à l'issue de sa visite au patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a ainsi rejeté la responsabilité de la vacance présidentielle sur l'Iran « qui prend en...

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