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Moyen Orient et Monde - Présidentielle US

Avant Hillary Clinton... Victoria Woodhull en 1872

La première femme à poser sa candidature pour la Maison-Blanche avant même que les femmes n'aient obtenu le droit de voter.

Une femme candidate à la Maison-Blanche... Une première avec Hillary Clinton? Pas tout à fait. Cette idée avait germé, il y a plus de cent ans, dans la tête d'une autre femme.
C'est ce que relate l'auteure-biographe et journaliste, Carol Felsenthal, sur son blog dans l'incontournable journal électronique Politico. Elle se réfère à une « femme belle, haute en couleur et défiant toutes les conventions, nommée Victoria Woodhull. Elle s'est présentée à l'élection présidentielle américaine en 1872. C'est-à-dire 136 ans avant que Hillary Clinton ait fait sa première tentative en 2008 ».
À l'époque, Woodhull (1838-1927) emprunte alors un chemin sur lequel aucune femme de l'époque n'aurait osé s'aventurer. Ce n'est pas tout : elle pose sa candidature à la magistrature suprême cinquante ans avant que les femmes n'aient obtenu le droit de vote (en 1920). Pour elle, c'est une question de principe, d'autant qu'elle n'a que 34 ans, alors que l'âge requis pour devenir président était fixé à 35 ans. Bien que ne pouvant pas voter pour elle-même, elle se retrouve emprisonnée le jour de l'élection (le 5 novembre 1872) pour avoir proféré des obscénités : elle dénonce l'hypocrisie de la morale sexuelle car elle prône l'amour libre.

 

 (Repère : Talons d'Achille, gaffes et scandales du couple Clinton)

 

Première femme agent de change à New York
Avec son tempérament indépendant, elle est continuellement à la recherche de l'égalité avec les hommes : femme d'affaires chevronnée, elle devient notamment la première femme agent de change à New York. Elle est également une conférencière très douée.
La campagne de Victoria Woodhull pour l'accession des femmes au droit de vote suscite la création d'un Parti de l'égalité des droits, lors de la convention nationale tenue le 10 mai à New York. Ce parti la désigne comme sa candidate à la présidence, avec pour colistier Frederick Douglass, un ancien esclave, militant républicain radical. Mais celui-ci refuse cette investiture et fait campagne pour le candidat républicain Ulysse Grant en lice avec le démocrate Horace Greeley qui est finalement vaincu.

 

(Pour mémoire : Hillary Clinton sera-t-elle la première femme à diriger les Etats-Unis ?)

 

Membre de la Première internationale
En 1870, elle crée son propre journal, un hebdomadaire, le Woodhull and Claflin's Weekly, dans lequel elle fait part de son soutien au communisme en y traduisant, pour la première fois aux États-Unis, le manifeste du Parti communiste. Elle devient membre de la Première internationale. Mais Karl Marx l'en exclut l'année suivante à la suite de ses prises de position sur l'amour libre.
En épousant son troisième mari, John Biddulph Martin, un des banquiers les plus riches d'Angleterre, elle devient la châtelaine du Manor House, dans le comté de Norton du Worcestershire. Elle se convertit au catholicisme et développe des œuvres sociales sur son domaine. Bien que demeurant féministe, elle finit par prôner le respect de la chasteté et des liens du mariage, bien loin de ses discours portant autrefois sur l'amour libre. Victoria Woodhull ne renonce toutefois pas à la vie publique. En 1892, à 54 ans, elle lance un nouveau journal, The Humanitarian, en collaboration avec sa fille Zulu-Maud. Victoria Woodhull s'éteint à 89 ans. On n'a jamais su si elle avait recueilli des voix à la présidentielle.

 

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