Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Nigeria / Présidentielle

À peine élu, Buhari s’en va-t-en-guerre contre Boko Haram

Première alternance démocratique du géant africain.

Le candidat d’opposition Muhammadu Buhari a remporté l’élection présidentielle au Nigeria avec 53,95 % des voix. Stringer/AFP

Au terme d'une élection «historique », l'opposant Muhammadu Buhari est devenu le nouveau président élu du Nigeria, un scrutin exemplaire qui marque la première alternance démocratique et pacifique du turbulent géant d'Afrique de l'Ouest depuis son indépendance. Avec 53,95% des voix, cet ancien général, qui était le candidat de la coalition de l'opposition (APC), a largement battu le chef d'État sortant Goodluck Jonathan, candidat du Parti démocratique populaire (PDP), crédité de 44,96%, selon les résultats officiels annoncés par la Commission électorale indépendante. «Notre pays a rejoint la communauté des nations qui remplacent par les urnes un président en place au cours d'un scrutin libre et honnête», «pour moi, c'est vraiment historique », s'est félicité M. Buhari dans sa première allocution depuis son élection. Le président élu Buhari a également tenu à assurer Goodluck Jonathan qu'il « n'a rien à craindre » et appelé à «oublier les vieilles batailles et les contentieux du passé ». De son coté, le président sortant avait déclaré dans un communiqué qu'il avait « tenue sa parole » concernant la tenue d' « élections libres et justes », ajoutant qu' « Aucune ambition personnelle ne vaut le sang d'aucun Nigérian ».

Bannir la corruption
Les Nigérians ont été votés massivement pour faire entendre leur mécontentement, notamment sur les questions de sécurité et la corruption. Les récentes avancées de l'armée contre le groupe islamiste Boko Haram, dans le nord-est, grâce à l'intervention militaire des pays voisins, le Tchad en tête, ont finalement peu profité à M. Jonathan, les électeurs considérant probablement que cette opération arrivait trop tard, ou trop opportunément. L'ancien général Buhari, 72 ans, se présente comme un « converti à la démocratie », il a affirmé que la corruption en particulier, l'un des plus grands fléaux du Nigeria, « n'aura plus sa place » dans le pays, a assuré M. Buhari. « Les corrompus ne seront pas nommés dans ma nouvelle administration», a-t-il promis. Cette victorie a été saluée par l'Union européenne, la France et le Royaume-Uni (ancienne puissance coloniale) qui ont félicité le vainqueur, Londres soulignant l'importance d'une « transition pacifique ». Le président américain Barack Obama a également félicité MM. Buhari et Jonathan pour leur engagement « en faveur de la non violence tout au long de la campagne » et leur a demandé de « réitérer» les appels en ce sens en direction de leurs partisans. De son coté, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a salué « la maturité de la démocratie au Nigeria». Pour sa part, la présidente de la Commission de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, a déclaré que « le résultat des élections démontre clairement la maturité de la démocratie, non seulement au Nigeria, mais sur le continent dans son ensemble ». Cette présidentielle réussie, dans le pays le plus peuplé d'Afrique avec 173 millions d'habitants, est un symbole fort sur le continent, où la question de l'alternance pacifique et démocratique se pose de façon récurrente, avec des dirigeants en poste ou une même famille au pouvoir parfois depuis plusieurs dizaines années.

Au terme d'une élection «historique », l'opposant Muhammadu Buhari est devenu le nouveau président élu du Nigeria, un scrutin exemplaire qui marque la première alternance démocratique et pacifique du turbulent géant d'Afrique de l'Ouest depuis son indépendance. Avec 53,95% des voix, cet ancien général, qui était le candidat de la coalition de l'opposition (APC), a largement battu le...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut