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Ali Kassem Ali, l'un des militaires otages libanais tué dans des circonstances obscures, aurait été décapité

Hassan Ghourli, l'un des ex-geôliers actuellement détenu par l'armée, a également révélé l'identité du jihadiste qui a mis à mort deux autres soldats libanais.

Les tentes des familles des militaires otages libanais, place Riad el-Solh. Photo Moustapha Jamaleddine

Le soldat Ali Kassem Ali, décédé dans des circonstances obscures suite aux affrontements à Ersal en août 2014, aurait été décapité, a annoncé l'armée dans un communiqué publié vendredi.

Le 21 novembre dernier, le directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, avait affirmé que le soldat Ali avait été tué lors de son enlèvement par les jihadistes du groupe État islamique (EI). Il avait toutefois ajouté que les circonstances du décès du soldat n'étaient pas claires.

L'affaire a connu un rebondissement aujourd'hui, avec les révélations du ressortissant syrien Hassan Ghourli (alias Abou Harès el-Ansari), l'un des ex-geôliers des militaires libanais otages de l'EI actuellement détenu par l'armée, qui a apporté des éclaircissements. Selon l'institution militaire, il a avoué avoir été témoin de l'assassinat du soldat Ali, et précisé que ce dernier a été décapité.

Interrogé par L'Orient-Le Jour, Hussein Youssef, porte-parole des familles des militaires otages, s'est montré sceptique après les aveux du détenu. "Je ne crois pas que le soldat Ali ait été décapité, déclare-t-il. Si c'était le cas, ses assassins auraient rendu publique sa mise à mort. Nous sommes quasiment sûrs que le soldat Ali a été tué, mais les circonstances de son assassinat ne sont toujours pas claires".

Vingt-cinq soldats et agents des Forces de sécurité intérieure (FSI) sont toujours aux mains du Front al-Nosra et l'EI, probablement dans le jurd de Ersal. Quatre militaires ont été tués dont deux par décapitation. Il s'agit des soldats Ali Sayyed et Abbas Medlej. Ils ont tous deux été décapités par l'EI, le premier le 29 août et le second le 6 septembre.

 

(Repère : Qui sont les militaires libanais otages des jihadistes?)

 

Hassan Ghourli a été arrêté le 2 mars dernier par les services de renseignement de l'armée. Il a avoué avoir tenu le rôle de geôlier des otages après leur enlèvement. C'est également lui qui les transférait d'un endroit à un autre. Le Syrien a aussi révélé l'identité du jihadiste qui a décapité les deux soldats libanais et donné des renseignements relatifs aux activités des groupes terroristes et de leurs leaders, précise la troupe dans son communiqué.

Au cours de son interrogatoire, Hassan Ghourl a avoué avoir fait partie de plusieurs groupes terroristes et suivi leurs entraînements militaires. Il a aussi admis avoir participé à des combats à la tête d'un groupe terroriste qui a prêté allégeance à l'EI en juillet 2014. Le jihadiste a de plus indiqué avoir participé à des attaques contre des positions de l'armée libanaise dans le jurd de Ersal (Békaa) en août 2014, ainsi que contre la localité de Ras Baalbeck, un peu plus au nord, en février dernier.

Le 26 février, l'armée libanaise avait mené une opération militaire "coup de poing" dans le jurd de Ras Baalbeck. Cette opération s’était faite "dans le cadre de la mise en application du plan de sécurité dans les villages frontaliers de la Syrie" et avait pour objectif d'"empêcher les groupes terroristes de s'infiltrer et d'attaquer les citoyens".

L'armée avait alors indiqué dans un communiqué "avoir réussi à prendre le contrôle total des hauteurs de Sard el-Jarch et Harf el-Jarch au sud-est de Tallet Ras el-Hamra" et qu'au cours de cette opération plusieurs jihadistes avaient été blessés.

Ces derniers mois, l'armée libanaise s'est retrouvée plusieurs fois aux prises avec des jihadistes venus de Syrie. Les affrontements les plus meurtriers ont eu lieu en août dernier dans la ville frontalière de Ersal.

 

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