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À La Une - Nigeria

"Des centaines" de femmes kidnappées par Boko Haram à Baga

L'armée tchadienne fait mouvement vers la frontière nigériane.

Selon Amnesty International, l'attaque de Baga est "la plus grande et la plus destructrice" jamais perpétrée par Boko Haram depuis le début de son insurrection en 2009. Archives AFP

Le groupe islamiste armé Boko Haram a enlevé plusieurs centaines de femmes et d'enfants pendant l'attaque début janvier de Baga, dans le nord-est du Nigeria, dont un grand nombre pourrait toujours se trouver en captivité, selon plusieurs témoins.
Kaltuma Wari, qui a été enlevée avant d'être libérée par ses ravisseurs plusieurs jours plus tard, a déclaré à l'AFP que "plus de 500 femmes et des centaines d'enfants" se trouvaient avec elle dans un pensionnat de jeunes filles de Baga où elle était enfermée par les islamistes.
Ce chiffre n'a pas pu être confirmé de façon indépendante, mais le récit de Mme Wari concorde avec celui d'une autre rescapée citée par Amnesty International, et celui d'un témoin interrogé par l'AFP.
"Boko Haram a enlevé au moins 300 femmes et nous a détenues dans une école de Baga", a déclaré une femme citée par Amnesty dans un communiqué paru jeudi, sous couvert d'anonymat. "Ils ont libéré les femmes âgées et les mères et la plupart des enfants au bout de quatre jours, mais ils détiennent toujours les jeunes filles", avait-elle ajouté.

 

(Lire aussi : Une femme tuée en plein accouchement, Boko Haram pousse l'horreur toujours plus loin)


Yanaye Grema, un milicien qui a réussi à fuir après s'être caché pendant trois jours dans Baga, avait déclaré samedi à l'AFP qu'il avait rencontré trois femmes, dont une qui portait un bébé sur son dos, au cours de sa fuite dans la brousse. "Elle m'ont dit faire partie des centaines de femmes qui ont été arrêtées et détenues par Boko Haram", avait-il précisé.

 

Crime contre l'humanité
Selon Amnesty International, l'attaque de Baga est "la plus grande et la plus destructrice" jamais perpétrée par le groupe armé depuis le début de son insurrection en 2009, qui depuis a fait plus de 13.000 morts et 1,5 million de déplacés.

 

Après le secrétaire d'Etat américain John Kerry jeudi, le président français François Hollande a également utilisé le terme de "crime contre l'humanité" pour qualifier les agissements de Boko Haram, déclarant que "ce ne sont plus simplement des femmes qui sont enlevées, c'est déjà suffisamment atroce, ce sont des enfants qui sont massacrés, ce sont des villages, des villes entières qui sont rasées". "Nous devons soutenir les pays concernés par ces fléaux: le Nigeria (mais aussi), le Cameroun, le Niger, le Tchad, qui sont menacés", a-t-il enchaîné estimant que "cette situation exige de la communauté internationale (qu'elle prenne) les mesures appropriées".

(Pour mémoire : Une fillette de 10 ans explose sur un marché au Nigeria)

 

Blindés tchadiens
Le groupe islamiste a proclamé un califat dans le nord-est du Nigeria et multiplie les attaques contre le Cameroun voisin. Lundi encore, il a lancé un raid sur une base de l'armée camerounaise à Kolofata. Yaoundé a fait état d'un bilan de 143 "terroristes tués" pour un seul décès côté camerounais. Aucun bilan indépendant n'est toutefois disponible.
Cette attaque ainsi que l'activité incessante du groupe dans la zone a conduit le Cameroun à faire appel à son voisin tchadien pour contenir la menace.

Appel tendu puisqu'une colonne de plusieurs dizaines de blindés tchadiens a quitté vendredi N'Djamena en direction du sud pour rejoindre le Cameroun, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les blindés, arborant le drapeau tchadien, ont emprunté le pont qui enjambe le fleuve Chari pour prendre la route du sud vers Bongor, secteur dans lequel les soldats tchadiens pourraient traverser la frontière camerounaise et se diriger vers l'ouest, en direction de la frontière nigériane.
Quelques heures plus tôt, l'Assemblée nationale tchadienne avait autorisé l'envoi de soldats tchadiens, "en appui aux forces camerounaises et nigérianes engagées dans la guerre contre les terroristes au Cameroun et au Nigeria".
Dans un message lu à l'Assemblée par son président Haroun Bakadi, le président tchadien Idriss Deby Itno a insisté vouloir "reconquérir Baga, base principale de la force multinationale. La libération de cette localité qui constitue l'épicentre de nos échanges économiques est indispensable à la relance du trafic et à la circulation des biens et des personnes en toute sécurité".

 

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Le groupe islamiste armé Boko Haram a enlevé plusieurs centaines de femmes et d'enfants pendant l'attaque début janvier de Baga, dans le nord-est du Nigeria, dont un grand nombre pourrait toujours se trouver en captivité, selon plusieurs témoins.Kaltuma Wari, qui a été enlevée avant d'être libérée par ses ravisseurs plusieurs jours plus tard, a déclaré à l'AFP que "plus de 500...

commentaires (2)

Ça un mouvement religieux? Sait-il faire autre chose que voler, violer et massacrer? Et la communauté internationale se croise les bras!

Yves Prevost

07 h 03, le 17 janvier 2015

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Commentaires (2)

  • Ça un mouvement religieux? Sait-il faire autre chose que voler, violer et massacrer? Et la communauté internationale se croise les bras!

    Yves Prevost

    07 h 03, le 17 janvier 2015

  • IL FAUT LES ÉRADIQUER CES HUMANOÏDES À LA BASE... ET CEUX QUI LES FINANCENT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 54, le 16 janvier 2015

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