L'ancien ministre Sélim Jreissati a indiqué hier, au terme de la réunion hebdomadaire du bloc du Changement et de la Réforme, qu'il était favorable à tout dialogue entre les parties libanaises, rappelant que le général Michel Aoun était ouvert aux pourparlers avec le courant du Futur et que ce dialogue devait assurer la participation de toutes les composantes du peuple libanais à la prise des décisions nationales. M. Jreissati a en outre précisé que le salut du Liban résidait dans l'attachement au pacte national. Il a en également réitéré l'appel du général Aoun lancé au président de la Chambre, Nabih Berry, afin de convoquer les députés à une séance législative pour interpréter l'article 24 de la Constitution, « quel que soit le nombre des députés présents ».
« Le bloc est étonné du fait que la requête du général Aoun n'ait pas été exaucée sous prétexte que certains responsables politiques y sont opposés ou requièrent un quorum spécifique. Que la séance se tienne. Pour les députés qui veulent être présents, soit. Pour les autres, tant pis. Les Libanais pourront ainsi savoir qui paralyse notre système politique », a déclaré l'ancien ministre, qui a par ailleurs assuré que le bloc a suivi lors de la réunion les explications d'un expert concernant le dossier des déchets. « Les solutions techniques existent et le projet pour résoudre ce problème verra bientôt le jour car le général Aoun propose des solutions efficaces », a-t-il assuré, affirmant enfin que le chef du CPL a proposé un projet de loi relatif à la distribution des revenus des municipalités provenant du secteur de la téléphonie mobile.
Sur un autre plan, Michel Aoun a reçu hier l'ambassadeur de Syrie, Ali Abdel Karim Ali. Depuis Rabieh, ce dernier a estimé que l'unité nationale libanaise contribuerait au règlement du dossier des militaires pris en otage à Ersal, faisant part de son optimisme quant à l'issue de cette crise « grâce aux compétences de l'armée libanaise qui devrait coordonner avec l'armée syrienne ». L'ambassadeur a d'autre part assuré que la réunion avec le général Aoun s'est penchée sur la situation politique et sur la guerre jihadiste qui ravage la région, « surtout que le monde entier est désormais conscient que le terrorisme menace ceux qui le financent ».
M. Ali a, en outre, signalé que le Liban ne devrait pas constituer un milieu incubateur pour le terrorisme. Il a également assuré que la Syrie sera toujours aux côtés du Liban, souhaitant que l'année prochaine porte avec elle tout le meilleur pour les deux pays et pour la région entière. Le diplomate a enfin rappelé que la Syrie était plus forte que jamais, et que les Syriens étaient tous en faveur du dialogue et de la solution pacifique dans leur pays, « à condition de mettre un terme au financement du terrorisme et d'appliquer les résolutions 2170 et 2178 sans plus accepter le parrainage de la Turquie et de l'Arabie saoudite ».
Liban
Aoun s’étonne du refus de certains députés d’examiner l’article 24 de la Constitution
OLJ / le 24 décembre 2014 à 00h00
commentaires (7)
Saleté(s) de bääSSyrien(s) !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
13 h 26, le 24 décembre 2014