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Moyen Orient et Monde - Diplomatie

Pour le président US, « Cuba va changer », mais pas tout de suite...

Les États-Unis prêts à accueillir Raul Castro ?

La normalisation des relations diplomatiques entre Cuba et les États-Unis a été saluée par la communauté internationale. Enrique De La Osa/Reuters

« Cuba va changer, c'est incontournable », mais « je ne prévois pas de changements du jour au lendemain », a déclaré le président américain Barack Obama lors de sa traditionnelle conférence de presse de fin d'année à la Maison-Blanche. L'annonce choc mercredi des deux chefs d'État américain et cubain sur la volonté de normaliser leurs relations diplomatiques après un demi-siècle de brouille, saluée par la communauté internationale, sera suivie dès janvier de premiers entretiens officiels. Mais le président américain a exclu tout voyage sur l'île communiste. « Nous n'en sommes pas au point d'organiser ma visite à Cuba ou celle du président (Raul) Castro aux États-Unis. Nous n'avons rien lancé de particulier pour organiser une quelconque visite de ma part. » La Maison-Blanche pourtant, après l'annonce historique mercredi de la reprise du dialogue entre les deux pays, n'avait pas exclu une telle hypothèse.

Congrès US réticent
Cette amorce de réconciliation va cependant buter sur un Congrès américain globalement hostile à la levée de l'embargo économique imposé depuis 1962 par le président Kennedy contre La Havane. Les deux présidents ont reconnu que cette épineuse question n'était pas réglée. Et hier, Barack Obama s'est engagé à « peser de tout son poids » auprès du Congrès américain. « Nous ne pouvons lever l'embargo de manière unilatérale. C'est spécifié dans la loi. Il va y avoir tout un processus au cours duquel le Congrès va digérer cela. Il y a des soutiens bipartisans à notre nouvelle approche, mais il y a aussi des détracteurs des deux côtés », a estimé Barack Obama, espérant un « débat sain sur la question au Congrès ». Mais les républicains, qui contrôleront dès janvier les deux Chambres du Congrès, ont déjà prévenu : « Ce Congrès ne va pas lever l'embargo », a taclé Marco Rubio, sénateur de Floride qui a fustigé « la légitimité diplomatique et les dollars américains accordés au régime castriste par l'annonce du président Obama ».
Mais les premières mesures de rapprochement ne nécessitent pas pour l'instant l'aval du Congrès : petits assouplissements économiques et discussions en vue du rétablissement des relations diplomatiques rompues en 1961, notamment avec l'ouverture d'ambassades remplaçant les actuelles sections d'intérêts. La secrétaire d'État adjointe pour l'Amérique latine Roberta Jacobson a précisé que de premiers entretiens officiels entre les deux gouvernements se tiendraient en janvier à Cuba.
(Source : AFP)

« Cuba va changer, c'est incontournable », mais « je ne prévois pas de changements du jour au lendemain », a déclaré le président américain Barack Obama lors de sa traditionnelle conférence de presse de fin d'année à la Maison-Blanche. L'annonce choc mercredi des deux chefs d'État américain et cubain sur la volonté de normaliser leurs relations diplomatiques après un...

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