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Moyen Orient et Monde - Tensions

Poutine fustige l’attitude des Occidentaux à l’égard de la Russie

Washington a assuré ne pas chercher la confrontation avec Moscou alors que les relations sont de plus en plus tendues entre les deux pays.

Washington a assuré hier qu'il ne cherche pas « la confrontation » avec la Russie dans la crise ukrainienne, au moment même où Vladimir Poutine chargeait à nouveau les Occidentaux, accusés d'inventer des prétextes pour « freiner » la Russie.
« Nous n'avons ni le dessein ni le souhait de voir la Russie s'isoler par ses propres actions », a déclaré le secrétaire d'État américain John Kerry devant l'OSCE à Bâle, alors que le président Poutine s'exprimait à Moscou devant un millier de parlementaires, responsables gouvernementaux et religieux réunis au Kremlin. « Les États-Unis et les pays qui soutiennent la souveraineté et les droits de l'Ukraine ne cherchent pas la confrontation », a ajouté M. Kerry, qui venait de s'entretenir avec son homologue russe Serguei Lavrov. « En fait, nous sommes convaincus que Moscou pourrait rétablir la confiance et les bonnes relations en contribuant simplement à calmer le jeu », a-t-il encore déclaré devant la conférence annuelle de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), réunie pour deux jours.

 

(Lire aussi : Ce que Poutine a perdu en gagnant la Crimée...)


Et alors que Kiev accuse les rebelles prorusses d'avoir violé une nouvelle trêve, M. Poutine a pour sa part soufflé le chaud et le froid. « Les sanctions (contre la Russie) n'étaient pas qu'une réaction nerveuse des États-Unis ou de leurs alliés », a-t-il lancé. « Même sans cela (la Crimée, l'Ukraine), ils auraient inventé autre chose pour freiner les opportunités croissantes de la Russie », a-t-il continué, ajoutant que « cette manière de faire ne date pas d'hier ».
« La Russie a montré qu'elle pouvait défendre ses compatriotes », a-t-il assuré dans une allusion claire aux habitants de Crimée annexée en mars par la Russie, mais surtout de l'est de l'Ukraine, théâtre de combats depuis avril entre l'armée ukrainienne et des séparatistes prorusses soutenus par Moscou.
Pour autant, la Russie « n'envisage en aucun cas de rompre ses relations avec l'Europe, avec l'Amérique », a affirmé M. Poutine, engagé depuis le début de la crise ukrainienne dans un bras de fer avec les Occidentaux. Il a également critiqué les États-Unis, qui « cherchent à influencer, en coulisses ou directement, nos relations avec nos voisins ». « Parfois, on ne sait pas à qui il vaut mieux parler, avec les gouvernements ou directement avec leurs protecteurs ou leurs sponsors américains », a-t-il ironisé.

 

(Lire aussi : La « kacha », baromètre de la crise économique et du moral des Russes)

 

Les doutes d'Obama
Pour sa part, le président américain Barack Obama ne croit pas à un changement de position de Vladimir Poutine, tant que les sanctions n'auront pas encore eu de réel impact en Russie. « Si vous me demandez si je suis optimiste sur le fait que Poutine change soudain d'état d'esprit, je ne pense pas que cela arrivera tant que ce qui se passe au niveau économique n'aura pas un impact politique à l'intérieur de la Russie », a-t-il expliqué. De son côté, le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier redoute des risques d'escalade dans ce conflit. « C'est le conflit le plus grave que nous avons depuis des dizaines d'années, avec le danger d'une nouvelle division de l'Europe. Nous ne sommes pas aussi loin que nous l'aurions souhaité pour désamorcer cette crise », a-t-il déclaré à Bâle devant la presse. « On n'obtiendra rien sans un engagement sincère et constructif de la Russie », a estimé de son côté la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, qui a également rencontré M. Lavrov à Bâle. « Nous devons adresser un signe politique fort » face à la crise ukrainienne, avait-elle dit à son arrivée à Bâle.

Washington a assuré hier qu'il ne cherche pas « la confrontation » avec la Russie dans la crise ukrainienne, au moment même où Vladimir Poutine chargeait à nouveau les Occidentaux, accusés d'inventer des prétextes pour « freiner » la Russie.« Nous n'avons ni le dessein ni le souhait de voir la Russie s'isoler par ses propres actions », a déclaré le secrétaire d'État...

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