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À La Une - Diplomatie

Poutine à Ankara pour consolider l'alliance turco-russe, malgré des divergences

Des accords de coopération doivent être signés par le président russe et Erdogan.

Le président russe Vladimir Poutine visite Anitkabir, le mausolée du fondateur de la Turquie Mustafa Kemal Ataturk, le 1er décembre, 2014 à Ankara. AFP PHOTO/STRINGER

Le président russe Vladimir Poutine effectue lundi une visite en Turquie pour évoquer les questions énergétiques et commerciales entre les deux pays, qui, malgré des divergences sur les crises en Syrie et en Ukraine, sont décidés à renforcer leur coopération.

M. Poutine, accompagné de nombreux ministres, devait être reçu dans l'après-midi par son homologue Recep Tayyip Erdogan dans son tout nouveau, luxueux et très controversé palais présidentiel pour un entretien en tête-à-tête suivi d'une réunion de la commission de coopération bilatérale de haut niveau. Des accords de coopération doivent être signés par les deux dirigeants.

 

(Lire aussi : Erdogan dénonce "l'impertinence" américaine dans la crise syrienne)

 

Selon une source officielle turque, la rencontre de lundi devrait faire avancer les discussions engagées par Ankara pour obtenir un rabais sur le prix de ses importations de gaz naturel russe, qui représentent 60% de son approvisionnement. Le gouvernement islamo-conservateur turc a également demandé à Moscou une augmentation de ses livraisons de gaz. Gazprom a d'ores et déjà promis d'en fournir 30 milliards de mètres cubes cette année, contre 26,7 milliards en 2013. La Turquie arrive au deuxième rang des clients du gaz naturel russe, après l'Allemagne.

La coopération énergétique est une priorité des deux pays. Moscou a décroché le contrat pour la fabrication de la première centrale nucléaire russe, pour un montant de 20 milliards de dollars. Le projet a connu des problèmes techniques mais le premier des quatre réacteurs devrait être opérationnel d'ici 2020, selon Ankara.
Le montant des échanges commerciaux entre les deux pays a atteint 32,7 milliards de dollars en 2013. Sûres d'elles, les deux capitales se sont fixé l'objectif ambitieux de le tripler pour lui faire atteindre rapidement la barre des 100 milliards.

 

(Lire aussi : « Poutine, un paria de la communauté internationale ? Oui ! »)

 

"Relations stables"
Depuis plusieurs années, la Turquie, membre de l'Otan, et la Russie de M. Poutine, ont noué d'étroites relations commerciales, malgré de sérieuses divergences diplomatiques sur des sujets aussi sensibles que la guerre en Syrie et la crise en Ukraine.

Moscou reste l'un des derniers soutiens du régime du président Bachar al-Assad, devenu à l'inverse la bête noire d'Ankara qui milite de longue date pour son départ. La Turquie a par ailleurs condamné l'annexion de fait par la Russie de la province ukrainienne de Crimée et exprimé ses craintes pour sa minorité tatare turcophone. Les deux pays, dont ces deux crises ont nettement tendu les relations avec les pays occidentaux, continuent toutefois à entretenir des liens étroits.

 

(Lire aussi : En Turquie, François prône le dialogue interreligieux, Erdogan fustige l'islamophobie)

 

"Les relations entre la Turquie et la Russie restent stables, maintiennent leurs cours et ne dépendent pas de la situation actuelle", a déclaré avant sa visite Vladimir Poutine à l'agence gouvernementale turque Anatolie. Le dirigeant russe a admis que les positions des deux Etats "ne peuvent pas être exactement les mêmes sur certains dossiers ou peuvent diverger" mais il a jugé cela "naturel pour des pays menant une politique étrangère indépendante".

De nombreux commentateurs ont souligné les nombreuses ressemblances de Recep Tayyip Erdogan, 60 ans, et Vladimir Poutine, 62 ans. Les deux dirigeants sont charismatiques, ambitieux et critiqués par leurs opposants en raison de leurs pratiques jugées autoritaires. Et ils ont réussi à se faire élire à la tête de leur pays malgré de forts mouvements de contestation.

 

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M. Poutine, accompagné de nombreux ministres, devait être reçu dans l'après-midi par son homologue Recep Tayyip...

commentaires (5)

LE NOUVEAU TSAR DE LA SAINTE RUSSIE... CHEZ LE SULTAN EN HERBE ?

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 57, le 02 décembre 2014

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Commentaires (5)

  • LE NOUVEAU TSAR DE LA SAINTE RUSSIE... CHEZ LE SULTAN EN HERBE ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 57, le 02 décembre 2014

  • L'Otan vient d'appeler la Turquie à rejoindre les sanctions antirusses. Le Secrétaire général de l'Otan a, selon le quotidien turc, Hurriyat », appelé la Turquie à se joindre aux sanctions décrétées par l'Union européenne contre la Russie. « je souhaite voir le plus grand nombre de pays soutenir les sanctions (contre la Russie). Cela est important, parce que c'est effectif », a-t-il dit dans une allusion à la nécessité que la Turquie adhère aux sanctions antirusses de l'Union européenne. Ces déclarations interviennent à un moment où le Président russe, Vladimir Poutine a entamé, aujourd'hui, une visite officielle en Turquie avec pour objectif de consolider les relations entre les deux pays et de s'entretenir avec les autorités turques des sujets internationaux, en particulier, la situation en Syrie. HAHAHA !!! la rage verdatre reprend les occicons aux tripes liquides cette fois ci >>> loooolllll ...

    FRIK-A-FRAK

    17 h 57, le 01 décembre 2014

  • M. Poutine homme fort qui sait de nouveau comment imposer la puissance de son pays pour coopérer de nouveau avec la Turquie .

    Sabbagha Antoine

    17 h 14, le 01 décembre 2014

  • Moscou a décroché le contrat pour la fabrication de la première centrale nucléaire russe (?????), pour un montant de 20 milliards de dollars. Le projet a connu des problèmes techniques mais le premier des quatre réacteurs devrait être opérationnel d'ici 2020, selon Ankara. On voit que la panique qu'offre cette cooperation fait faire des erreurs graves !!! lol.

    FRIK-A-FRAK

    16 h 32, le 01 décembre 2014

  • Il panique déjà, le nabot, gnome et nain poutinien mongolo-sibérien à l'idée même d'être "pris" via la Turquie par revers....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 53, le 01 décembre 2014

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