Un tribunal égyptien a acquitté jeudi un médecin accusé d'avoir pratiqué une excision ayant provoqué la mort d'une adolescente, dans la première affaire du genre depuis l'interdiction en 2008 de cette pratique courante en Egypte.
Le tribunal a également acquitté le père de la victime, une jeune fille de 14 ans, qui l'avait emmenée chez le docteur pour l'opérer.
L'excision, ablation partielle ou totale des organes génitaux externes féminins, est illégale depuis 2008, sauf en cas de "nécessité médicale", mais reste largement pratiquée en Egypte, en particulier dans les zones rurales et pour des motifs religieux.
Le médecin en cause a été acquitté de toutes les charges, notamment "d'avoir causé la mort, de négligence, d'avoir mis en danger la vie de l'enfant et d'avoir pratiqué la mutilation génitale".
Le médecin avait pratiqué l'excision en juin 2013 dans une clinique privée de Mansoura, une ville dans le Delta du Nil (nord).
Cette pratique touche 96,6% des Égyptiennes, musulmanes comme chrétiennes, selon une étude menée en 2000 par le bureau gouvernemental de la démographie sur des femmes de 15 à 49 ans.
Selon les termes de la loi de 2008, pratiquer l'excision --tradition qui remonte au temps des Pharaons et entend "purifier" les femmes de la tentation sexuelle-- est passible en Egypte de trois mois à deux ans de prison.
L'excision, classée comme mutilation génitale féminine par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), est surtout pratiquée dans 28 pays d'Afrique mais d'autres pays sont concernés comme le Yémen.
En 2008, l'OMS estimait que quelque 130 millions de femmes étaient excisées dans le monde.
Le tribunal a également acquitté le père de la victime, une jeune fille de 14 ans, qui l'avait emmenée chez le docteur pour l'opérer.
L'excision, ablation...
Les plus commentés
Au royaume de France, la Palestine muselée
Geagea : Le Hezbollah doit se retirer à l'intérieur du Liban et céder la place à l'armée
« L'élargissement de l'agression israélienne entraînera une riposte plus élargie », avertit le Hezbollah