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Moyen Orient et Monde - reportage

Les habitants de Kobané et ce tout petit minimum d’espoir...

À Istanbul, des manifestants portant des portrait de Abdullah Öcalan, le leader du PKK, en soutien aux combats des Kurdes à Kobané. Mohammad Azakir/Reuters/File

L'heure n'est pas encore aux célébrations, mais l'humeur a changé. Depuis quelques jours, la résistance farouche opposée aux jihadistes par les défenseurs kurdes de Kobané a rendu un peu d'espoir à ses habitants réfugiés juste de l'autre côté de la frontière en Turquie. « Nous n'avons pas remporté la victoire, certainement pas. Mais petit à petit, on avance. »

Il y a une semaine encore, Faïza Abdi ne donnait pas cher du sort de la troisième ville kurde de Syrie. Mais aujourd'hui, l'élue au conseil législatif de Kobané (Aïn al-Arab en langue arabe), qui a pris depuis quinze jours ses quartiers dans la ville frontalière turque de Suruç, avoue qu'elle respire un peu mieux. « Surtout ces deux derniers jours, explique-t-elle. Les YPG (Unités de protection du peuple, la principale milice kurde de Syrie) ont repoussé des attaques de Daech dans l'est de la ville et leur ont repris plusieurs secteurs. »

« La coalition a détruit beaucoup de véhicules et de pièces d'artillerie de l'EI, note au téléphone Anwar Moslem, le chef du canton de Kobané, resté dans sa ville malgré les combats, ils ont caché leurs Hummer, leurs canons et leurs chars entre les maisons pour ne pas être visés par les frappes. »

 

(Témoignage : « Il nous a suppliés de le tuer pour qu'il puisse aller au paradis »)


Sur les collines qui dominent la ville côté turc, chaque bombardement venu du ciel est désormais salué par les « hourra » de joie des dizaines de réfugiés kurdes qui assistent en direct aux combats, jumelles vissées sur les yeux pour les mieux équipés.

« Ces frappes ont sauvé Kobané, se réjouit Servan Ali. Selon les informations qui nous viennent de notre ville, la situation s'est nettement améliorée. » Depuis plus d'une semaine, ce médecin âgé de 30 ans passe le plus clair de son temps dans le centre culturel de Suruç, transformé en hôpital de campagne. Il y soigne les nombreux réfugiés de sa ville qui ont fui les combats pour s'entasser en urgence en Turquie chez des membres de leur famille, dans des camps ou des abris de fortune.

Avec la résistance inattendue des YPG, le Dr Ali se prend désormais à rêver à haute voix d'une victoire, synonyme d'un retour dans son pays. « Si la guerre est gagnée, et je l'espère de tout mon cœur, je retournerai sans perdre une minute à Kobané malgré les destructions. C'est mon pays, ma ville natale, là où j'ai grandi », dit le médecin, qui a fait ses études en Russie.

 

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L'heure n'est pas encore aux célébrations, mais l'humeur a changé. Depuis quelques jours, la résistance farouche opposée aux jihadistes par les défenseurs kurdes de Kobané a rendu un peu d'espoir à ses habitants réfugiés juste de l'autre côté de la frontière en Turquie. « Nous n'avons pas remporté la victoire, certainement pas. Mais petit à petit, on avance. »Il y a une semaine...

commentaires (2)

LE CARNAGE DES YIAZIDIS ET KOBANÉ SONT DEUX POINTS NOIRS DANS LA CONSCIENCE... SI CONSCIENCE IL Y A ... DE TOUS LES ABRUTIS OCCIDENTAUX ET LEURS TÉNORS DE LA RÉGIONS... ET CONTRE TÉNORS AUSSI, BIEN SÛR... SPECTATEURS/ACTEURS CRIMINELS !

LA LIBRE EXPRESSION

14 h 03, le 18 octobre 2014

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Commentaires (2)

  • LE CARNAGE DES YIAZIDIS ET KOBANÉ SONT DEUX POINTS NOIRS DANS LA CONSCIENCE... SI CONSCIENCE IL Y A ... DE TOUS LES ABRUTIS OCCIDENTAUX ET LEURS TÉNORS DE LA RÉGIONS... ET CONTRE TÉNORS AUSSI, BIEN SÛR... SPECTATEURS/ACTEURS CRIMINELS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 03, le 18 octobre 2014

  • Si Obama veut vraiment détruire l'EI (ex-Deach) ce n'est pas par des bombardements aériens sporadiques qu'il va pouvoir y arriver. Un tel objectif exige des bombardements incessants 24 heures sur 24 durant plusieurs semaines. Beaucoup de questions commencent à être posées sur cette stratégie américaine.

    Halim Abou Chacra

    12 h 29, le 18 octobre 2014

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