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Liban

Le dossier des otages accapare toute la réunion du Conseil des ministres

Le Premier ministre en discussion avec M. Boutros Harb. Photos Dalati et Nohta

Comme prévu, c'est la lancinante et oppressante question des militaires et agents de sécurité otages des jihadistes qui a occupé la plus grande partie du Conseil des ministres. Tous les points de vue ministériels sur cette question ont été exposés et l'accord s'est fait sur deux points essentiels : agir rapidement, afin d'écourter autant que possible le calvaire des otages et de leurs familles, et, second point, convenir que tout est négociable, qu'il n'y a pas d'a priori.
A ces deux principes, une condition essentielle a été formulée par le gouvernement : que les demandes formulées par les groupes Daech et al-Nosra soient clairs, ce qu'elles ne sont toujours pas, aux yeux des dirigeants.
En cours de journée, le ministre de la Santé, Waël Bou Faour, avait partagé des moments fiévreux avec les parents d'otages, qui ont déplacé leur sit-in de Dar el-Baïdar à la place Riad el-Solh, où ils ont jugé être plus proches du centre de décision. Profitant de la présence des caméras de télévision, M. Bou Faour avait notamment lancé un appel aux groupes jihadistes, leur demandant de cesser de faire pression sur les familles de leurs otages, et surtout de s'abstenir de tout acte de violence sur leurs captifs (voir par ailleurs).
Dans l'examen de son ordre du jour, le Conseil des ministres n'a pas eu la main heureuse et a ajourné l'examen de la plupart de ses points importants.
Ainsi, l'examen du dossier de l'exploitation des ressources pétrolières et gazières des fonds marins libanais a été reporté à la semaine prochaine, le ministre des Finances ayant rejeté un plan de partenariat avec deux compagnies pétrolières algérienne et koweïtienne, en raison de l'importance des dépenses initiales que l'État libanais devait engager.
Deux autres points importants de l'ordre du jour, le premier portant sur le ramassage des ordures ménagères, le second sur une prorogation des mandats des deux sociétés d'exploitation de la téléphonie mobile, ont été reportés, faute d'accord.
Par contre, le gouvernement a décidé de proroger de six mois le mandat de la société en charge de l'inspection mécanique des véhicules à roue, en attendant qu'un nouveau cahier des charges soit établi, prévoyant la création de 8 nouveaux sites d'inspection.
De même le gouvernement a décidé de charger le commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, de mener à bien, en coordination avec les ministères libanais et français de la Défense, un projet prévoyant de confier à des instructeurs français la formation des commandos de l'armée et des commandos de la marine.

Comme prévu, c'est la lancinante et oppressante question des militaires et agents de sécurité otages des jihadistes qui a occupé la plus grande partie du Conseil des ministres. Tous les points de vue ministériels sur cette question ont été exposés et l'accord s'est fait sur deux points essentiels : agir rapidement, afin d'écourter autant que possible le calvaire des otages et de leurs...

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