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À La Une - Syrie

Premières frappes britanniques en Irak

Les jihadistes de l'EI tout près de la frontière syro-turque.

Des passants irakiens inspectent le site d'un attentat à la voiture piégée à Bassra, au sud-est de Bagdad, le 30 septembre 2014. REUTERS/Stringer

Alors que les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) étaient mardi aux portes de la ville d'Aïn al-Arab (Kobané en kurde) dans le nord de la Syrie, la Grande-Bretagne a lancé ses premières frappes en Irak depuis qu'elle s'est ralliée vendredi à la coalition internationale menée par les Etats-Unis qui vise à détruire l'EI.

 

La Grande-Bretagne a mené ses premiers raids aériens en Irak contre les positions de l'EI  pour détruire un poste d'artillerie et un véhicule équipé d'une mitrailleuse lourde. Ces deux frappes "ciblées" menées par deux chasseurs-bombardiers Tornado ont été un "succès", a insisté le ministère de la Défense, qui n'a précisé ni l'heure ni la localisation exacte de ces raids. Les deux avions de combat étaient en mission de reconnaissance lorsqu'on leur a demandé de venir appuyer des soldats kurdes pris pour cible par les jihadistes de l'EI dans le nord-ouest de l'Irak.

Six Tornado de la Royal Air Force, basés à Chypre, étaient engagés depuis plusieurs semaines déjà en Irak pour des missions de surveillance. Avant l'annonce des premières frappes, le ministre des Affaires étrangères Philip Hammond avait souligné que le Royaume-Uni n'allait pas se précipiter et "lâcher un tapis de bombes juste parce que quelqu'un a fait état d'un mouvement" jihadiste.

 

Au sol, des officiers peshmergas avaient annoncé plus tôt que les forces kurdes avaient lancé avant l'aube mardi une offensive sur trois fronts contre les jihadistes dans le nord de l'Irak. "Les soldats sont en train de se battre dans le centre de Rabia", à une centaine de km au nord de Bagdad, après avoir pris deux villages, a indiqué un haut gradé. Les peshmergas ont également attaqué la ville de Zoumar, à environ 60 km de Mossoul, et repris des villages au sud de la ville pétrolière de Kirkouk.

Les Etats-Unis ont pour leur part lancé 11 frappes en Irak lundi et mardi, dont sept dans le nord-est. Toujours dans le nord, trois policiers ont été tués en manipulant un drapeau de l'EI piégé à l'explosif, selon la police.

L'armée américaine a procédé à plus de 4 000 sorties aériennes depuis le 8 août en Irak et Syrie, en comptant les vols de surveillance, le ravitaillement en carburant et les frappes. La campagne de frappes en Syrie a fait en une semaine au moins 211 morts parmi les jihadistes et 22 parmi les civils selon l'OSDH.

 

(Lire aussi : Le but des frappes de la coalition est d’isoler le théâtre syrien du théâtre irakien)

 

En Syrie, les jihadistes de l'EI se trouvent désormais à "deux ou trois kilomètres" d'Aïn al-Arab, dont ils cherchent à s'emparer pour contrôler sans discontinuité une longue bande de territoire le long de la frontière turque, selon une ONG syrienne. "Il y a juste une vallée qui sépare les jihadistes de la ville", a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Face à cette avancée, les Etats-Unis, qui ont débuté leurs raids en Syrie le 23 septembre avec la coalition, ont mené trois frappes à Mazra al-Dawoud, à l'est d'Aïn al-Arab, sur un total de onze frappes en Syrie lundi et mardi. L'offensive des jihadistes dans cette région, débutée mi-septembre, avait poussé plus de 160 000 personnes à trouver refuge en Turquie. Lundi, 15 000 habitants ont encore passé la frontière en raison des affrontements.

 

Ankara fait un pas vers la coalition

Dans ce contexte, le gouvernement islamo-conservateur turc, qui se montrait jusqu'ici réticent à participer à une intervention militaire contre les jihadistes, a annoncé mardi soir avoir déposé au Parlement un projet de résolution, qui sera discuté jeudi, autorisant son armée à intervenir en Irak et en Syrie contre les jihadistes de l'EI. Ce texte, qui doit renouveler pour un an des autorisations déjà données à l'armée turque, prévoit la possibilité de conduire des opérations militaires sur le territoire de ses deux voisins et le stationnement ou le passage en Turquie de soldats étrangers qui y prendraient part, a précisé son porte-parole Bülent Arinç. Le texte "inclut toutes ces options", a précisé M. Arinç en rendant compte à la presse des travaux du conseil des ministres. "Il accordera un mandat très large, de façon à ce que nous n'ayons pas besoin d'un autre texte à l'avenir. C'est un bon texte qui, j'espère, fera l'unanimité", a-t-il ajouté.

Ankara a, par ailleurs, renforcé lundi son dispositif militaire autour du poste-frontière de Mursitpinar (sud), après la chute sur son territoire de trois obus de mortier venant de la zone des combats. Le gouvernement turc a également affirmé mardi que l'EI s'était rapproché de la petite enclave turque abritant le tombeau de Souleimane Shah, située à une vingtaine de kilomètres à l'intérieur du territoire syrien et une trentaine au sud d'Aïn al-Arab.

 

(Lire aussi: La satire, nouvelle arme des Irakiens face aux jihadistes)

 

L'EI a en outre relâché plus de 70 élèves kurdes qui avaient été enlevés en mai, pas très loin d'Aïn al-Arab, selon l'OSDH. Le conflit en Syrie, qui a débuté en 2011 par un mouvement de contestation contre le président Bachar el-Assad avant de se transformer en guerre entre forces du régime et rebelles, s'est compliqué avec la montée en force de l'EI dans le pays, qui combat à la fois Damas et les insurgés.

Le régime n'a pas particulièrement réagi au lancement des frappes de la coalition contre l'EI mais M. Assad a dénoncé mardi ceux qui ont "propagé le terrorisme" --en apparente allusion aux Etats-Unis et à d'autres membres de la coalition qui soutiennent l'opposition syrienne--, estimant qu'ils ne pouvaient pas vaincre les extrémistes.

 

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Commentaire
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Alors que les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) étaient mardi aux portes de la ville d'Aïn al-Arab (Kobané en kurde) dans le nord de la Syrie, la Grande-Bretagne a lancé ses premières frappes en Irak depuis qu'elle s'est ralliée vendredi à la coalition internationale menée par les Etats-Unis qui vise à détruire l'EI.
 
La Grande-Bretagne a mené ses premiers raids aériens en...

commentaires (4)

ATTILA S'APPRÊTE... IL ATTEND... PRÉCAUTION OBLIGE... LES CAMARADES AVEC LUI OU DE FAIRE LE PREMIER PAS AVANT LUI... APRÈS LES DEUX DAESCHS, CHIMIQUE ET CANNIBALISTE, LES PAYS ARABES, À L'ABRUTISSEMENT LÉGENDAIRE, SERONT CHACUN UN AMALGAME DE TRIBUS CONFESSIONELLES... DÉMOCRATO-CONSENSUEL... INGOUVERNABLES... L'EXEMPLE Y EST ! ET AU YAHOO(U) IL POUSSE DES AILES...

LA LIBRE EXPRESSION

20 h 29, le 30 septembre 2014

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Commentaires (4)

  • ATTILA S'APPRÊTE... IL ATTEND... PRÉCAUTION OBLIGE... LES CAMARADES AVEC LUI OU DE FAIRE LE PREMIER PAS AVANT LUI... APRÈS LES DEUX DAESCHS, CHIMIQUE ET CANNIBALISTE, LES PAYS ARABES, À L'ABRUTISSEMENT LÉGENDAIRE, SERONT CHACUN UN AMALGAME DE TRIBUS CONFESSIONELLES... DÉMOCRATO-CONSENSUEL... INGOUVERNABLES... L'EXEMPLE Y EST ! ET AU YAHOO(U) IL POUSSE DES AILES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 29, le 30 septembre 2014

  • Qu'ils y aillent ces maquereaux ottomans , ils font languir leurs sardines du golfe pour mieux les degorger , une fois l'hamecon bien enfonce dans leurs gorges assechees . on est curieux de voir ce qu'ils ont dans le falzard !

    FRIK-A-FRAK

    18 h 39, le 30 septembre 2014

  • ...Pendant que les puissants daéchis avancent inéxorablement vers la ville de Ain-El-Arab, sous le regard amusé et la bénédiction islamique de la Turquie erdoganienne, qui est sensée, elle, etre du coté de la coalition; un véritable contre-sens. Il faut donc croire que la belle coalition ainsi décousue de hussein O. n'ait des bombes suffisemment intélligentes pour chercher et touches de manières distinctive les barbus, le moustachus ou encore les inberbes pour protéger les populations civiles.

    Ali Farhat

    16 h 36, le 30 septembre 2014

  • Tout évolue pour diviser le pays arabes en cantons confessionnels.

    Sabbagha Antoine

    16 h 05, le 30 septembre 2014

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