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Sport

Les tribunes du stade olympique ne sont plus sûres

Le CSKA et la Roma, deux clubs réputés pour la violence de leurs ultras, ont littéralement mis le feu dans l’Olimpico. Alberto Pizzoli/AFP

Les incidents de AS Rome-CSKA Moscou mercredi soir en Ligue des champions montrent que la violence menace toujours le stade olympique et ses abords, où un jeune homme est mort cette année.

Le « cancer » de l'Olimpico
Deux supporters russes blessés à coups de couteau, des fumigènes lancés droit vers la tribune romaine par les suiveurs du CSKA déchaînés ont rappelé le drame de la finale de Coupe d'Italie en mai dernier, où un tifoso napolitain a été blessé mortellement par balle.
Touché dans une bagarre avec des tifosi « romanistes », alors que la Roma ne jouait même pas la finale (Napoli-Fiorentina, le 3 mai), Ciro Esposito est décédé à 29 ans à l'hôpital pendant la Coupe du monde, jetant à nouveau un voile glacial sur une série A qui compte ses morts.
Le tifoso de la Lazio Rome Gabriele Sandri était mort sous les balles d'un agent en novembre 2007 sur une aire d'autoroute. Le policier Filippo Raciti avait été battu à mort en février 2007 en marge du derby de Sicile Catane-Palerme.
Mercredi soir, malgré les appels au calme lancés les semaines précédentes par les associations de tifosi romanistes à coups de communiqués promettant d'en finir avec les coups de couteau, le sang a encore coulé. Le supporter russe le plus gravement touché – mais ses jours ne sont pas en danger, de source médicale – a été frappé à l'abdomen, son ou ses agresseurs ont visé un point vital.

Stadiers dépassés
Contactée par l'AFP, la Roma n'a pas souhaité s'exprimer, préférant laisser aux forces de l'ordre le soin de commenter la situation autour du stade.
Quant aux incidents à l'intérieur de l'Olimpico, ils ont clairement été déclenchés par les fans du CSKA, qui ont tiré des fumigènes comme au lance-roquettes avant d'être chargés par la police, venue en tribune protéger... les stadiers dépassés.
L'arbitre a arrêté le match deux minutes, le temps qu'un peu de calme revienne. Les tifosi romains, qui ont renvoyé sur les Russes certains des projectiles, ont chanté : « Ucraina ! Ucraina ! » par provocation, en référence au conflit ukraino-russe.
L'Uefa devrait ouvrir une enquête, mais le gouvernement du football européen a précisé à l'AFP qu'elle avait 24 heures après les incidents pour le faire et devait d'abord prendre connaissance du rapport de l'arbitre, l'Espagnol David Fernandez Borbolan.
Le seul commentaire de la Roma est venu de son entraîneur, Rudi Garcia. « Le foot doit être une fête, pas une bataille, ce n'est pas normal », a dit le technicien français.
Le mal endémique ronge toute l'Italie, mais particulièrement les deux clubs romains. Les Américains propriétaires de la Roma depuis trois ans ont plusieurs fois condamné la violence, qui sied fort mal à un club voulant acquérir un statut de grande puissance internationale. Le déplacement de la Roma au Napoli le 1er novembre (10e journée) s'annonce déjà comme un casse-tête pour les autorités, qui redoutent la soif de vengeance des Napolitains.
La direction de la Roma essaie également d'empêcher ses ultras d'entonner les chants de « discrimination territoriale » contre les Napolitains, les Milanais ou les Turinois, moins grave, mais participant au phénomène.
Ces insultes infrarégionales ont coûté plusieurs matches avec une ou plusieurs tribunes fermées aux clubs romains, milanais et turinois la saison passée. Les ultras les revendiquent comme un folklore, mais la fédération italienne (FIGC) s'est engagée à les éradiquer.

(Source : AFP)

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