Les réfugiés syriens dans une extrême précarité, selon l’UNHCR

Un nouveau rapport du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), fondé sur un recensement auprès de 1 750 familles syriennes réparties sur l'ensemble du territoire libanais, montre les points de vulnérabilité dont souffrent ces familles, composées en moyenne de 6,6 membres (dont 65 % avec des enfants de moins de cinq ans).
L'une des difficultés majeures auxquelles font face ces familles est le paiement du loyer : 59 % des familles interrogées vivent dans un appartement ou une maison indépendante, contre plus de 40 % qui résident dans des camps improvisés (14 %), des abris (avec d'autres familles), des parkings, des bâtiments non achevés... La plupart de ces familles, soit 82 %, disent payer un loyer, même si c'est pour louer le terrain sur lequel ils érigent leur tente. La moyenne du loyer pour ces Syriens est de 250 dollars par mois. Environ 5 % habitent chez des proches libanais.
Au niveau de l'accès à l'eau et des sanitaires, la situation semble s'être dégradée. Quelque 33 % des familles interrogées n'ont pas accès à l'eau potable, contre 28 % en 2013. Environ 12 % de ces familles (plusieurs fois le pourcentage de 2013) n'ont pas de sanitaires du tout, alors que 7 % partagent les toilettes avec plus de quinze autres personnes. D'autre part, le nombre de familles possédant des équipements ménagers – matelas, lits, ustensiles de cuisine... – a nettement augmenté par rapport à 2013.
Du point de vue santé, les prestations dont bénéficient le plus souvent ces réfugiés sont sous la forme de partage de la facture. Quelque 16 % des familles assurent avoir profité de premiers soins gratuits offerts par des institutions humanitaires. Environ un tiers des familles n'ont pu avoir accès à des soins nécessaires en raison, principalement, de leur incapacité à s'acquitter des factures.