Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - 3 questions à...

« À Gaza, on ne blâme pas le Hamas pour le bombardement israélien »

Rachad Antonius, professeur de sociologie à l'Université du Québec et spécialiste du Proche-Orient.

Les Gazaouis en train de supporter la résistance du Hamas contre l’opération israélienne. Hazem Bader/AFP

Rachad Antonius, professeur de sociologie à l'Université du Québec et spécialiste du Proche-Orient répond aux questions concernant la place du Hamas dans la troïka Israël/OLP/Hamas.

 

1- L'accord d'union nationale entre l'OLP et le Hamas est-il encore d'actualité ?
Tout d'abord, il ne faut pas oublier que l'origine de cette violence provient de cet accord. En effet, ce dernier faisait du Hamas un mouvement respectable. Or Israël, ne voulant pas dialoguer avec lui, ne pouvait pas accepter. C'est d'ailleurs pour cela qu'Israël a provoqué cette confrontation. Selon moi, l'accord est encore d'actualité puisque l'entente entre les deux mouvements apparaît comme une des seules issues possibles pour sortir de la crise. De plus, il permet au Fateh de s'inviter à la table des négociations.

 

2- Un retournement de la population gazaouie contre le Hamas est-il envisageable ?
Depuis sa victoire aux élections de 2006, le Hamas a été discrédité par la population pour au moins deux raisons. La première vient de son usage de la violence. La seconde fait suite à la dénonciation du système de corruption, mis en place par le mouvement, dans le commerce et le trafic des produits circulant dans les tunnels entre l'Égypte et Gaza. Toutefois, en temps de guerre, la population se rallie derrière le Hamas, puisque c'est la seule structure qui permet à la société de ne pas se décomposer. De ce fait, les gens à Gaza ne blâment pas le Hamas pour le bombardement israélien.

 

(Éclairage : Le Hamas : ni création israélienne ni filiale des Frères musulmans...)

 

3- Comment, malgré le millier de morts et toutes les destructions, le Hamas peut-il sortir renforcé de cette guerre ?
Tout d'abord, le simple fait de tenir tête à Israël est une victoire symbolique pour lui. La population a conscience que la violence israélienne précède les actes du Hamas et le contraint à agir ainsi. De ce point de vue, sans aucun doute, la guerre renforce le Hamas. Il est nécessaire de rappeler que 80 % des victimes palestiniennes sont des civils et ce n'est pas le Hamas qui les tue. Cela dit, il me semble que l'orientation idéologique du Hamas commence à être remise en question. En effet, les événements en Irak sont en train de montrer jusqu'où peut mener la résistance au nom de l'islam politique. À mon avis, ces événements devraient accélérer le processus de discréditation générale.

 

 

Lire aussi
Licence to kill, le point de Christian Merville

Mohammad Deif, l'insaisissable chef de guerre du Hamas

Rachad Antonius, professeur de sociologie à l'Université du Québec et spécialiste du Proche-Orient répond aux questions concernant la place du Hamas dans la troïka Israël/OLP/Hamas.
 
1- L'accord d'union nationale entre l'OLP et le Hamas est-il encore d'actualité ?Tout d'abord, il ne faut pas oublier que l'origine de cette violence provient de cet accord. En effet, ce dernier faisait...

commentaires (4)

Que l'on soit spécialiste du Moyen-Orient ou combattant de canapé fanatique, c'est incroyable ce que l'on peut dire comme conneries quand on essaye de défendre des guerilleros qui prennent leur pauvre population en otage ! Il discrédite le Hamas mais il en fait l'apologie lorsqu'il combat Israël. "Ce n'est pas le Hamas qui les tue" dit-il en parlant des Palestiniens, certes, mais il les tue indirectement.

Robert Malek

17 h 56, le 02 août 2014

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • Que l'on soit spécialiste du Moyen-Orient ou combattant de canapé fanatique, c'est incroyable ce que l'on peut dire comme conneries quand on essaye de défendre des guerilleros qui prennent leur pauvre population en otage ! Il discrédite le Hamas mais il en fait l'apologie lorsqu'il combat Israël. "Ce n'est pas le Hamas qui les tue" dit-il en parlant des Palestiniens, certes, mais il les tue indirectement.

    Robert Malek

    17 h 56, le 02 août 2014

  • Le Hamas est prêt à faire la guerre jusqu'à dernier Gazaouis ca c'est une évidence ... , ce professeur de sociologie est un danger public ..pour dire de pareilles fadaises...C'est comme dire ,que l'on aurait sauver un candidat à la noyade dans le Saint Laurent ...Alors qu'il est complétement gelé....!

    M.V.

    10 h 33, le 02 août 2014

  • Incroyable interview d'un "spécialiste" du moyen orient. Parler de victoire symbolique avec des milieux de morts, c'est du délire....

    FAKHOURI

    09 h 56, le 02 août 2014

  • "Le simple fait de tenir tête à Israël est 1 victoire symbolique pour le Hamaj. De ce point de vue, sans aucun doute, la guerre renforce le Hamas. Cela dit, il me semble que l'orientation idéologique du HamaJ commence à être remise en question. En effet, les événements en Irak devraient accélérer le processus de discréditation générale." ! Tout et son contraire, quoi ! Merci.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    04 h 59, le 02 août 2014

Retour en haut