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Économie - Liban - Conjoncture

Merrill Lynch : La nouvelle grille des salaires, principal risque fiscal pour le Liban

Selon la banque d'investissement américaine, les réformes économiques ne sont pas la priorité des politiciens libanais, tandis que la proposition d'augmenter les salaires du public constitue le principal danger pour les finances publiques.

Merrill Lynch a souligné qu’actuellement les réformes économiques n’étaient pas la priorité des politiciens libanais, prenant pour exemple le manque de volonté politique de réformer le secteur de l’électricité qui constitue pourtant un véritable fardeau fiscal.

La banque d'investissement américaine Merrill Lynch a considéré dans son dernier rapport l'instabilité politique et la nouvelle grille des salaires de la fonction publique comme les deux principaux risques majeurs pour l'économie libanaise aujourd'hui.
« Les perspectives économiques du Liban sont intimement liées aux développements politiques sur la scène régionale », écrit Merrill Lynch, en particulier à l'évolution de la crise syrienne. La banque d'investissement a ajouté que la vacance présidentielle pourrait bien s'inscrire dans la durée et que les élections parlementaires prévues en novembre pourraient être retardées.
Merrill Lynch a souligné qu'actuellement, les réformes économiques n'étaient pas la priorité des politiciens libanais, prenant pour exemple le manque de volonté politique de réformer le secteur de l'électricité qui constitue pourtant un véritable fardeau fiscal.
Par ailleurs, la banque américaine a estimé que la nouvelle grille des salaires de la fonction publique constitue le principal risque fiscal pour le Liban, étant donné l'actuelle fragilité des finances publiques. Selon Merrill Lynch, la proposition concernant les moyens de financer la nouvelle grille manque de transparence.
« La manière dont cette hausse sera financée n'est pas claire, souligne la banque. Le sera-t-elle par versements échelonnés ou rétroactivement ? Tout comme il n'est pas clair si cette hausse sera entièrement financée par les mesures fiscales proposées ou seulement en partie. »
Merrill Lynch a ainsi estimé qu'il est peu probable que le Parlement approuve cette hausse des salaires du public sur le moyen terme étant donné les inquiétudes des autorités monétaires et l'actuel blocage politique qui paralyse toute action législative.
La banque américaine a en outre indiqué s'attendre à ce que le déséquilibre des finances publiques demeure à un niveau « élevé », même sans ratification de la nouvelle grille des salaires du secteur public.
Elle a souligné que le creusement du déficit fiscal entraînerait des conséquences négatives supplémentaires sur la dynamique de la dette.
En parallèle, Merrill Lynch a rappelé le rôle d'amortisseur que constitue le secteur financier libanais pour l'économie locale. Les réserves en devises de la Banque du Liban (BDL) sont toujours à un niveau « approprié », a jugé la banque. Merrill Lynch a en outre souligné que la BDL avait vendu près de 4 milliards de dollars de son portefeuille d'eurobonds depuis le mois d'octobre 2013 en prévision d'une année « volatile » et afin de conserver un niveau important de liquidité en devises.
Merrill Lynch a précisé que les dépôts auprès des banques commerciales continuaient d'afficher une croissance d'environ 6 % par an, ce qui aidera le pays à soutenir le déficit. La banque d'investissement a ajouté qu'« à moins que les besoins en financement du gouvernement diminuent, la Banque du Liban continuera de financer le déficit ».

La banque d'investissement américaine Merrill Lynch a considéré dans son dernier rapport l'instabilité politique et la nouvelle grille des salaires de la fonction publique comme les deux principaux risques majeurs pour l'économie libanaise aujourd'hui.« Les perspectives économiques du Liban sont intimement liées aux développements politiques sur la scène régionale », écrit Merrill...

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