Le régime syrien a fustigé samedi la position de l'Union européenne, qui a critiqué la présidentielle organisée par Damas cette semaine, estimant qu'il s'agissait d'une "violation" de la souveraineté nationale.
Au lendemain du scrutin du 3 juin, la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, a qualifié d'"illégitime" l'élection organisée en pleine guerre dans les zones contrôlées par le pouvoir et remportée sans surprise par Bachar el-Assad, jugeant qu'elle minait "les efforts politiques pour trouver une solution à cet horrible conflit".
Le ministère syrien des Affaires étrangères "fustige le communiqué de l'Union européenne concernant la présidentielle en Syrie", estimant qu'il s'agit d'une "violation flagrante du droit international qui stipule le respect de la souveraineté des Etats et la non-ingérence dans leurs affaires", selon un communiqué.
"Cette position de l'UE est contraire aux principes basiques de démocratie et de respect du droit des peuples à élire leurs dirigeants et à décider de leur avenir à travers les urnes", poursuit le communiqué.
(Repère : La guerre en Syrie, victimes et drame humanitaire)
Le clan des Assad dirige la Syrie d'une main de fer depuis plus de 40 ans après avoir muselé la presse et l'opposition, et écrasé déjà dans le sang un soulèvement des Frères musulmans dans les années 1980.
Une révolte pacifique réclamant des réformes démocratiques avait éclaté en mars 2011, avant de se transformer en insurrection armée après avoir été brutalement réprimée.
L'opposition en exil, soutenue par l'Occident, a également jugé "illégitime" ce scrutin et s'est engagée à poursuivre la révolte. Washington a parlé de "non-élection", alors que Moscou et Téhéran, alliés indéfectibles de M. Assad, ont salué le vote.
Vendredi, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé que l'élection de Bachar el-Assad le rendait incontournable dans toute solution à la guerre qui ravage la Syrie depuis trois ans, et a appelé à l'arrêt des combats.
"Les élections prouvent que toute solution politique en Syrie commence et se termine avec le président Bachar el-Assad", a-t-il dit lors d'une cérémonie retransmise sur al-Manar, la chaîne de télévision du mouvement chiite, allié du régime syrien.
Pour sa part, le président russe Vladimir Poutine a ainsi félicité dans un télégramme son homologue syrien, selon l'agence officielle syrienne Sana. Le chef de l'État de Corée du nord a fait de même.
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commentaires (3)
L'ue se rend compte de plus en plus que les peuples ont cesse d'etre dupe et se fiche royalement de son avis sur ce qui est legitime ou legal . Si leur morale devait etre saine , chez nous au M.O on en serait pas a voir un peuple palestinien decime par les Nazis au pouvoir en terre usurpee , et on aurait entendu autre chose que des condamnations d'une resistance qui a reussit a se liberer par ses propres convictions , aides par les nouvelles puissances russe , iraniennes , chinoises et corennes du nord . L'occicon ne peut que constater l'echec de son alignement aveugle au sionisme mondial malfaisant , surtout pour eux , leurs peuples se reveillent aussi , et ils s'en rendront bien compte un jour . Publiez svp , je n'ai vise personne et n'ai fait que donner mon avis , merci .
FRIK-A-FRAK
12 h 04, le 08 juin 2014