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À La Une - Crise

Liban : tout Syrien qui franchit la frontière vers son pays perdra son statut de réfugié

"Les frontières ne seront pas fermées aux réfugiés, mais à ceux qui prétendent l'être", affirme Derbas.

Un employé du Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU scannant des passeports syriens dans un centre onusien à Tripoli. Photo AFP

Dans un communiqué diffusé samedi, le ministère libanais de l'Intérieur a affirmé que tout ressortissant syrien qui se rendrait dans son pays à partir du 1er juin 2014 perdrait son statut de réfugié, même s'il est inscrit auprès du Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU (UNHCR). Le ministère affirme avoir pris cette décision dans le cadre des mesures sécuritaires appliquées pour le "renforcement du contrôle de la frontière entre le Liban et la Syrie". "Ces mesures visent à préserver la sécurité et les bonnes relations entre les réfugiés syriens et les citoyens libanais, notamment dans les régions hôtes", indique le texte. "Le ministère veille à éviter toute confrontation entre les deux parties, ajoute le communiqué. Les organisations de l'ONU et de la société civile concernées par la situation des réfugiés sont appelées à prendre au sérieux ces nouvelles mesures et à les appliquer effectivement".

(Lire aussi : Fin de la politique de la porte ouverte aux réfugiés syriens)


Cette décision intervient 48 heures après l'affluence de milliers de Syriens vers l'ambassade de Syrie au Liban, à Yarzé, pour voter à l'avance, dans le cadre de la présidentielle syrienne du 3 juin. La scène chaotique, qui avait complètement paralysé toute la région, a provoqué la colère de beaucoup de Libanais. Une situation qui a poussé l'ambassade de Syrie à mettre en place des bureaux de vote aux frontières le 3 juin à l'intérieur du territoire syrien "pour les Syriens présents au Liban et qui n'ont pu exercer leur droit de vote". "Des mesures ont été prises en coordination avec les autorités libanaises pour faciliter l'aller-retour des ressortissants syriens présents au Liban, qui seront exonérés des frais de passage aux frontières."

Vendredi, le ministre libanais des Affaires sociales, Rachid Derbas, a précisé que "les frontières ne seront pas fermées aux réfugiés, mais à ceux qui prétendent l'être". "Toute personne dont la situation sécuritaire en Syrie ne justifie plus le statut de réfugié ne sera plus considérée comme telle", a-t-il expliqué, dans un entretien au site du quotidien al-Anba'.

(Lire aussi : Amnesty International : Les réfugiés syriens manquent cruellement de soins de santé au Liban)


"Nous avons déjà fixé des critères précis et internationaux pour gérer à la fois l'entrée et la présence des Syriens au Liban", a expliqué le ministre Rachid Derbas dans un entretien télévisé. "L'entrée de tout Syrien au Liban sera interdite en dehors des cas de nature sécuritaire ou humanitaire", a-t-il ajouté, soulignant que "le Liban n'est pas un dépôt". Il a affirmé en outre que "les empreintes oculaires des réfugiés syriens ont été recueillies par l'État libanais". "Nous avions envisagé d'établir des camps au niveau des zones frontalières, mais les organisations internationales ont refusé cette option, en invoquant un souci de sécurité", a-t-il également précisé.

Sur le terrain, dix ressortissants syriens, "entrés illégalement au Liban", ont été arrêtés vendredi par l'armée au barrage de Wadi Hamid, à l'est de Ersal. "Les prévenus ont été remis aux autorités compétentes", selon un communiqué de l'armée.


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Dans un communiqué diffusé samedi, le ministère libanais de l'Intérieur a affirmé que tout ressortissant syrien qui se rendrait dans son pays à partir du 1er juin 2014 perdrait son statut de réfugié, même s'il est inscrit auprès du Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU (UNHCR). Le ministère affirme avoir pris cette décision dans le cadre des mesures sécuritaires appliquées pour...

commentaires (2)

Basse et surtout inutile vengence! ça brule, hein.. cette mobilisation des Syrien envers leur candidat président? Alors que les haineux avaient tout mis en oeuvre pour le faire détester. Rien n'y a fait contre cet amour! Bravo aux Syriens qui démontrent là un patriotisne inégalable ainsi que de la grande intelligence.

Ali Farhat

01 h 57, le 01 juin 2014

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Commentaires (2)

  • Basse et surtout inutile vengence! ça brule, hein.. cette mobilisation des Syrien envers leur candidat président? Alors que les haineux avaient tout mis en oeuvre pour le faire détester. Rien n'y a fait contre cet amour! Bravo aux Syriens qui démontrent là un patriotisne inégalable ainsi que de la grande intelligence.

    Ali Farhat

    01 h 57, le 01 juin 2014

  • Enfin on salue le ministère libanais de l'Intérieur pour son courage.

    Sabbagha Antoine

    20 h 50, le 31 mai 2014

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