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À La Une - Dans la presse

Le cerveau iranien de l'attentat à Beyrouth contre l’ambassade US en 1983 serait-il sous la protection de la CIA ?

Une révélation contenue dans The Good Spy", de Kai Bird.

Le général iranien Ali Reza Asgari serait le cerveau de 'attentat contre l'ambassade américaine à Beyrouth en 1983. Photo US Army/Creative Commons

Un ancien vice-ministre iranien de la Défense, le général Ali Reza Asgari, disparu en 2007 en Turquie, vit sous la protection de la CIA aux États-Unis, peut-on lire dans "The Good Spy", une biographie de Robert Ames, un agent de la CIA, publiée la semaine dernière.

L'Administration de George W. Bush a accordé, en 2007, l'asile à Ali Reza Asgari, qui aurait orchestré en 1983 l'attentat contre l'ambassade américaine à Beyrouth, indique le livre de Kai Bird, colauréat d'un prix Pulitzer pour son livre "American Prometheus: The Triumph and Tragedy of J. Robert Oppenheimer".

Robert Ames, qui était le chef du bureau de la CIA à Beyrouth, est l'une des 63 victimes de l'attentat de 1983 à Beyrouth.

Asgari, haut commandant des Gardiens de la Révolution iranienne au Liban à l'époque, "est aux États-Unis et vit probablement sous un programme de protection  de la CIA", écrit Kai Bird.

La CIA a démenti, le 19 mai dernier, avoir aidé et encouragé la fuite et la réinstallation de Asgari, indique Newsweek, qui rapporte l'information.

Dans son livre, Kai Bird écrit qu'Asgari a appelé à deux reprises un ami iranien qui a fait défection il y a quatre ans et qui vit en Allemagne. L'un des appels a été fait "de Washington, et le second de quelque part au Texas", indique une source à Kai Bird, qui assure avoir interviewé 40 anciens et actuels agents de la CIA. "Asgari voulait que son ami rassure sa seconde épouse sur son état de santé. Depuis, il a disparu", peut-on encore lire, rapporte le magazine américain.

L'auteur note que des vétérans de la CIA se sont probablement opposés à ce que l'asile soit accordé à Asgari, mais leurs arguments ont été rejetés par le président Bush, écrit encore l'auteur.

 Le général Ali Reza Asgari, qui serait âgé de 70 ans aujourd'hui, était vice-ministre de la Défense sous le gouvernement de l'ancien président réformateur Mohammad Khatami.

En 2009, un site conservateur iranien avait indiqué que le général serait emprisonné en Israël. "Deux ans d'investigations par les organes compétents montrent  que Ali Reza Asgari est détenu dans les prisons du régime israélien", avait rapporté le site conservateur Alef, sans toutefois citer de sources. "M. Asgari a été enlevé par le Mossad et les services de renseignements allemand et britannique, et emmené en Israël", ajoutait le site. Certains médias étrangers avaient alors affirmé qu'il avait fait défection, alors que le gouvernement israélien avait nié tout lien avec la disparition de M. Asgari.

 En 2010, le président Mahmoud Ahmadinejad avait demandé aux Etats-Unis de libérer huit ressortissants iraniens dont il affirmait qu'ils étaient "illégalement détenus aux Etats-Unis". M. Ahmadinejad n'avait pas précisé l'identité des huit Iraniens, mais des médias iraniens avaient avancé le nom de Asgari et celui de Amir Hossein Ardebili, un "homme d'affaires" disparu en 2008 en Géorgie. Washington avait reconnu le 2 décembre 2010 détenir M. Ardebili, accusé de trafic d'armes au profit de l'Iran, mais n'avait en revanche pas confirmé détenir M. Asgari.

 Ali Reza Asgari est un acteur clé dans la formation du Hezbollah. En 1997, il devient général de brigade des Gardiens de la Révolution de l'Iran et vice-ministre de la Défense, mais en 2004 il est emprisonné pendant 18 mois. En février 2007, il voyage à Damas, puis Istanbul où il disparait au bout de trois jours. A l'époque, des rumeurs avaient indiqué qu'il aurait commencé à espionner pour le compte des États-Unis dès 2003.

En 2007, le Washington Post écrivait déjà qu'Asgari aurait volontairement fait défection et ferait preuve de "coopération" avec les services de renseignements américains, alors que le quotidien britannique Sunday Times indiquait que l'Iranien travaillait pour le compte de l'Occident depuis 2003. 

 

 

Un ancien vice-ministre iranien de la Défense, le général Ali Reza Asgari, disparu en 2007 en Turquie, vit sous la protection de la CIA aux États-Unis, peut-on lire dans "The Good Spy", une biographie de Robert Ames, un agent de la CIA, publiée la semaine dernière.
L'Administration de George W. Bush a accordé, en 2007, l'asile à Ali Reza Asgari, qui aurait orchestré en 1983...

commentaires (3)

Le timing de cette revelation est assez revelateur...

Cadige William

22 h 53, le 26 mai 2014

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • Le timing de cette revelation est assez revelateur...

    Cadige William

    22 h 53, le 26 mai 2014

  • LA BIZARRERIE... DES BIZARRES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 48, le 26 mai 2014

  • Choquante révélation des États-Unis et plus scandaleux de voir le général Ali Reza Asgari haut commandant des Gardiens de la Révolution iranienne et ancient cerveau de l'attentat contre l'ambassade américaine à Beyrouth en 1983 devenir un grand ami des États-Unis .

    Sabbagha Antoine

    16 h 15, le 26 mai 2014

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