Le président des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a estimé hier que les propos qu'il avait tenus lundi dans le cadre de sa conférence de presse à Paris avaient été « un peu déformés, volontairement ».
Dans un entretien à Radio-Orient en français, M. Geagea a affirmé, en réponse à une question sur la confusion qui a suivi, pendant quelque temps, sa conférence de presse, en raison de la déformation par certains médias d'une phrase en particulier sur la « candidature consensuelle » du chef du Courant patriotique libre, Michel Aoun, et l'attitude du chef du courant du Futur, Saad Hariri, face à cette dernière : « Je crois qu'il était dans l'intention de certaines personnes de créer une confusion. Les partisans du général Aoun aimeraient avoir le soutien du 14 Mars et de Saad Hariri pour voir leur chef président de la République. Partant, ils interprètent tout sous cet angle et ne traitent pas les faits comme ils sont, objectivement et scientifiquement. Mes propos ont été un peu déformés, volontairement. »
« J'ai des appréhensions quant au vide à la présidence de la République. En cas de vide, par exemple, le Parlement ne peut pas légiférer. Nous devons œuvrer pour tenter d'éviter le vide », a-t-il indiqué.
« J'ai certaines chances d'être élu. Mais l'objectif principal, c'est que l'élection se tienne. Si c'est moi, ce sera bien, mais l'essentiel, c'est que l'élection ait lieu », a-t-il souligné.
« Nous avons besoin d'un président fort, avec un programme politique bien déterminé. Nous ne voulons plus d'un président de gestion de crise. Nous voulons un président qui puisse poser quelques jalons vers une solution de la crise. Cela fait quarante ans que nous gérons la crise. Un président de compromis gèrera la crise. Ce n'est pas ce que nous voulons pour le moment », a noté Samir Geagea.
Interrogé sur le fait de savoir s'il existe un climat de réconciliation autour de la présidentielle, le leader des FL a répondu : « Peut-on demander aux candidats à la présidentielle française d'être "réconciliés" ? Chaque parti a son candidat et son programme, et c'est naturel. J'ai un programme politique qui plaît à certains Libanais et pas à d'autres. C'est le jeu démocratique. Les élections devraient servir à nous départager. »
« Mon programme, c'est l'édification d'un vrai État au Liban. Cela fait des dizaines d'années que nous sommes en manque d'autorité étatique », a-t-il poursuivi, précisant, en réponse à une question, qu'il est en faveur du monopole de la violence légale. « Ni le Hezbollah ni d'autres groupes similaires » ne pourront plus contrôler d'armes échappant au contrôle de l'autorité étatique s'il est élu, a-t-il noté. « L'État par son essence, par sa nature, ne saurait tolérer des pouvoirs parallèles », a ajouté M. Geagea.
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HAKIM, DÉFORMÉS ? UN PEU, HEIN ? DONC... AVOUEZ : VOLTE-FACE ! L'ISSIMO ÉTAIT FAVORI SEMBLE-T-IL CHEZ HARIRI... QUELQUE CHOSE TOURNA MAL... EST-CE LA DÉCLARATION CONJOINTE, NON EN SON TEMPS, OU FAITE EXPRÈS, DES CLAIRONS HUITISTES : OU AOUN OU PERSONNE ? MALGRÉ TOUT, ET MALGRÉ MES CONDOLÉANCES À L'ISSIMO, JE RESTE DE L'AVIS QU'IL EST LE SEUL À POUVOIR APPORTER UNE "ACCALMIE" DE SIX ANS AU PAYS QUI EN A CONSIDÉRABLEMENT BESOIN. TOUT AUTRE SERA OU UN PION EXÉCUTEUR D'ORDRES OU UN PARALYTIQUE... PUISQUE PARALYSÉ D'AVANCE !
LA LIBRE EXPRESSION
13 h 17, le 21 mai 2014