L'ancien Premier ministre, Nagib Mikati, a écarté la possibilité de l'élection d'un nouveau président de la République dans les délais constitutionnels. M. Mikati, qui s'est rendu hier chez le mufti de Tripoli et du Nord, cheikh Malek Chaar, a estimé que le Liban est actuellement en statu quo, en attendant l'orientation de la conjoncture dans la région. « La prorogation du mandat du président Michel Sleiman nécessite un amendement de la Constitution et cela est impossible à l'heure actuelle », a déclaré M. Mikati qui s'est félicité de la situation sécuritaire à Tripoli, à la suite du déploiement de l'armée dans les quartiers de la ville.
De son côté, cheikh Chaar a déclaré, lors d'une discussion à bâtons rompus avec les journalistes, que « le plan de développement de la ville de Tripoli sera mis en œuvre bientôt à travers une série de projets », refusant les allégations selon lesquelles Tripoli serait un refuge de terroristes. Interrogé à propos de l'élection présidentielle, Malek Chaar a déclaré que « l'élection pourrait être ajournée jusqu'à fin août ou au début du mois de septembre, selon mon suivi de l'affaire et mes rencontres ». « Le gouvernement doit assumer ses responsabilités mais le vide à la présidence est un vide important. Nous sentons aujourd'hui que les grandes puissances veulent neutraliser le Liban à l'égard du conflit régional et cela nous rassure. La solution pourrait être ajournée jusqu'à septembre, et nous espérons que le nouveau président pourra continuer le parcours de Michel Sleiman qui a pu aboutir à un véritable discours national et a pu l'appliquer avec courage. Un président fort est celui qui est capable de s'attacher à la Constitution et non pas un président qui provient d'un bloc ou d'un parti fort et important », a-t-il poursuivi, affirmant que la proposition d'un président en dehors du 14 ou du 8 Mars ne devrait pas être écartée.
Liban
Pas de président avant le 25 mai, prédit Mikati
OLJ / le 14 mai 2014 à 00h00
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10 h 27, le 14 mai 2014