Hamadé : Les 3 milliards de dollars, un début d’application de la déclaration de Baabda

L'aide saoudienne à l'armée « n'est pas un événement ordinaire et le don (3 milliards de dollars) n'en est pas un non plus », a affirmé hier Marwan Hamadé.
« Le président Sleiman a donné le coup d'envoi à l'application de la déclaration de Baabda et à la stratégie de défense que le Hezbollah a toujours renvoyée aux calendes grecques, par souci de conserver ses armes illégales », a ajouté le parlementaire.
« C'est ainsi que, pour la première fois, la cause libanaise revient en tête de l'agenda international, et bénéficie de l'attention du monde arabe et de la communauté internationale », a poursuivi M. Hamadé.
Et d'énumérer les grandes étapes d'un processus qui culmine aujourd'hui avec le don saoudien : l'accord de Taëf qui a mis fin à la guerre civile ; la résolution 1559 qui a mis fin à la tutelle syrienne et a concrètement terminé, en dépit d'une prorogation forcée, le mandat d'Émile Lahoud ; le vote de la résolution 1701 qui a mis fin au rôle de la résistance face à Israël, qui survit sous le prétexte fallacieux des hameaux de Chebaa, dans l'intention finale de mettre fin au Liban ; la résolution 1759 instaurant le TSL, qui entamera dans quelques jours le procès des assassins et de leurs maîtres.
« La déclaration de Baabda et aujourd'hui l'accord saoudo-franco-libanais endiguent l'hégémonie armée du Hezbollah sur le Liban et la Syrie », a enchaîné le député, et si les intentions sont droites, l'Iran de Rohani se joindra à ce processus. »
« Nous saluons le président Sleiman et sommes fiers de sa réalisation, et nous l'invitons à dépasser et à mépriser les propos des professionnels de l'insulte. Nous remercions Sa Majesté le roi Abdallah pour le rôle pionnier qu'il joue dans le monde arabe, de la Syrie à l'Égypte et aujourd'hui au Liban, tout comme fut reconstruit le Liban par l'Arabie saoudite au lendemain de la guerre civile, et tout comme il fut reconstruit après l'agression de juillet, voilà que l'Arabie reconstitue les institutions libanaises, et d'abord celle qui est la plus exposée aux manigances des armes illégales, l'armée. »
« Prochaine étape, la formation d'un gouvernement effectif, non provocateur, une élection présidentielle au cours de laquelle les députés feront leur devoir démocratique national et l'entrée en application d'une stratégie de défense qui prévoit le retrait des éléments armés du Hezbollah de Syrie et la restitution des armes soit à leurs propriétaires, soit à l'institution militaire », a-t-il conclu.