Rechercher
Rechercher

Économie - Liban - Conjoncture

Choucair déplore une fois de plus l’absence de touristes du Golfe

Le président des Chambres de commerce, d'industrie et d'agriculture Mohammad Choucair a mis en avant le manque à gagner abyssal qui frappe tous les secteurs productifs du fait de l'absence de touristes du Golfe et du manque d'intérêt des politiques.

Dans une rencontre avec le comité exécutif de l'Association des journalistes économiques, le président des Chambres de commerce, d'industrie et d'agriculture Mohammad Choucair est revenu sur les conséquences économiques désastreuses qui frappent le Liban du fait du vide gouvernemental combiné aux retombées des crises régionales.


M. Choucair a ainsi rappelé le recul des performances de tous les secteurs productifs et plus particulièrement le tourisme. Déplorant une fois de plus l'absence de touristes du Golfe, M. Choucair a mis en avant le fait que « la plupart des investissements étaient, avant la crise, des investissements en provenance du Golfe et notamment d'Arabie saoudite », mais aussi que la plus grande part des exportations libanaises est « destinée aux marchés des pays pétroliers de la région ».
« La mise en garde des monarchies du Golfe contre la venue de leurs ressortissants au Liban constitue un manque à gagner énorme », a-t-il ajouté, précisant parallèlement qu'au lieu de consolider les relations avec les pays pétroliers d'où proviennent 60 % des transferts de Libanais expatriés, cette situation ne fera que creuser un fossé entre le Liban et ces pays.


Mohammad Choucair a également rappelé que les instances économiques ont, à maintes reprises, mis en garde les politiques contre la détérioration de la situation socio-économique, en vain. « Toutes les entreprises souffrent du blocage politique et le taux de chômage ne fait qu'augmenter », a-t-il indiqué. « Toutes les fois que les organismes économiques ont tiré la sonnette d'alarme, ils ont été accusés de tenir un discours politique biaisé. Nous ne tenons aucun discours politique et les indicateurs économiques sont la meilleure illustration de cette situation déplorable », a souligné le responsable. « Le gouvernement en charge d'expédier les affaires courantes est censé s'occuper des dossiers urgents au lieu de s'affairer à des transactions d'embauche personnelles », a-t-il accusé.


En ce qui concerne la hausse de la grille des salaires des fonctionnaires, le président des Chambres de commerce a réitéré « le danger de cette initiative sur les finances publiques », même s'il affirme « qu'il vaut mieux avoir à gérer une inflation galopante, qu'un taux de chômage qui se répand de plus en plus rapidement ».


Parallèlement, Mohammad Choucair est revenu sur l'expression de « corruption » utilisée par certains bords politiques. « C'est une expression inappropriée », a-t-il martelé, pointant du doigt une corruption institutionnalisée au port, à l'aéroport ainsi que dans plusieurs institutions privées. « Il faudrait aujourd'hui se pencher sérieusement sur les bilans de toutes les entreprises afin de voir si elles paient toutes leurs impôts, si elles respectent le quota de travailleurs étrangers et si tous leurs salariés sont inscrits à la Sécurité sociale », a-t-il ajouté.

 

Les défis des industries illégales
Pour ce qui est des défis auxquels font face les industriels libanais, M. Choucair a affirmé avoir reçu plusieurs dizaines de plaintes autour de pratiques de concurence déloyale de la part d'industriels syriens, notamment dans la région de la Békaa. « Je ne suis pas contre les investissements étrangers mais tout ce que je souhaite c'est que les mêmes règles soient appliquées aux industriels libanais et aux industriels étrangers. » Pour ce qui est des industries libanaises illégales, le président des Chambres de commerce, d'industrie et d'agriculture a rappelé qu'il avait présenté, avec l'accord des ministres de l'Industrie et des Finances, un projet au gouvernement précédent afin de mettre un terme à toutes les pratiques illégales. « Sauf que le gouvernement actuel a préféré geler ce projet », a-t-il indiqué.


Par ailleurs, M. Choucair est revenu sur la semaine libanaise qui aura lieu à Djeddah. « Nous avons choisi la ville de Djeddah parce qu'elle représente le plus grand marché arabe, et si les Saoudiens sont réticents à venir au Liban, nous irons vers eux. »
Enfin, le responsable a réitéré l'importance du secteur bancaire et des initiatives de la Banque du Liban pour ce qui est d'injecter des liquidités sur le marché. « Il ne faudrait pas faire porter au secteur financier plus que ce qu'il est en mesure d'absorber », a-t-il indiqué, précisant par ailleurs qu'il était grand temps de moderniser un tas de lois qui se rapportent aux secteurs productifs, à commencer par les lois qui concernent les investissements.

 

Lire aussi
Abboud : Le Liban perd un demi-million de touristes par an à cause de la MEA

 

Dans une rencontre avec le comité exécutif de l'Association des journalistes économiques, le président des Chambres de commerce, d'industrie et d'agriculture Mohammad Choucair est revenu sur les conséquences économiques désastreuses qui frappent le Liban du fait du vide gouvernemental combiné aux retombées des crises régionales.
M. Choucair a ainsi rappelé le recul des...

commentaires (2)

DU FAIT DE CES MALSAINS "LIBANAIS", QUI IL LEUR FALLAIT A TOUT PRIX ; MÊME EN TRANSE ; CRACHER DANS CETTE SOUPE DU GOLFE POUR QU'ILS PUISSENT L'AVALER LES "PARFAITS" NIAIS. CHÉHHÄDÎÎÎNES WÉ MCHÄRTÎÎÎNES !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

13 h 10, le 03 décembre 2013

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • DU FAIT DE CES MALSAINS "LIBANAIS", QUI IL LEUR FALLAIT A TOUT PRIX ; MÊME EN TRANSE ; CRACHER DANS CETTE SOUPE DU GOLFE POUR QU'ILS PUISSENT L'AVALER LES "PARFAITS" NIAIS. CHÉHHÄDÎÎÎNES WÉ MCHÄRTÎÎÎNES !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    13 h 10, le 03 décembre 2013

  • Il ferait mieux de se taire ce démagogue ...! Allez convaincre M. Le ministre les gens du golfe de passer un weekend de rêve à Tripoli....!

    M.V.

    15 h 42, le 02 décembre 2013

Retour en haut