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Moyen Orient et Monde - Environnement

Nous n’avons pas plus de 25 ans pour stabiliser les émissions de gaz, affirme le GIEC

Le sort d’un accord global et contraignant en 2015 dépend des négociations entamées hier autour d’un brouillon de cinq pages. Entre-temps, les scientifiques lancent un nouveau signal d’alarme.

Au sommet du changement climatique de Varsovie, les ministres des différents pays membres sont arrivés hier, l’un après l’autre. La séance plénière qui les a rassemblés a débuté à 14h30 dans le grand stade national qui sert de siège au sommet, dans un contexte de rumeurs sur la lenteur des travaux qui a caractérisé ce 19e sommet.
Mais les ministres ne partiront pas de zéro dans leurs négociations pour finaliser l’accord mondial qui devrait être adopté à Paris en 2015, pour être mis en application par les pays en 2020. Un texte de cinq pages leur servira de base, qui vient d’être mis en circulation lundi dernier. Ce texte donne une première version de ce que devraient être les grandes lignes du futur accord. Mais, selon des observateurs, il demeure flou, notamment en ce qui concerne les mécanismes de financement. Ainsi, dans un de ses articles, le texte mentionne les promesses de paiement sans préciser quels pays sont concernés par de tels engagements, et s’il s’agit uniquement des pays industrialisés ou non. Le texte souligne par ailleurs la nécessité d’assurer cent milliards de dollars par an pour financer ledit accord, sans préciser à partir de quelle année la mobilisation des fonds doit commencer.
Toutefois, comme il est bien connu dans les sommets climatiques, les donnes peuvent changer du tout au tout à mesure que les négociations entre ministres avancent. Ainsi, il est possible que de profondes modifications soient apportées à un premier texte, notamment au regard des divisions entre pays industrialisés et pays émergents et en développement : les seconds font clairement remarquer aux premiers qu’il faudrait honorer les promesses existantes, surtout celles en rapport avec les paiements, avant qu’on leur demande de prendre des engagements dans le cadre d’un nouvel accord... Ils insistent sur le concept de « responsabilités communes mais différenciées ». Ce à quoi les pays indusrialisés rétorquent que les plus grands émetteurs ne sont plus exclusivement dans leurs rangs. Bref, la bonne vieille querelle entre responsabilité historique et nécessité d’action commune.
Hier, également, les responsables du Fonds vert pour le climat, principal outil créé au sein de la convention cadre des Nations unies sur le climat en vue de récolter dons et prêts pour le financement des futurs accords mondiaux sur le climat, ont tenu une conférence de presse au sommet de Varsovie. Il s’en dégage principalement qu’ils espèrent rendre le Fonds opérationnel d’ici à six à douze mois, et qu’ils s’attendent à des contributions non seulement des gouvernements, mais aussi du secteur privé. Ils reconnaissent qu’il n’y aura rien de concret d’ici là.
À suivre les négociations mondiales sur le climat, on a facilement l’impression
qu’elles ne conservent du problème mondial de changement climatique que l’aspect politique et financier. Comme le note un observateur, « dans les sommets, la science est quasiment oubliée ». Mais la science s’est invitée hier dans le sommet, au moment de l’arrivée des ministres, sous la forme d’un minifilm publié par le Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (GIEC), principal rassemblement scientifique en la matière dans le monde. L’organisation a mis en garde contre le fait que l’humanité a une marge de plus en plus étroite pour limiter le réchauffement à deux degrés, qui est d’à peine 25 ans suivant les estimations les plus optimistes : on ne peut plus, dit le rapport, se permettre d’émettre plus de 250 milliards de tonnes dans l’atmosphère, or les études montrent qu’une moyenne de 10 milliards l’est chaque année... Il faut impérativement réduire les émissions mondiales, répètent pour la énième fois les scientifiques.

Au sommet du changement climatique de Varsovie, les ministres des différents pays membres sont arrivés hier, l’un après l’autre. La séance plénière qui les a rassemblés a débuté à 14h30 dans le grand stade national qui sert de siège au sommet, dans un contexte de rumeurs sur la lenteur des travaux qui a...

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