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À La Une - Bruxelles

L'OTAN assure son avenir avec un nouveau QG high tech

Le budget total de la construction du nouveau siège est évalué à 750 millions d'euros.

L'Alliance atlantique emménagera dans son nouveau siège à la mi-2016, a affirmé Tony Carruth, le responsable du projet, à l'occasion d'une visite du chantier cette semaine. AFP PHOTO / POOL / VIRGINIA MAYO

A l'heure où elle réfléchit à son futur rôle dans le monde, l'OTAN met les bouchées doubles pour achever la construction de son nouveau siège, high tech et ultra-sécurisé, qui doit remplacer les bâtiments provisoires l'hébergeant depuis un demi-siècle à Bruxelles.

 

L'Alliance atlantique emménagera dans son nouveau QG à la mi-2016 si le chantier, l'un des plus gros en cours en Europe de l'ouest, se poursuit comme prévu. A mi-chemin des travaux, "le calendrier et le budget sont en passe d'être respectés", a affirmé Tony Carruth, le responsable du projet, à l'occasion d'une visite du chantier cette semaine.   

 

Les pressions sur les coûts sont fortes alors que les 28 pays membres de l'OTAN, Américains comme Européens, réduisent, souvent drastiquement, leurs budgets militaires. Le budget total de la construction du nouveau siège, situé en face de l'actuel dans la banlieue bruxelloise, est évalué à 750 millions d'euros.

 

Malgré son architecture audacieuse avec ses huit longues ailes, ce QG "sera loin d'être extravagant", affirme Matthew Klimow, l'adjoint au secrétaire général chargé du dossier, en réponse aux quelques critiques, notamment d'élus britanniques, sur son coût.

Les Alliés avaient donné leur feu vert à sa construction en 1999, soit bien avant le début de la crise économique. Ils marquaient alors leur volonté de conserver l'OTAN en dépit de la fin de la Guerre froide après la chute de l'Union soviétique.

 

Les Alliés estimaient nécessaire de remplacer le QG temporaire dans lequel l'OTAN avait emménagé en 1967 après avoir quitté dans l'urgence Paris au lendemain du retrait de la France des structures militaires de l'Alliance.

"Quarante six ans plus tard, ces bâtiments, qui devaient durer une dizaine d'années, ne sont plus du tout fonctionnels en dépit de constantes améliorations", témoigne M. Klimow. Ils se sont surtout révélés trop étroits pour suivre l'élargissement de l'Alliance, passé de 15 pays en 1967 à 28 aujourd'hui, avec l'adhésion de nombreuses nations d'Europe de l'est.

 

Priorité à la sécurité

Une part importante du budget est consacrée à la sécurité, "évidemment une priorité pour une institution comme l'OTAN", souligne le colonel Lieven Vanheste, qui supervise les travaux pour l'Etat belge, maître d’œuvre du projet.

Les architectes ont dû prendre en compte l'impératif du renforcement de la sécurité à la suite des attentats du 11 septembre 2001. Les façades et les surfaces vitrées sont protégées contre les risques d'explosions, tandis qu'un système anti-intrusion et un périmètre de sécurité ont été prévus.

 

Les responsables restent extrêmement discrets sur les mesures prises pour protéger le nouveau siège contre les cyber-attaques et l'espionnage. D'autant, souligne un diplomate, que ce dernier "est non seulement pratiqué par des pays extérieurs à l'OTAN comme la Russie, mais aussi entre nous".

 

Bruxelles, où siègent aussi les institutions européennes, est depuis longtemps considérée comme l'un des principaux "nids d'espions" dans le monde. Malgré la priorité donnée à la sécurité, "il n'est pas question de transformer le siège de l'OTAN en bunker", affirme M. Klimow.

 

Car l'Alliance se conçoit comme un forum politique de dialogue dont l'ambition est de prévenir conflits et crises. Cette approche devrait être de plus en plus affirmée dans les prochaines années alors que l'OTAN clôturera, fin 2014, sa mission lancée il y a une décennie en Afghanistan, la plus longue, lointaine et coûteuse de son histoire. Elle ne mènera alors plus que des opérations militaires modestes, au Kosovo ou contre la piraterie dans l'océan Indien.

 

Dans ce contexte, l'édification du nouveau siège "est un vote de confiance dans l'avenir de l'OTAN", résume Oana Lungescu, la porte-parole de l'Alliance. "Il nous permettra d'être prêt à faire face" à d'éventuelles nouvelles crises.

A l'heure où elle réfléchit à son futur rôle dans le monde, l'OTAN met les bouchées doubles pour achever la construction de son nouveau siège, high tech et ultra-sécurisé, qui doit remplacer les bâtiments provisoires l'hébergeant depuis un demi-siècle à Bruxelles.
 
L'Alliance atlantique emménagera dans son nouveau QG à la mi-2016 si le chantier, l'un des plus gros en...

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