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À La Une - La femme de la semaine

Sigrid Kaag, une idéaliste amoureuse du Moyen-Orient chargée de désarmer la Syrie

Une polyglotte et "meneuse d'hommes moderne" sans être autoritaire, pour une mission particulièrement dangereuse.

Sigrid Kaag en 2009 à Beit Lahia, dans la Bande de Gaza. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a nommé mercredi cette Néerlandaise  pour diriger la mission conjointe entre l'ONU et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), chargée d'éliminer l'arsenal chimique syrien. AFP PHOTO/ MAHMUD HAMS

La Néerlandaise chargée de diriger la mission visant à détruire l'arsenal chimique syrien, une brillante organisatrice et une idéaliste amoureuse du Moyen-Orient, est sur le point d'entamer sa mission la plus dangereuse à ce jour.

 

Après avoir été nommée mercredi à la tête de la mission conjointe entre l'ONU et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), chargée d'éliminer l'arsenal chimique syrien, Mme Kaag, qui sera basée à Chypre, s'est déclarée "très honorée" de cette nomination pour une tâche "très complexe et difficile".

 

Après près de 20 ans dans le système onusien, Sigrid Kaag, 52 ans, s'apprête à diriger une équipe d'une centaine de personnes chargées de détruire un arsenal composé de plus de 1.000 tonnes d'armes chimiques.

Pour ce faire, elle devra laisser derrière elle son époux palestinien et leurs quatre enfants pour la première mission de ce genre dans un pays en guerre.

Après avoir occupé des postes de haut rang au sein des Nations unies, à New York et dans plusieurs capitales à travers le monde, Sigrid Kaag, actuellement sous-secrétaire générale au sein du Programme des Nations unies pour le développement, a notamment été choisie pour ses capacités de gestion.

 

Mme Kaag est "extrêmement professionnelle et bien préparée", a assuré à l'AFP l'un de ses anciens collègues au ministère néerlandais des Affaires étrangères, où Kaag a travaillé avant d'entrer dans le système onusien.

Parlant couramment, outre le néerlandais, le français, l'anglais, l'allemand et l'arabe, Sigrid Kaag a "prouvé à plusieurs reprises qu'elle est une meneuse d'hommes moderne", sans être autoritaire, a nuancé son ancien collègue.

"Ils cherchaient quelqu'un qui a de l'expérience dans la prise de contacts politiques et qui s'assurera que la mission soit organisée de la meilleure manière, avec les pays voisins comme avec le Conseil de sécurité de l'ONU", a encore dit la même source.

 

Sigrid Kaag a déjà eu des contacts avec la Syrie, ayant travaillé pour le programme de l'ONU qui s'occupe des réfugiés palestiniens, notamment dans les territoires palestiniens, au Liban, en Jordanie et et sur le territoire syrien. Selon le quotidien populaire néerlandais AD, elle aurait rencontré l'épouse de Bachar el-Assad, Asma.

 

Après avoir complété son éducation à Zeist, dans le centre des Pays-Bas, Sigrid Kaag a étudié les relations internationales à Exeter et à Oxford en Grande-Bretagne. Elle a ensuite vécu à New York, Londres et Vienne mais aussi à Khartoum et Amman.

 

Dans ses rares interviews, Mme Kaag, qui aime la marche, le yoga et la musique, préfère parler de son travail que de sa vie privée. Elle s'est néanmoins étendue quelques fois sur ses idéaux.

"Je pense que tout le monde devrait contribuer à la paix et à la sécurité", a-t-elle notamment souligné, citée par les médias néerlandais. "Assurez vous d'avoir de l'expérience, voyagez, faites votre part : il y a tellement de manières d'avoir un rôle important. Et si cela ne marche pas du premier coup, recommencez", a-t-elle insisté.

Lors d'une interview en Jordanie en 2010, Mme Kaag a évoqué son époux, ancien ambassadeur palestinien en Suisse, ses deux filles, Jana et Inas et ses deux fils, Makram et Adam.

"Mon mari Anis, que j'ai rencontré quand j'étais en Palestine alors qu'il travaillait dans l'opposition, joue un rôle essentiel et garde notre famille soudée", avait-elle alors confié, rappelant que, pour elle, l'environnement de son travail et de sa vie devaient être organisées au mieux.

 

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La Néerlandaise chargée de diriger la mission visant à détruire l'arsenal chimique syrien, une brillante organisatrice et une idéaliste amoureuse du Moyen-Orient, est sur le point d'entamer sa mission la plus dangereuse à ce jour.
 
Après avoir été nommée mercredi à la tête de la mission conjointe entre l'ONU et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques...

commentaires (2)

Avant de parler de cette belle blonde attendons de voir comment cette operation sera menee a bien ?? toujours cette futilite devant des evenements beaucoup plus serieux et important que ca . On se sera rince l'oeil au moins .

Jaber Kamel

15 h 16, le 17 octobre 2013

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Commentaires (2)

  • Avant de parler de cette belle blonde attendons de voir comment cette operation sera menee a bien ?? toujours cette futilite devant des evenements beaucoup plus serieux et important que ca . On se sera rince l'oeil au moins .

    Jaber Kamel

    15 h 16, le 17 octobre 2013

  • Mission difficile pour Sigrid Kaag , femme originale vraiment en tout . Nazira.A.Sabbagha

    Sabbagha A. Nazira

    11 h 06, le 17 octobre 2013

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