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Moyen Orient et Monde - Vatican

L’approche « très élargie » du pape François de la miséricorde

Le pape François, dans des confidences historiques sur ses priorités, prône une Église plus ouverte et accueillante qui ne s’enferme pas dans les comportements rigides passés, notamment sur l’homosexualité et le divorce.
L’entretien de 30 pages diffusé jeudi par les revues jésuites dans le monde a été perçu comme un événement, par la manière bienveillante avec laquelle le chef de l’Église a parlé de personnes qui se sentent discriminées par l’Église. Le pape a en effet appelé les prêtres à « accompagner » les homosexuels, les femmes ayant subi un avortement, les divorcés remariés, en prenant en compte leur « situation réelle ». Cette interview ne marque néanmoins en rien une modification des dogmes sur ce qui est considéré comme péché, le pape continuant à se référer au catéchisme de l’Église. La nouveauté est une approche élargie de la « miséricorde ». François tranche ainsi avec Jean-Paul II et Benoît XVI qui mettaient l’accent sur les interdits. Une manière aussi de surmonter l’incompréhension avec le monde moderne, très focalisé sur les thèmes de la sexualité.
Selon Lucetta Scaraffia, éditorialiste à L’Osservatore Romano, le quotidien du Vatican, « François distingue le péché du pécheur. Son christianisme n’est pas un rigide puritanisme sans cœur », affirme au quotidien La Stampa cette historienne. Pour sa part, et dans une tribune au quotidien La Repubblica, le théologien suisse contestataire, Hans Küng, espère que le pape engagera concrètement des réformes. Il juge ainsi nécessaires « l’autorisation des sacrements pour les divorcés remariés, l’abolition de l’obligation du célibat pour les prêtres, le sacerdoce féminin ». Ces souhaits risquent toutefois d’être déçus. Le Vatican a juste entrouvert une fenêtre pour l’intégration des divorcés remariés, sans bouger sur le reste. Récemment aussi, le futur secrétaire d’État, Pietro Parolin, a noté que le célibat des prêtres n’était pas un dogme. Ce qui, en dépit des réactions suscitées, n’était pas une nouveauté.

Gynécologues
En recevant hier matin des gynécologues catholiques, François a prononcé sa condamnation la plus ferme de l’avortement depuis le début de son pontificat, en leur demandant de « défendre la vie » dans les hôpitaux. Il est alors revenu sur la « culture du rejet » ou du « déchet » qui est devenue une de ses condamnations les plus fréquentes.
Pour marquer le tournant de l’Église, une délégation de dix imams de France va rencontrer mercredi le pape François, au cours d’une audience publique sur la place Saint-Pierre de Rome, a-t-on appris hier auprès de l’écrivain Marek Halter, à l’origine de l’initiative. « Je me suis dit : voilà un pape qui peut faire ce que le pape précédent n’a pas fait. Il peut réconcilier la chrétienté et l’islam. Et je lui ai écrit un mot », a expliqué l’auteur de La mémoire d’Abraham.
Pour sa part, le pape célébrera dimanche le lien symbolique entre Europe et Nouveau Monde, en se rendant à Cagliari en Sardaigne pour y prier la Madonne de Bonaria, à l’origine de la fondation de sa ville natale, Buenos Aires. Cette visite de quelques heures devrait être ponctuée par plusieurs discours au monde du travail, aux personnes défavorisées, au monde de la culture et aux jeunes Sardes.
Parallèlement, le procès de Mgr Nunzio Scarano, le prélat du Vatican arrêté fin juin par la police italienne pour des malversations financières, débutera le 3 décembre et se déroulera sous une forme accélérée, ont indiqué hier les médias italiens. Selon les enquêteurs, Mgr Scarano a utilisé des comptes bancaires de l’Institut pour les œuvres religieuses pour procéder à des virements pour le compte d’amis et connaissances, notamment pour rapatrier de Suisse 20 millions d’euros issus d’une fraude fiscale pour une famille d’armateurs napolitains.
(Source : AFP)
Le pape François, dans des confidences historiques sur ses priorités, prône une Église plus ouverte et accueillante qui ne s’enferme pas dans les comportements rigides passés, notamment sur l’homosexualité et le divorce.L’entretien de 30 pages diffusé jeudi par les revues jésuites dans le monde a été perçu comme un événement, par la manière bienveillante avec laquelle le chef...

commentaires (1)

Il remet l'église au milieu de la place du village, c'est tout. Son rappel de la miséricorde n' a rien de révolutionnaire, pas plus que son insistance sur les problèmes sociaux....l'Eglise continue sa route, tout simplement. la bonne route...Quant à Kung, qu'il s'occupe de ses fesses...le Pape sait ce qu'il a à faire...parce que les "théologiens "suisses", on sait ce qu'ils valent...de Melanchthon à Zwingli, en passant par Cauvin, dit Calvin, adopté suisse.... des intolérants de première, aux mains sanglantes.... à côté de leurs "idées" celles de Benoît XVI ou de Jean Paul II relèvent du libertarisme le plus échevelé...

GEDEON Christian

11 h 05, le 21 septembre 2013

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Commentaires (1)

  • Il remet l'église au milieu de la place du village, c'est tout. Son rappel de la miséricorde n' a rien de révolutionnaire, pas plus que son insistance sur les problèmes sociaux....l'Eglise continue sa route, tout simplement. la bonne route...Quant à Kung, qu'il s'occupe de ses fesses...le Pape sait ce qu'il a à faire...parce que les "théologiens "suisses", on sait ce qu'ils valent...de Melanchthon à Zwingli, en passant par Cauvin, dit Calvin, adopté suisse.... des intolérants de première, aux mains sanglantes.... à côté de leurs "idées" celles de Benoît XVI ou de Jean Paul II relèvent du libertarisme le plus échevelé...

    GEDEON Christian

    11 h 05, le 21 septembre 2013

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