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Économie - Énergie

La Colombie veut renforcer l’exploration pétrolière, défi majeur pour son économie

Troisième producteur de pétrole en Amérique du Sud, la Colombie cherche à renforcer les activités d’exploration pour maintenir le niveau d’une activité toujours plus importante pour son économie, faute de disposer de réserves comparables à celles du Venezuela ou du Brésil.
Après avoir franchi le seuil du million de barils par jour, le pays doit miser sur de nouvelles technologies, le développement off-shore et le pétrole non conventionnel, ont expliqué des experts rencontrés par l’AFP, en marge d’un forum cette semaine à Bogota.
« Nous avons besoin de maintenir l’activité d’exploration dans tous les secteurs afin de préserver les réserves à long terme », a déclaré German Arce, président de l’Agence nationale des hydrocarbures en Colombie, où l’investissement dans ce domaine a atteint 5,5 milliards de dollars l’an dernier.
« Nous avons trouvé de nouvelles ressources, mais nous n’avons pas fait un pas de géant. Toutefois, tant qu’on maintient l’activité d’exploration, la possibilité de trouver de nouveaux gisements augmente », a-t-il rappelé.
Selon cet expert, le développement off-shore dit « profond » et le pétrole non conventionnel représentent les grandes pistes pour les prochaines années.
« Pour le développement off-shore, il faut passer à l’étape de perforation. Sans cela, la prochaine phase va être impossible, surtout en tenant compte du fait que nous sommes en concurrence avec des secteurs très développés comme le golfe du Mexique », a ajouté M. Arce.
Le pétrole non conventionnel, comme les hydrates de méthane ou les schistes bitumineux, sera le principal « défi à long terme pour l’incorporation de nouvelles réserves ».
L’industrie pétrolière, peu développée en Colombie durant le siècle passé, ne cesse de croître et constitue actuellement l’un des moteurs de son économie, représentant 25 % de la rente publique de l’État.
Mais ses réserves n’atteignaient fin 2012 que 2,377 milliards de barils. De quoi tenir pendant sept ans seulement, au rythme de production actuel.
« Le rapport entre la production et les réserves devrait inquiéter la Colombie. Même si, depuis douze ans, on est resté au même niveau, preuve qu’on continue encore d’en découvrir », a expliqué le Vénézuélien Ronald Pantin, directeur de Pacific Rubiales, la compagnie privée la plus importante de Colombie.
« Les études internationales signalent qu’on pourrait trouver en Colombie entre 10 et 20 milliards de barils de brut au cours des prochaines années. Mais l’avenir de l’industrie pétrolière se joue dans des zones de plus en plus difficiles comme l’Amazonie », a poursuivi M. Pantin, soulignant que « les zones traditionnelles ont déjà été suffisamment explorées ».
Face aux problématiques environnementales, cet ancien responsable du géant pétrolier PDVSA, la compagnie d’État vénézuélienne souligne l’importance d’améliorer le « taux de récupération », c’est-à-dire la part de pétrole que l’on peut récupérer dans un gisement par rapport à la totalité des hydrocarbures qu’il contient.
En Colombie, plus de la moitié (57 %) des gisements actifs présentent un pétrole lourd, plus difficile à extraire.
« La récupération moyenne se situe entre 15 et 18 %, mais avec des techniques de récupération secondaire, on pourrait augmenter ce taux jusqu’à 50 % », affirme M. Pantin.
Sa compagnie, Pacific Rubiales, veut encore mieux faire et a commencé à utiliser une technique d’injection d’air dans les puits du champ pétrolier de Quifa (Nord-Est) avec l’objectif d’atteindre une récupération de 70 %.
(Source : AFP)
Troisième producteur de pétrole en Amérique du Sud, la Colombie cherche à renforcer les activités d’exploration pour maintenir le niveau d’une activité toujours plus importante pour son économie, faute de disposer de réserves comparables à celles du Venezuela ou du Brésil.Après avoir franchi le seuil du million de barils par jour, le pays doit miser sur de nouvelles technologies,...

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