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Moyen Orient et Monde - Réactions internationales

Prévisibles, les condamnations du bain de sang pleuvent de toutes parts

La communauté internationale a unanimement et de façon prévisible condamné hier la dispersion violente par les forces de l’ordre égyptiennes des partisans du président islamiste déchu Mohammad Morsi.
« La communauté internationale, avec en tête le Conseil de sécurité de l’ONU et la Ligue arabe, doit immédiatement passer à l’acte pour faire cesser ce massacre », a demandé le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. Le président turc Abdullah Gül a, lui, estimé inacceptable une « intervention armée contre des civils qui manifestent ». Il a dressé un parallèle avec le début de la contestation en Syrie, avant qu’elle ne dégénère en conflit armé. Le terme de « massacre de la population » a également été employé par le ministère iranien des Affaires étrangères, qui a évoqué « la possibilité d’une guerre civile » en Égypte. Le Qatar, principal soutien des Frères musulmans, a dénoncé « avec force » l’intervention de la police contre des « manifestants pacifiques ». En Jordanie, l’opposition islamiste a appelé les Égyptiens à manifester. Pour sa part, le mouvement palestinien Hamas a dénoncé lui aussi de « terribles massacres ».
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a « condamné dans les termes les plus fermes les violences qui se sont produites au Caire quand les services de sécurité égyptiens ont utilisé la force » contre les manifestants. Il a demandé « à tous les Égyptiens de concentrer leurs efforts sur la promotion d’une réconciliation sans exclusive », selon son porte-parole.
En Occident, où le renversement de M. Morsi n’a guère suscité de critiques, les condamnations sont plus mesurées. « Les États-Unis condamnent avec force l’usage de la violence contre les manifestants en Égypte », a déclaré le porte-parole adjoint de la Maison-Blanche, Josh Earnest, en exhortant l’armée à faire preuve de « retenue ». Il a également affirmé que les États-Unis « s’opposent au retour de l’état d’urgence » en Égypte. « La violence ne fera que rendre plus difficiles les progrès de l’Égypte vers une stabilité durable et la démocratie, et elle contredit directement les promesses du gouvernement intérimaire de chercher une réconciliation » dans le pays, selon M. Earnest. De son côté, le secrétaire d’État John Kerry a exhorté l’armée égyptienne à organiser des élections, condamnant le bain de sang « lamentable ». « La responsabilité revient au gouvernement intérimaire et l’armée, qui à eux deux ont l’ascendant dans ce conflit, d’empêcher davantage de violence et de proposer des options constructives (...) », a-t-il déclaré.
La Russie a, elle, appelé les protagonistes à la retenue. Le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Catherine Ashton, a appelé « les forces de sécurité à faire preuve de la plus grande retenue et tous les citoyens égyptiens à éviter de nouvelles provocations et une escalade » de la violence. Le président du Parlement européen, Martin Schulz, a jugé que « les nombreux morts dénombrés ce matin au Caire ne sont pas acceptables ». Le chef de la diplomatie britannique William Hague, « profondément inquiet de l’escalade de la violence en Égypte », a condamné l’usage de la force et appelé « les forces de sécurité à agir avec retenue ». La France a également « mis en garde contre un usage disproportionné de la force » et appelé à « une logique d’apaisement », tandis que Berlin prônait une « reprise immédiate des négociations » pour empêcher « toute nouvelle effusion de sang ». La Suède a estimé que la « principale responsabilité » des « tueries » en Égypte incombait au régime. Enfin, Rome a estimé que l’intervention policière « ne contribue pas à la recherche d’une solution » et a appelé les forces de l’ordre à davantage « d’autocontrôle ».
(Sources : agences)
La communauté internationale a unanimement et de façon prévisible condamné hier la dispersion violente par les forces de l’ordre égyptiennes des partisans du président islamiste déchu Mohammad Morsi.« La communauté internationale, avec en tête le Conseil de sécurité de l’ONU et la Ligue arabe, doit immédiatement passer à l’acte pour faire cesser ce massacre », a demandé le...

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