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À La Une - Écologie

Des ONG mobilisent le public pour élargir les zones vertes à Beyrouth, Baalbeck et Tyr

Sous la pression des ONG, la forêt des Pins serait rouverte au public dans sept mois. Le combat n’est pas achevé pour autant : il porte maintenant sur le développement d’un plus grand nombre d’espaces verts.

Les ONG souhaitent associer la société civile à leur combat pour développer les espaces verts à Beyrouth et dans d’autres villes (Bluelebanon).

« Ensemble pour la réouverture de la forêt des Pins. » Tels sont les mots que l’on peut lire sur les panneaux près dudit parc, au sud de Beyrouth. Ce vaste espace vert de 300 000 m² a fermé à la demande de la municipalité en 1992, suite à de multiples dégradations. Vingt ans après, de nombreuses ONG telles que Green Line et Nahnoo se battent encore pour sa réouverture. Cette dernière, créée en 2009, a lancé depuis l’année passée une campagne nationale verte visant à la réouverture des parcs dans la capitale et à la propagation des espaces verts urbains. Après avoir interrogé l’opinion publique lors de débats et de dialogues ouverts à tous, de nombreuses manifestations ont été organisées afin de faire pression sur la municipalité de Beyrouth. Le 16 juin 2012, les citadins ont vu des ONG et des volontaires se rassembler et protester dans douze endroits de la capitale. Ils ont demandé une décision claire de la municipalité et une date précise concernant la réouverture du parc. Les habitants ont été conviés à passer la journée en famille avec leurs paniers de pique-nique auprès des activistes pour soutenir leur cause.

 


Un an plus tard, les premiers effets positifs apparaissent. « Suite à notre mobilisation, nous pouvons espérer que la forêt des Pins ouvrira de nouveau ses portes dans 7 mois environ. La municipalité a en effet lancé depuis le début du mois de juillet 2013 un appel d’offres pour l’exécution de travaux dans le parc avant sa réouverture », avait annoncé, début juillet, Mohammad Ayoub, directeur exécutif de Nahnoo. Pour ce projet, douze ONG, dont Greenpace, Save Beirut Heritage ou encore Urban Reactions, ont travaillé main dans la main. « Cette réouverture sera pour nous une grande réussite. Certes, cela sera une étape parmi tant d’autres, mais elle nous rapprochera toujours plus de notre but : davantage de parcs ouverts et plus d’espaces publics verts faciles d’accès, pour un meilleur environnement urbain où tous pourront passer des moments conviviaux », affirme M. Ayoub.

 


Beyrouth, Baalbeck et Tyr
Cette année, les militants reprennent la lutte. La campagne 2013 se déroule dans les villes de Beyrouth, Baalbeck et Tyr. Plusieurs acteurs y prennent part. Nahnoo a fait appel, dans un premier temps, à plusieurs experts dans tous les domaines (architectes, urbanistes, journalistes...) afin qu’ils se réunissent pour discuter des aménagements à apporter aux espaces verts. Dans un second temps, près de 160 candidats libanais et étrangers ont postulé jusqu’au 10 juillet sur la page Facebook « Public space, public life » afin d’apporter une pierre à cet édifice.

 


Parmi eux, soixante-cinq volontaires ont été retenus. Après des réunions hebdomadaires en petits groupes durant lesquelles ils ont partagé leurs idées et appris à mener à bien la campagne, les bénévoles ont eu pour mission de sensibiliser les citoyens dans la rue et de les rallier à leur cause. « Il est important que les habitants se joignent à nous afin de faire pression sur les municipalités pour obtenir des actions concrètes de leur part », déclare le directeur exécutif de l’ONG.


La défense des espaces verts existants et la promotion de nouveaux sites devient une nécessité pour ces villes libanaises qui souffrent d’un manque considérable de verdure. À cause de ce manque, la qualité de l’eau et de l’air ne fait que se dégrader. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande 12 m² de verdure par habitant. Avec ses 0,8m² actuels par citadin, la capitale du pays est loin du compte. Dans le contexte actuel, où l’accès à une bonne qualité de l’air devient un droit pour chacun, les municipalités doivent normalement s’engager à promulguer ces espaces verts qui produisent de l’oxygène, si nécessaire à l’être humain. Grâce à la participation grandissante de la population dans la protection du milieu urbain, il est possible de considérer que la lutte pour un meilleur environnement libanais a bel et bien démarré.

 

 

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