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À La Une - Crise

Egypte : quatre morts dans des affrontements entre pro et anti-Morsi

La famille de Morsi accuse le chef de l'armée d'enlèvement.

Des partisans du président égyptien déchu Mohammad Morsi manifestent au Caire le 22 juillet 2013. REUTERS/Amr Abdallah Dalsh

Quatre Egyptiens ont été tués lundi dans des affrontement entre partisans et adversaires du président destitué Mohamed Morsi, trois à Qalioub, à la périphérie nord du Caire et un dans la capitale, selon des sources de sécurité et médicale.

Deux ont été tués dans les affrontements à Qalioub, tandis qu'un troisième, qui tentait de fuir, a été écrasé par un train, ont précisé à l'AFP des sources de sécurité.

Ces décès s'ajoutent à celui d'un homme de 20 ans qui a succombé à ses blessures par balle dans des affrontements aux abords de la place Tahrir dans le centre du Caire, selon des sources hospitalières.


Vingt-six autres personnes ont été blessées dans les heurts près de Tahrir, principalement par des tirs de chevrotine, a indiqué à l'AFP Mohamed Soltan, chef adjoint des services d'urgence au ministère de la Santé.


Des groupes de partisans des deux camps se sont affrontés par jets de pierres, et, selon les services de secours, des tirs de chevrotine. La police est intervenue en tirant des grenades lacrymogènes à partir de fourgons blindés.

Auparavant, des centaines de fidèles du président déchu s'étaient rassemblés à proximité du ministère de la Défense, en hommage à trois manifestantes pro-Morsi, tuées vendredi à Mansoura (nord), portant des photos et des banderoles sur lesquelles était écrit "A bas le régime militaire".Plusieurs centaines d'autres ont manifesté devant le siège du parquet au Caire, scandant "Sissi meurtrier!".

"Je crois en la cause de Morsi, et je suis sûr que que nous le rétablirons en mettant davantage de pression dans la rue", a déclaré à l'AFP un manifestant, Mohamed Awad, venu de Minya (centre), à environ 250 km au sud de la capitale.


Dans le Sinaï, limitrophe d'Israël et de la bande de Gaza, cinq policiers ont été blessés dans une attaque à Rafah, ville frontalière entre l'Egypte et le territoire palestinien.


La famille de Morsi accuse le chef de l'armée d'enlèvement
Dans le même temps, la famille du président égyptien renversé a annoncé lundi des poursuites devant les juridictions nationales et internationales contre le chef de l'armée, l'accusant d'avoir "enlevé" Mohamed Morsi, qui n'est plus apparu depuis sa destitution le 3 juillet.

"Nous sommes en train d'engager des procédures légales localement et internationalement contre Abdel Fattah al-Sissi, chef du coup d'Etat militaire sanglant, et son groupe putschiste", a déclaré la fille du président déchu, Chaïmaa Morsi, précisant les "tenir pour pleinement responsables de la santé et de l'intégrité du président Morsi".

"Aucun d'entre nous n'a eu aucun contact avec notre père depuis l'après-midi du coup d'Etat le 3 juillet", a précisé un fils du chef de l'Etat déchu, Oussama Morsi.

Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, l'Union européenne (UE) et l'Allemagne, ont exigé la libération de M. Morsi, détenu au secret depuis sa destitution par l'armée à la suite d'une mobilisation massive pour son départ. La représentante diplomatique de l'UE Catherine Ashton a regretté de n'avoir pu le rencontrer, lors d'une visite la semaine dernière au Caire.

Les nouvelles autorités ont repoussé ces demandes, mais affirmé le 10 juillet qu'il était "en lieu sûr" et "traité dignement", sans toutefois apporter plus de détail sur son lieu et ses conditions de détention.

M. Morsi a en outre été interrogé le 14 juillet par la justice sur les circonstances de son évasion de prison en 2011, au début de la révolte contre le régime de Hosni Moubarak, selon des sources judiciaires.

Deux nouveaux ministres prêtent serment

Les autorités de transition poursuivaient quant à elles leur programme, avec l'ouverture au public de propositions d'amendements pour réviser la Constitution, avant un discours dans la soirée du président intérimaire Adly Mansour pour l'anniversaire du renversement de la monarchie en 1952 par les "Officiers libres" conduits par Gamal Abdel Nasser.


Deux nouveaux ministres, Adel Abdelhamid Abdallah à la Justice et Ibrahim al-Doumeïri aux Transports, des postes que tous deux ont déjà occupés, ont prêté serment.


De leur côté, les Frères musulmans, ont réitéré leur rejet des nouvelles autorités en réunissant des membres islamistes du Sénat (Conseil de la Choura, Chambre haute), qui assumait la totalité du pouvoir législatif jusqu'à sa dissolution lors de la destitution de M. Morsi.


Les parlementaires ont tenu une session improvisée sur le site de la mosquée Rabaa al-Adawiya de Nasr City, un faubourg du Caire, où plusieurs milliers de pro-Morsi sont installés dans un village de tentes depuis trois semaines.

Ils ont réaffirmé leur rejet du "coup d'Etat militaire sanglant", réclamant le rétablissement dans ses fonctions du président, et de la Constitution, ainsi que "la fin immédiate de la disparition forcée" de M. Morsi.


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Quatre Egyptiens ont été tués lundi dans des affrontement entre partisans et adversaires du président destitué Mohamed Morsi, trois à Qalioub, à la périphérie nord du Caire et un dans la capitale, selon des sources de sécurité et médicale.
Deux ont été tués dans les affrontements à Qalioub, tandis qu'un troisième, qui tentait de fuir, a été écrasé par un train, ont précisé...

commentaires (1)

Il se dit sous le manteau qu'il se trouverait dans un asile, pour depression aigue suite a cette descente aux enfers !

Jaber Kamel

18 h 56, le 22 juillet 2013

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Commentaires (1)

  • Il se dit sous le manteau qu'il se trouverait dans un asile, pour depression aigue suite a cette descente aux enfers !

    Jaber Kamel

    18 h 56, le 22 juillet 2013

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