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À La Une - Tribune

À l’attention de l’Église maronite, des mots... et des maux

Depuis l’arrivée de Mgr Béchara el-Raï à la tête de l’Église maronite, nous vivons des moments qui frôlent une incertitude angoissante s’agissant des choix politiques essentiels.
Cette instabilité est pour le moins éreintante, d’autant que le quotidien du pays et de la région devient, au fil des jours, de plus en plus pesant. Nous avons plus que jamais besoin de clairvoyance pour renouer avec notre projet fondateur, afin d’être allégés du fardeau existentiel qui nous transforme de plus en plus de citoyens actifs en minoritaires craintifs et apeurés.
Cette lettre est adressée à tous ceux qui pourront lui trouver une utilité.


Nous voulons vivre et léguer, à notre tour, ce qui nous a été transmis et devons communier avec notre histoire; communier, c’est-à-dire connaître notre histoire, avec le cœur et l’esprit.
Il faudrait que les chrétiens arabes, et les maronites surtout, se rappellent que le Liban est le fils aîné de l’Église orientale, tout comme la France a été la fille aînée de l’Église catholique romane.
Il faudrait aussi que l’Église opère continuellement à la défense de son fils aîné. Son esprit est le sien, l’âme de son fils est tolérante, son caractère se base sur l’indépendance et sa raison d’être dans cette partie du monde est nécessaire.
Il faudrait toutefois que l’Église soit fière de son fils, surtout que ses enfants, les petits-enfants de l’Église défendent aujourd’hui leur « père ».
Cet attachement des Libanais, tous les Libanais, musulmans et chrétiens, à l’image de leur père ne devrait pas susciter la jalousie de l’Église au point qu’elle en vienne à renier son fils spirituel !
Le fait que les musulmans affichent leur amour pour le Liban ne devrait pas conduire au reniement par l’église de son fils ! Elle devrait au contraire en être plus que fière encore !
Il faudrait finalement qu’une Église intelligente se tourne vers le monde arabe et lui présente son fils spirituel comme modèle humaniste du vivre ensemble en paix, tout en étant différents.
Après tout, l’on ne saurait concevoir qu’un père puisse renier son fils, uniquement parce que ce dernier rivalise avec lui en amour et en beauté !

Depuis l’arrivée de Mgr Béchara el-Raï à la tête de l’Église maronite, nous vivons des moments qui frôlent une incertitude angoissante s’agissant des choix politiques essentiels.Cette instabilité est pour le moins éreintante, d’autant que le quotidien du pays et de la région devient, au fil des jours, de plus en plus pesant. Nous avons plus que jamais besoin de clairvoyance pour...

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