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Moyen Orient et Monde - Affaire Snowden

Le FBI enquête, la Chine se tait

Une copie du journal de Hong Kong qui a interviewé Snowden. Bobby Yip/Reuters

Le FBI a annoncé avoir lancé une enquête sur l’ancien consultant de 29 ans à l’origine de révélations sur des programmes secrets de surveillance des communications, Pékin assurant de son côté ne rien savoir sur cet Américain réfugié à Hong Kong.
Auditionné par des élus jeudi matin, le directeur de la police fédérale américaine, Robert Mueller, a affirmé qu’une enquête pénale était « en cours » contre Edward Snowden, ancien employé d’un sous-traitant de l’agence d’espionnage américaine NSA (Agence nationale de sécurité). « Ces fuites ont causé des dommages importants à notre pays et à notre sécurité. Nous prenons toutes les mesures nécessaires pour que cette personne soit tenue responsable de ces fuites », a-t-il souligné devant la Chambre américaine des représentants. Mais des élus ont mis en doute l’impact des révélations : « N’importe quel terroriste avec un demi-cerveau doit déjà supposer que toutes les communications électroniques sont vulnérables et susceptibles d’être interceptées », a lancé le démocrate Jerrold Nadler.
Comme le directeur de la NSA Keith Alexander l’avait fait la veille, le chef du FBI a défendu ces programmes de surveillance, dénoncés par Edward Snowden, qui en avait transmis des éléments la semaine dernière au Guardian et au Washington Post. Le général Alexander avait assuré mercredi devant le Sénat que ces programmes avaient permis de déjouer « des dizaines » d’actes « terroristes » et promis d’en donner les détails d’ici à une semaine. La présidente de la commission du Renseignement du Sénat, Dianne Feinstein, a annoncé que des preuves à leur sujet seraient déclassifiées lundi.
Introuvable depuis lundi alors qu’il avait annoncé s’être réfugié depuis le 20 mai à Hong Kong, Edward Snowden a refait surface mercredi dans un nouvel entretien au quotidien South China Morning Post (SCMP), où il affirme vouloir rester dans le territoire autonome chinois pour y « combattre le gouvernement américain devant les tribunaux ». L’ancien consultant de la NSA y évoque aussi les méthodes américaines d’espionnage, précisant que les États-Unis ont accès « aux communications de centaines de milliers d’ordinateurs », y compris à Hong Kong et en Chine.
Mais Pékin a indiqué n’avoir « aucune information à fournir » sur l’Américain, la presse chinoise exigeant de son côté des explications de Washington. Le SCMP a révélé avoir consulté des documents secrets en possession d’Edward Snowden identifiant des cibles de piratage à Hong Kong et en Chine. Y figurent les adresses IP (internet protocol, le numéro d’identification d’un appareil connecté) visées et la date des infractions. Le SCMP n’a pas publié ces adresses ni identifié les personnes ou institutions concernées. Selon le journal, les documents permettent de savoir si une opération est en cours ou conclue et semblent indiquer un taux de réussite des tentatives d’infraction de 75 %. « J’ignore les informations spécifiques qu’ils cherchaient sur ces machines, je sais seulement qu’utiliser des moyens techniques pour pénétrer sans autorisation dans des appareils civils est une violation du droit et c’est éthiquement douteux », a déclaré Edward Snowden au quotidien anglophone.
L’espionnage informatique est une source régulière de frictions entre les deux premières puissances de la planète et a été au menu d’une rencontre samedi dernier entre le président américain, Barack Obama, et son nouvel homologue chinois, Xi Jinping. La haut- commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Navi Pillay, a pour sa part pointé du doigt les « régimes de surveillance adoptés par certains États sans garanties suffisantes pour protéger le droit des individus à la vie privée ».

(Source : AFP)
Le FBI a annoncé avoir lancé une enquête sur l’ancien consultant de 29 ans à l’origine de révélations sur des programmes secrets de surveillance des communications, Pékin assurant de son côté ne rien savoir sur cet Américain réfugié à Hong Kong.Auditionné par des élus jeudi matin, le directeur de la police fédérale américaine, Robert Mueller, a affirmé qu’une enquête...

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